Accusée de diffamation par Mamadou Oury Balde, le dossier de la journaliste Moussa Yéro Bah est renvoyé à la cour constitutionnelle. L’annonce a été faite le jeudi 11 octobre au TPI de Dixinn. Selon la loi, la cour constitutionnelle a 15 jours pour statuer sur ce dossier avant de le renvoyer au tribunal au plus tard le 30 octobre prochain.
L’avocat de la défense, Me Salifou Beavogui s’est réjoui de cette décision. « Le tribunal a compris que l’exception que nous avons soulevé l’inconstitutionnalité de la loi échappe à son contrôle. C’est un procès qui n’a aucun sens. Devant la cour constitutionnelle, nous allons nous battre. La cour constitutionnelle va dire le droit, et va accepter de considérer que la diffamation qui est dans la loi, sur la liberté de la presse est contraire à la constitution guinéenne notamment en son article 7 qui consacre le droit à l’expression libre de la liberté de la presse, c’est le socle de notre état de droit », a t- il déclaré.
Pour sa part, Me Antoine Pépé Lamah avocat de la partie civile refuse de parler d’un échec. « Je ne peux pas estimer que c’est une défaite puisque pour l’instant nous sommes en train de débattre de la forme. Nous prenons acte de la décision qui vient d’être rendue par le tribunal de première instance de Dixinn. Nous respectons cette décision, et nous nous plierons à la position que la cour constitutionnelle va dégager relativement à la question qui lui sera soumise », a-t- il expliqué.
Pour rappel, Moussa Yéro Bah est poursuivi par Mamadou Oury Balde, présumé violeur de Diaraye, une fille adoptive de son épouse qui était incarcéré à la maison centrale de Conakry. Elle a bénéficié d’une liberté provisoire grâce à l’implication de notre consoeur Moussa Yéro Bah.