Une jeune dame de Djinkan a été agressée et copieusement tabassée par des inconnus, samedi, 17 mars 2018, aux environs de 13 heures TU, à Kollangui, dans la Commune Urbaine (CU) de Lélouma, alors que la victime se rendait au marché hebdomadaire de Pétel, quartier situé au cœur du chef-lieu de la préfecture, rapporte le correspondant de l’AGP près le Gouvernorat de la Région Administrative (RA) de Labé.
Ce énième cas de violence faite à femme a provoqué un soulèvement populaire dans la CU où les manifestants ont marché sur le Commissariat central de Police de Lélouma, en vue d’exiger que les présumés auteurs soient traqués et retrouvés pour que justice soit rendue.
Pour calmer les ardeurs des manifestants, le commissaire central de Police de Lélouma, Lancéï Condé a dépêché des agents sur le lieu où la jeune dame a été agressée en pleine journée, au bord de la route qui mène au centre-ville.
L’on se rappelle qu’à l’occasion de la commémoration en différé des festivités du 08 mars 2018 dernier, les femmes de Lélouma ont haussé le ton contre les cas de viols à répétition dans la préfecture.
«Nous, mères de familles, sommes inquiètes. Les violences exercées sur les femmes, surtout les mineures, nous inquiètent énormément. Cela nous désoriente complètement et nous fait perdre notre sommeil.
Le problème dans tout ça aussi, c’est que ce sont encore nos propres enfants qui sont aussi les responsables de ces agissements ignobles. Ce sont les nôtres. Une fois encore les auteurs de ces graves délits démasqués et mis à la disposition de la sécurité, c’est encore nous, mères de famille, qui venons encore plaider auprès de l’autorité pour libérer ce même coupable, parce qu’il est notre fils, il est de la famille ou du voisinage.
Sachons que nous sommes en train de faire du tort à nous-mêmes tout en mettant nos services de sécurité dans des situations délicates, car ils sont là pour faire valoir les lois et punir les coupables pour qu’ils arrêtent. Si nous ne laissons pas la justice punir les coupables, est-ce qu’ils ne recommenceront pas leur sale besogne ? Ils recommenceront», a narré Mme Aïssatou Bah, de la CU de Lélouma.
Au moment où nous donnions cette nouvelle, les citoyens de Lélouma n’avaient aucun espoir que les services de Police de la préfecture vont retrouver ceux qui ont violé cette jeune dame de Djinkan, samedi dernier.