Le maire actuel qui brandi l’argument selon lequel son administration n’est pas mêlée à cette casse, a annoncé qu’une commission de réflexion sera mise en place pour venir en aide aux citoyens de Kaporo-Rails.
Sur les ruines, les ‘’huées’’ de quelques habitants désemparés de ce quartier démoli, Souleymane Taran Diallo n’a pas fait assez de promesses. Pour le maire de Ratoma, la situation est plutôt assez complexe. ‘’ Nous avons créé une commission pour essayer de se pencher sur cette situation complexe qui implique assez de problèmes. Nous allons essayer de voir comment aider les déguerpis(…), certes nous n’avons pas de moyens pour prétendre résoudre tous les problèmes de ce quartier mais nous allons marquer notre solidarité. C’est pour cela en partie nous sommes présents ici aujourd’hui. Nous disons aussi aux populations de Kaporo-Rails que nous avons été installés seulement le 22 février dernier (…), donc nous ne sommes mêlés à rien et nous ne sommes pas informés sur ce qui est en train de se dérouler à Kaporo-rails. Lorsqu’on a commencé la casse ici, le conseil communal était géré par la secrétaire générale de la commune puisque nous n’étions pas installés. Mais cela ne veut pas dire que si étions installés que nous pouvions empêcher cela ? NON, nous ne le pouvions pas’’, a rappelé Souleymane Taran Diallo, avant d’indiquer par ailleurs que l’Etat, propriétaire d’un domaine quelconque, a le droit de le récupérer à chaque fois qu’il sent le désir.
‘’ L’autorité de l’Etat, c’est l’autorité de l’Etat, s’ils ont décidé de casser ils le feront’’ avance-t-il déplorant la démarche de l’Etat qui a consisté à démolir ces concessions sans mesures d’accompagnement ou d’indemnisation. ‘’ Mais nous aurions souhaité que l’on écoute les populations, nous aurions souhaité qu’on indemnise les gens. D’ailleurs comme le professeur Alpha Condé l’avait promis en 2016, il y avait un million de dollars à la Banque mis à disposition des populations de Kaporo-Rails. Malheureusement deux ans après, jusqu’à présent cet argent n’a pas été débloqué et les populations n’ont pas été dédommagées. Nous espérons que cela va être fait et nous souhaitons que cela se fasse. Sur le plan humain donc, il faut que l’Etat pense à ces populations de Kaporo-rails. Il faut aussi penser à ces enfants qui aujourd’hui ne savent plus où aller, s’ils n’y a pas d’écoles publiques il faut les mettre dans le privé’’ a lancé Souleymane Taran Diallo, maire de la commune de Ratoma.
A Kaporo-rails c’est la désolation et la tristesse. Ce quartier est devenu une vaste étendue de ruines après le passage des bulldozers du Ministère de l’Aménagement du Territoire. Plusieurs familles sont actuellement sans aucun abri et exposées aux intempéries à quelques mois des grandes pluies