L’aide publique au développement est une somme que des pays développés accordaient à certains pays en voie de développement pour appuyer leurs politiques de développement.
La tradition autour de l’aide publique au développement est une politique d’assistance en faveur des pays en voie de développement, certaines aides sont des appuis financiers tandis que d’autres aides sont offertes en nature. À titre d’exemple en France, le montant de l’aide publique au développement atteint à peine un point ou 1% de leurs PIB.
Le Millénium challenge est un programme d’aide publique au développement ‘’nouvelle formule’’, c’est-à-dire que les États doivent remplir certains critères pour espérer pouvoir débloquer ces fonds. Le Millennium challenge invite les Etats à mettre en place des politiques afin de maintenir l’inflation en dessous de 15%, de faire des efforts sur le respect des droits Humains et la liberté de presse, de favoriser l’accès à l’éducation des jeunes filles au primaire, le développement du capital humain et différents autres critères.
En effet, les pouvoirs publics peuvent avoir une influence sur certains critères, en mettant en place des politiques d’appui pour obtenir les résultats escomptés par les partenaires, mais il y a certains critères assez exogènes comme des indicateurs sur les droits humains qui ne peuvent parfaitement être maîtrisés par l ‘État car certaines ONG ont le monopole d’évaluation ou de notation sur ces critères, donc certains critères sont assez politiques d’où une moins bonne maîtrise par les institutions publiques .
Par ailleurs, certains critères établis, comme la maîtrise de l’inflation, sont des critères de doctrine Néolibérales, car on sait que certains États notamment Africains jouent sur l’inflation ou le niveau des prix pour réduire le chômage avec la hausse des salaires nominaux qui peut conduire à la hausse des embauches et relancer la croissance économique. Il faudrait ainsi se demander si les critères établis ne conduisent pas les États qui œuvrent pour le programme a adopté des mesures influencées par les doctrines des États qui dirigent ces projets, on peut se demander si cette forme d’aide n’est pas une manière d’influencer les politiques économiques en faveur du postulat de ces États.
Par ailleurs, on peut se poser la question de l’efficacité de ces politiques d’aides, c’est-à-dire très souvent mener des politiques à tendance libérales, mette en place des politiques de rigueurs avec une maîtrise de l’inflation pour obtenir des fonds dont le montant peut certes permettre de créer quelques infrastructures, mais ne peuvent conduire à mener une vraie politique de développement.
Alors on peut se poser la question de savoir si cette forme d’aide comme le MCC surpasse les problématiques de dépendances et d’assistance propre à l’aide publique à développement traditionnelle.
Je pense que cette aide ne permet pas de sortir du piège de l’aide publique au développement, c’est-à-dire la dépendance aux valeurs des modèles d’Etat qui offrent ces fonds, car on a vu que les États doivent mener des politiques rigoureuses mais aussi doivent s’appuyer sur des modèles économiques propres à ces États, mais en plus ils sont d’une certaine manière liés à ces États car on tend à suivre des valeurs économiques qui sont des principes dans les États offreurs.
Ainsi, je pense que l’aide publique doit être renouvelée. L’aide du MCC est une forme d’aide qui a encore ses lacunes, car elle oblige les États à suivre des postulats, et ainsi à courir derrière des principes de normes que les États occidentaux maîtrisent le mieux, voir des normes qui avantagent plus ces pays.
Mais l’intérêt à souligner c’est de pouvoir suivre un programme qui permet d’atteindre un développement en résolvant certaines problématiques et en améliorant certains critères indispensable au développement.
Alseny THIAM
Analyste sur les questions économiques