Depuis le début des opérations de déguerpissement au centre directionnel de Koloma, plusieurs familles peinent à se trouver une maison.
La situation serait due à plusieurs facteurs : « Ça fait deux jours que ma famille et moi dormons ici. On a trouvé des hébergements pour les enfants et les vieux mais nous les jeunes, nous restons ici pour surveiller le reste de nos objets pare ce que les gens mal intentionnés peuvent venir les voler. Nous avons fait plus de 30 ans ici, puisque moi qui vous parle je suis né ici, j’ai grandi ici et cette année j’ai les 30 ans. Tout ce que nous demandons au gouvernement, c’est d’avoir pitié des familles qui n’ont pas où aller », a confié Abdoul Ghoudouss Bah, un des déguerpis. Sur place, les habitations sont devenues un véritable champ de ruines
Certains déguerpis dénonce une haine des autorités et dénoncent le parti pris du ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire dans la récupération des domaines dits ‘’réservés de l’État. « Personne ne dit que Kaporo-rails n’est pas un domaine de l’État. Mais la manière dont le ministre, les autorités sont en train de nous déguerpir, ressemble à une haine. C’est comme c’était un règlement de compte. On pouvait nous dire bon, nous vous donnons trois mois pour quitter les lieux, mais les choses ont été tellement rapides que certains n’ont pas eu le temps de prendre tous leurs bagages. Sinon, en parlant de domaine de l’État, ce n’est pas seulement Kaporo-rails, il y a la Casse de Madina, il y a Kaloum où presque tous les coins et recoins appartiennent à l’État. Mais le ministre a préféré aujourd’hui venir à Kaporo-rails détruire tout pour un soi-disant transfert des Ministères et ambassades, alors que si vous vérifiez au fond, vous verrez qu’il n’y a aucun projet fiable et viable prévu sur ce site », dénonce Oury Barry, un concessionnaire à Kaporo-rails.
Après le passage du bulldozer sur les maisons, certains jeunes tentent de récupérer quelques métaux pour se faire de l’argent tandis que d’autres familles qui ont trouvé refuge ailleurs font leurs bagages pour quitter les lieux.
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