Le gouvernement a annoncé qu’elle entamera, ce mercredi 4 juillet, des négociations avec le mouvement social qui projette une grève générale. L’annonce a été faite lors d’un point de presse animé mardi par quatre membres du gouvernement.
Djakaria Koulibaly, ministre des Hydrocarbures, Boubacar Barry du commerce, Ismaël Djoubaté du Budget et Lansana Komara de l’Enseignement technique, professionnel et du travail se sont présentés devant la presse pour essayer de justifier l’augmentation des prix du carburant.
Selon Djakaria Koulibaly, l’État était face à un blocage.
«Toutes les lignes qui servaient de matelas à l’État pour être généreux avec une politique sociale, étaient épuisées. Mais au-delà, on a aussi des engagements avec nos partenaires financiers. Quand vous partez vers les partenaires financiers, ils n’ont pas de problèmes à vous accompagner. Ils vous demandent ce qui est connu de tout le monde : la mobilisation de vos ressources internes », a justifié le ministre des Hydrocarbures.
Pour le ministre, le maintien du prix du carburant à 8 000 GNF/L a contraint le gouvernement depuis octobre 2017 de consentir des subventions de plus en plus fortes sous formes de renonciation partielle à ses droits et taxes.
« Le prix moyen dans les pays voisins comme la Mali, le Sénégal et la Côte d’Ivoire se situe autour de 11 500/L soit un différentiel de prix de 3 500 FG/L. D’où la nécessité d’ajuster le prix du carburant afin de permettre à l’Etat de conforter sa surface financière et de redresser conséquemment le dérapage qui prévaut », a-t-il expliqué.
« Du mois d’octobre 2017 à juin 2018, le montant des réductions des droits et taxes sur la fiscalité pétrolière a évolué crescendo. Soit un montant global d’environ 736 milliards de francs guinéens », a-t-il ajouté.
Le gouvernement est accusé d’avoir pris une décision unilatérale sans tenir compte de l’avis des syndicats qui annoncent des mouvements de protestations dans tout le pays.