Lorsqu’un dirigeant se fait complètement découvrir, et ce qui en ressort s’avère le contraire de ce qu’il prétend être, il devient envieux, nerveux, suspect et même violent dans ses attitudes et son langage.
En effet, Alpha Condé ayant vécu une grande partie de sa vie en Occident où les valeurs de liberté et de démocratie sont très ancrées, il en a bénéficié de tous les avantages (éducation, protection et promotion politique, assistance sociale etc.). Cela lui a donné l’avantage de bénéficier d’un préjugement favorable auprès de certains pour se construire un statut présidentiable.
À l’aune de l’exercice du pouvoir, ses diverses lacunes se sont révélées à l’opinion publique. Et, grâce aux agissements stratégiques cela des activistes pro-démocratie qui ont si bien acculé au point que chacune de ses réactions devient une bavure de plus qui montre les failles de son leadership. Le pouvoir politique étant caractérisé par la contradiction et le rapport de forces en permanence, la grandeur de celui qui l’exerce se mesure par sa capacité de gestion de la pression.
En fait, l’essentiel n’est pas de conserver le pouvoir; mais le bénéfice que son exercice représente pour les gouvernés et la réputation que cela confère aux gouvernants. Partant de cette logique politique universelle, il est facile de comprendre qu’Alpha Condé est loin d’être un homme confortable avec lui-même. Son masque de pseudo-démocrate étant déjà tombé, il n’a plus la bonne presse dans les milieux respectables sans parler de ce que l’histoire retiendra de sa gouvernance.
D’ailleurs, ne doute-t-il pas de la légitimité de son pouvoir au point de vouloir arracher une reconnaissance intérieure et extérieure à n’importe quel prix? Comment comprendre que l’ancien prisonnier et exilé politique se révèle si violent et allergique à la contradiction? Soit il n’a jamais cru aux valeurs qu’il prétendait promouvoir, soit c’est sa seule manière d’exister politiquement en espérant cacher ses limites et détourner l’attention sur ses nombreux échecs (stratégie de diversion).
Malheureusement pour lui, le temps joue en sa défaveur car même par miracle, il y a peu de chances qu’un octogénaire puisse rectifier la mauvaise trajectoire qui illustre l’échec de sa carrière politique.
Aliou BAH