Kaloum (journaldeconakry.com) – Les travailleurs des différentes banques de la capitale étaient dans les rues de Kaloum hier, mardi 09 octobre 2018 pour dénoncer le licenciement de la secrétaire générale de la FBN Bank qu’ils qualifient d’arbitraire. Après avoir boudé leur travail pendant deux heures, ces banquiers se sont retrouvés pour dénoncer les maux dont ils souffrent. Le nœud du problème c’est le licenciement «arbitraire » de la secrétaire générale de FBN Banque par le directeur des ressources humaines.
Plusieurs autres revendications viennent se rajouter à cet autre cas de licenciement. Les responsables syndicaux notamment de la Fédération Syndicale de Banques et Assurances de Guinée (FESABAG) menacent d’aller en grève si rien n’est fait.
Suite à l’augmentation du litre du carburant à la pompe, les responsables des banques primaires de Guinée avaient promu des mesures d’accompagnement à leurs travailleurs, chose qui n’a pas été respectée.
Le Secrétaire Général de la FESABAG devant ses camarades justifie les raisons de l’engagement manqué des patrons de banques. « Ils nous ont dit ça c’est parce qu’ils avaient peur qu’on participe à la grève. Toute grève où on ne participe pas est égale à zéro. Ils nous ont dit qu’ils vont faire quelque chose, comme la grève là est finie, ils pensent que nous sommes des bêtes. Mais on va réagir, on va réagir très fortement », a prévenu Abdoulaye Sow.
Par la suite, le leader syndical de la FESABAG s’interroge.
« Ils disent qu’ils ont réajusté la prime de carburant, c’est ça l’affaire du pouvoir d’achat. Nos enfants ne vont pas à l’école? On ne va pas au marché? On n’achète pas du carburant ? Alors… Est-ce qu’il y a une notion de la perte du pouvoir d’achat ? Non! », renchérit le camarade Abdoulaye Sow.
Un préavis de grève de dix jours a été déposé dans la soirée de ce mardi. Un préavis dans lequel la FESABAG demande le départ du DRH de la banque FBN Bank qui n’est pas guinéen comme le prévoit la loi de notre pays, des mesures d’accompagnement, mais aussi la réintégration de la secrétaire générale du FBN Bank. «Je voudrais que chacun de vous soit un messager auprès de nos camarades qui sont dans les bureaux, qui sont égarés. Parce qu’ils ne comprennent pas qu’on est en train de bafouer leurs droits. Nous voulons qu’on respecte notre dignité, qu’on respecte notre indépendance, qu’on respecte nos droits et qu’on respecte nos autorités. Oui ou Non ? Oui ! », s’exclament les travailleurs en face de lui.
Pour Abdoul Gadiri Diallo responsable des négociations de la FESABAG, l’heure est au sursaut.
« Est-ce qu’on s’imagine un tout petit peu dans quel pays on est ? Si on ne se lève pas ce qui arrive à FBN Bank, ce qui arrive à ces travailleurs, demain ça sera toi, après demain ça sera moi et ainsi de suite. C’est pourquoi je dis qu’on va nous massacrer un à un et on aura personne, ni l’inspection générale du travail, ni la banque centrale, ni la justice, ni l’État pour nous soutenir parce que ces gens-là, ils ne pensent qu’à eux», a-t-il averti.
Après ce sit-in, le cortège s’est dirigé vers le Bureau du Patronat des Banques pour le dépôt du préavis de grève.
Cette autre crise vient s’ajouter à celles qui existaient déjà sur le terrain notamment la grève des enseignants, la crise à la cour constitutionnelle …..