Conakry (journaldeconakry.com) – Le livre intitulé » mémoire collective » a été publié dans la soirée de ce mardi 25 septembre 2018 au palais du peuple de Conakry.
Ce livre de 354 pages, relate une histoire plurielle des violences politiques en Guinée de 1954 à 2009. La rédaction et la présentation de ce livre ont réuni défenseurs des droits de l’Homme, écrivains guinéens et anciens collaborateurs de feu Ahmed Sékou Touré, victimes du camp Boiro,victimes du 28 septembre 2009.
Khalifa Gassama Diaby, ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté et Cellou Dalein Diallo, du chef de file de l’opposition guinéenne, ont aussi assisté à cette cérémonie. Selon le modérateur de la cérémonie, Juan Gomez de Radio France Internationale (RFI), la rédaction de ce livre a été rendue possible par l’Union Européenne grâce à son appui financier.
Ce livre « mémoire collective » est l’œuvre de la Fédération Internationale de Défense des droits de l’Homme (FIDH), de certains historiens guinéens, des journalistes correspondants de la RFI en Guinée et des rescapés du camp Boiro. Le livre comprend six (6) épisodes et pèse 2 kilos 100, selon notre confrère de RFI. Le président de l’OGDH, Abdoul Khadiry Diallo, a précisé selon lui, la raison fondamentale de la rédaction de ce livre qui, il faut le dire, suscite déjà assez de débats.
« C’est une façon de commencer à écrire l’histoire de la Guinée pour que nous nous assumions (…) On veut que la jeunesse guinéenne et les futures générations, découvrent ce que la Guinée a connu et que l’on ne soit pas plus dans l’extrapolation », a-t-il dit.
Suite aux témoignages de Mouctar Bah, un des correspondants de la radio France internationale en Guinée, sur les événements du 22 septembre, la tension est monté d’un cran dans la salle suite à la réaction de certains Sekoutoureistes.
El Hadj Diao Kanté, qui n’appréciaient pas certains pans de l’histoire du règne de Sékou Touré, tels que présentés dans le livre et racontés dans la salle, a failli de peu craquer et laisser exploser sa colère. La tension a été vite maîtrisée et la cérémonie a continué son cour normal. Il faut souligner déjà que ce livre fait polémique dans la cité.
Certains Guinéens se disent contre ce livre car, selon eux, l’histoire de la Guinée ne se résume pas qu’aux violences politiques. Ils estiment que ce n’est pas à la France de raconter l’histoire de la Guinée .