La Guinée a du mal à lutter contre les mutilations génitales féminines (MGF). Le 06 février, journée désormais dédiée à la lutte contre cette pratique néfaste à la santé de la femme, des voix se sont encore faites entendre en Guinée pour dénoncer cette pratique ancestrale.
En Guinée, les statistiques font froid au dos. Selon le Directeur national de la protection féminine et de l’enfance, Souleymane Camara : « En Guinée, la prévalence est étonnante en la matière puisqu’elle atteint 96.8 selon les statistiques de 2016. On a évolué de 0,2% depuis 2012 au plan national… ».
Selon un rapport des Nations Unies, la Guinée occupe la deuxième place au monde et la première en Afrique des pays qui pratiquent l’excision.
Selon Souleymane Camara, partant de la diversité ethnique de la Guinée, les statistiques varient selon les régions administratives: « Les statistiques par région sont presque identitaires. C’est en Guinée forestière où la prévalence est un peu moins car il existe dans cette zone certains groupes ethniques qui ne pratiquent pas l’excision, en basse côte, la prévalence est de 99% comme en moyenne Guinée. En haute Guinée, elle est un peu moins et elle est aux alentours de 97% ».
Les mutilations génitales féminines sont internationalement considérées comme une violation des droits des jeunes filles et femmes et entrainent de graves conséquences physiques et psychologiques. Les conséquences des mutilations génitales féminines sont nombreuses : infections, l’infertilité, des complications à l’accouchement et des risques de décès chez le nouveau-né, sans oublier les risques d’infections VIH/sida.
Rappelons que la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines a été instaurée par les Nations Unies en 2003. L’objectif est d’éradiquer cette pratique néfaste à la santé de la femme.