Le ministre de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie Maritime (PAEM), Fréderic Loua a présidé, lundi, 26 mars 2018, dans un réceptif hôtelier de Conakry, l’ouverture des travaux de l’atelier national pour l’élaboration d’un plan d’action intégré pour le contrôle de la rage en République de Guinée selon l’approche «Une Seule Santé», a suivi l’AGP.
Cette rencontre de cinq jours, financée par l’Agence des Etats-Unis d’Amérique pour le Développement (USAID), a regroupé les acteurs nationaux et internationaux de la Santé, afin de développer un plan d’action national intégré de lutte contre la rage, pour l’élimination de la rage à l’horizon 2030 selon l’approche «Une Seule Santé».
Dans son discours, la directrice de l’USAID en Guinée, Barbara Dickerson a souligné, que ce programme vise à renforcer les capacités du pays en matière de Santé animale pour lutter contre les infections zoonotiques à fort impact, contribuant ainsi aux efforts mondiaux visant à accélérer les progrès vers un monde sur et protégé.
«Cet atelier vient à point pour relever non seulement les défis au niveau de la surveillance animale, mais aussi les défis concernant la prise en charge de la rage en Guinée. Ces défis sont, entre autres, le sous rapportage des cas de rage, la prévention de la rage et la capacité limitée dans la gestion de la rage en Guinée».
De son côté, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en Guinée, Mohamed Hama Garba a fait savoir, que la rage est la Zoonose la plus grave et la plus redoutée au monde. Maladie mortelle dans 100% des cas, la rage se transmet par la salive des animaux infectés.
«Elle se transmet à l’homme par la salive d’un animal contaminé lors de morsures, égratignures ou léchage de chien. La situation de la rage dans le monde évolue constamment. Elle est très différente d’un continent à un autre. Elle fait partie des maladies tropicales négligées, touchant surtout les populations pauvres et vulnérables vivant en milieu rural.
Cette zoonose est mortelle et menace aujourd’hui 3,3 milliards de personnes en Asie et en Afrique, le chien en étant le vecteur dans 99% des cas», a expliqué Mohamed Hama Garba.
«La FAO, consciente du rôle prépondérant du laboratoire dans le système de surveillance des maladies animales, y compris les zoonoses, a prévu le renforcement des capacités du Laboratoire Central Vétérinaire de Diagnostic (LCVD). En plus, il est prévu la rénovation et l’équipement de deux laboratoires régionaux à Labé et à Kankan», a-t-il ajouté.
Procédant à l’ouverture des travaux, le ministre de la PAEM, Fréderic Loua a d’abord précisé, que la rage est une maladie virale, connue bien avant notre ère, qui affecte les animaux à sang chaud.
«En dépit des efforts consentis par la communauté scientifique, la rage demeure encore dans le monde un problème de santé publique de premier ordre. Elle est présente dans plus de 150 pays du monde, avec plus de 50.000 décès enregistrés par an, en majorité chez les enfants», a-t-il souligné.
Selon lui, cette situation est due surtout au faible niveau d’application des mesures de préventions.
«C’est pour toutes ces raisons que le gouvernement attache une grande importance à la tenue du présent atelier qui, nous somme persuader, permettra à la Guinée de se doter d’un plan d’action intégré de lutte contre la rage dans l’approche Une seule santé», a souligné le ministre de la PAEM, Fréderic Loua.
Le ministre a invité toutes les parties prenantes de la lutte contre la rage, de tout mettre en œuvre pour que, dans une synergie et en tenant compte des spécificités de la Guinée, pour doter le pays d’un plan d’action approprié pouvant permettre de mettre sous contrôle cette redoutable maladie.