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Le gouvernement menace, le SLEECG durcit le ton 

Conakry (journaldeconakry.com) - Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a tenu une assemblée générale extraordinaire ce samedi…

Conakry (journaldeconakry.com) – Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a tenu une assemblée générale extraordinaire ce samedi 05 octobre 2018 à son siège à Donka.
Une assemblée au cours de laquelle, le secrétaire général du SLEECG a invité les enseignants et chercheurs de Guinée à poursuive la grève générale et illimitée déclenchée le 03 octobre dernier.
«Face aux manœuvres dilatoires orchestrées par le gouvernement, nous invitons tous les enseignants de Guinée  à resserrer les rangs  pour continuer d’observer le mot d’ordre de grève jusqu’à l’obtention de nos revendications  autour des 8 millions de francs guinéens. Tous les enseignants doivent rester à la maison », a déclaré Aboubacar Soumah, avant d’inviter les parents d’élèves à garder leurs enfants à la maison.
«Nous invitons les parents d’élèves à garder leurs enfants  à domicile. Parce que, nous ne voulons pas que ces enfants qui nous sont si chères soient exposés aux réactions des agents des forces de l’ordre qui n’utilisent pas les armes conventionnelles contre les manifestants de notre pays.
«Nous invitons également les enseignants à resserrer les rangs à continuer d’observer ce mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications et l’obtention des 8 millions que nous avons exigés  comme salaire de base», ajoute-t-il.
Ces derniers jours , des membres du gouvernement notamment un conseiller de Kassory Fofana ont affirmé que les enseignants qui observeront le mot d’ordre de grève ne seront pas payés le salaire du mois d’octobre.
Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLEECG menace de demander leur départ pur et simple…
«Toute autorité de quelque niveau que ce soit, qui se manifeste dans les intimidations à l’endroit de nos camarades, nous demanderons son départ pur et simple car en matière de grève on ne peut pas procéder au remplacement, c’est une violation des droits et des libertés. Les autorités, à tous les niveaux, qui intimident nos camarades, nous allons demander leur départ», a-t- il déclaré.
Pour l’heure, rien n’est encore sûr.
Selon nos informations, les élèves et leurs parents comptent manifester leur colère dès ce lundi si toutefois, les enseignants s’absentent dans les salles de classe.
Affaire à suivre.