Maimouna Sow a hotté la vie à son nouveau-né de 6 jours le 12 janvier 2019.
Ouvertes il y a quelques jours au tribunal de première instance de Labé, les audiences criminelles se poursuivent toujours. Ces audiences criminelles avaient ce lundi 25 février 2019, un dossier d’infanticide dans lequel une mère célibataire de deux enfants, du nom de Maimouna Sow, âgée de 20 ans et originaire de la sous-préfecture de Mali-Yembering est l’accusée principale. Sur les faits, le président du tribunal rappelle que cette mère célibataire est inculpée pour meurtre d’un nouveau-né de moins de deux mois qui s’est produit le 12 janvier 2019. Selon lui, le corps de la victime a été découvert dans une fausse septique dans le quartier Ponthioun, commune urbaine de Labé.
« Donc après avoir accouché le 6 janvier 2019, elle a étranglé le bébé et enveloppé le corps dans un plastique et là ensuite caché sous son lit, avant de le jeter le lendemain dans une fausse septique. Fausse appartenant à ses voisins », affirme le juge. Accusations rejetées en bloc par l’accusée: « Je ne reconnais pas les faits. Lorsque j’ai accouché, le bébé saigné du nez et j’ai constaté qu’il était un mort-né. C’est par la suite que j’ai décidée de cacher le corps, je l’ai enveloppé dans un plastique sous mon lit et le lendemain je l’ai jeté dans une fausse septique. Ce que j’ai fait n’est pas normal. Mais je précise que j’ai accouché seule et c’est Satan qui a eu le dessus sur moi. Mes parents n’étaient pas informés de cette troisième grosse que je portais. J’avais donc peur puisque j’ai déjà eu deux autres enfants hors mariage. C’était un mort-né, donc, ce n’est pas moi qui suis l’auteure de sa mort. Pourquoi d’ailleurs le faire-je ? J’ai déjà eu deux autres enfants qui sont vivants », s’est défendue Maimouna Sow.
Prenant la parole, le substitut du procureur, Patrice Koma Koivogui a demandé à l’accusée, de dire la vérité. Car, dira-t-il, c’est le ministère public qui est le plaignant dans cette affaire. « Donc, ça y va dans son intérêt de dire la vérité » C’est après cette intervention que l’avocat de la défense a posé ses questions à sa cliente. Quelques minutes plutard, Maimouna Sow s’est évanouie et l’audience a été suspendue pour 20 minutes. Dans sa réquisition, le substitut après avoir relaté les faits a requis une peine de 5 ans de réclusion criminelle contre l’accusée. Quant à l’avocat de la défense, il a demandé de réduire cette peine formulée par le ministère public. Dans son délibéré, le président du tribunal a condamné Maimouna Sow à 16 ans de réclusion criminelle. « Après avoir délibéré sur l’action publique, déclare Maimouna Sow coupable de crime de meurtre sur un nouveau-né, âgé d’au moins de deux mois. La condamne à 16 ans de réclusion criminelle et fixe la période de sureté à 10 ans, conformément aux articles 114, 116, 206 et 209 du code pénale et 548 de la procédure pénale », dit Laye Kourouma.