En répondant aux vœux de nouvel an présentés jeudi 9 janvier, le Président de la République, Pr Alpha Condé a indiqué que « c’est le droit de tout peuple d’aller à un referendum, la Guinée n’étant pas le seul pays en la matière».
Le Chef de l’Etat a souhaité le renforcement des institutions républicaines, cadre de renforcement de la démocratie et précisé que la « vérité fini toujours par jaillir à propos de la gestion des manifestations actuelles». Il a rassuré que le gouvernement reste ouvert au dialogue. A propos du projet de nouvelle constitution qui est actuellement en débat, le Président de l’Assemblée Nationale a déclaré que « c’est la loi qui confère le choix au Président de la République de proposer une nouvelle constitution. Et la population attend cette nouvelle constitution pour se prononcer».
Pour Claude Kory Koundiano « cette nouvelle constitution a des dispositions utiles telles que la parité entre hommes et femmes, et surtout le renforcement du pouvoir de l’Assemblée Nationale ; toutes les institutions doivent accompagner le Chef de l’Etat dans son combat pour l’émancipation de la guinée ».
Par ailleurs, décidé à assumer ses charges dans un contexte ou les impatiences sont connues et les revendications interminables, le Premier Ministre a fait état d’un test majeur pour la vitalité de notre démocratie et de la liberté pour chacun et pour tous, de se prononcer à propos de son choix pour le devenir de la Guinée.
« Nous sommes appelés aux urnes pour désigner en toute liberté, dans le secret de notre conscience, nos dirigeants. Nous devons tous saisir l’occasion pour nous faire entendre en jouissant de notre droit de vote, en exerçant ainsi notre citoyenneté. Le bulletin de vote est le pouvoir dont dispose tous les peuples dans toutes les démocraties pour opérer les choix et changer le cours de leur histoire. »
Admettant qu’aucun démocrate ne devrait avoir peur d’être confronté à l’épreuve des urnes et que la violence ne pourrait être un recours dans la démocratie, Kassory Fofana a souligné que « Notre pays ne peut se permettre un recul en s’engageant dans la voie sans issue de la violence, de la défiance des lois de la république et de nos institutions. La violence n’est pas une solution et ne pourrait être un recours dans la démocratie. »
Evoquant la question de la constitution qui passionne les guinéens et le vote libre et démocratique pour le projet de rénovation de l’architecture institutionnelle du pays, le Chef du gouvernement a soutenu que « les résultats qui en découleront, s’imposeront à tous, car nous sommes tous d’accord que la voix du peuple est la voix de Dieu. Notre peuple et tous les peuples en régime démocratique ont été capables de décider de leur avenir. Ils ont été libres de se choisir le chemin et définir leur destin. Cette année les guinéens seront souvent appelés aux urnes».
Cette mise au point du Premier Ministre apparait comme une réplique aux propos et velléités des leaders de l’opposition qui ont demandé à leurs militants de boycotter et d’empêcher la tenue des législatives du 16 février et du referendum constitutionnel. A l’opposé, la sortie de Kassory Fofana tombe comme un soutien à la CENI qui a retenu les candidatures de 29 partis politiques pour le scrutin de liste nationale à la proportionnelle et de 14 formations politiques au scrutin uninominal du 16 février 2020.