Société Faits divers




Insécurité à Conakry : deux personnes tuées par des inconnus armés 

L’insécurité bat son plein en Guinée ! Dans la nuit du samedi à dimanche 25 mars 2018, deux jeunes ont…

L’insécurité bat son plein en Guinée ! Dans la nuit du samedi à dimanche 25 mars 2018, deux jeunes ont été tués au quartier Tobolon, dans la commune urbaine de Dubréka, et leur moto a été emportée par les assaillants.

Mamadou Saliou Barry, conducteur de moto taxi, âgé de 18 ans, originaire de Timbi-Madina (Préfecture de Pita) et Mamadou Waraghou Diallo, âgé de 19 ans, étudiant en première année Banque et Assurance à l’Université  Général Lansana Conté de Sonfonia, originaire de Diari (Labé), ont été tués à Tobolon , dans la commune urbaine de Dubreka par des hommes armés,  alors qu’ils revenaient d’une veillée nocturne.

Au moment où les deux jeunes revenaient d’une veillée nocturne, Mamadou Saliou Barry et Mamadou Waraghou Barry ont été froidement assassinés par des bandits armés à cause de leur moto.

Selon Amadou Barry, père du conducteur de la moto, c’est aux environs de minuit que son fils a reçu un appel téléphonique lui demandant de sortir.

« J’ai toujours dit à mon fils de faire rentrer sa moto après 20 heures. Aujourd’hui, il a reçu un appel de son ami vers minuit, lui demandant de sortir. Sa mère lui a dit de ne pas sortir avec la moto ; mais, il s’est caché pour sortir. Vers 3 heures 30 minutes, nous avons entendu des tirs. Nous avons été alertés, après la prière de 6 heures, que deux enfants ont été tués. Mais, je ne savais pas que mon enfant était un d’entre eux. Vers 7 heures, j’ai été voir les corps, en compagnie d’un de mes enfants. Malheureusement, j’ai trouvé mon fils couché par terre, il a reçu une balle au niveau du cœur », a-t-il tristement expliqué.

Le reporter de journaldeconakry.com  s’est rendu dans la famille de feu Mamadou Waraghou Barry. Là aussi, la tristesse et la consternation se lisaient sur tous les visages.

Interrogée, madame Barry Hassanatou Diallo, mère de la victime, a dit avoir été alertée par les amies de sa fille.
« C’est aux environs de 5 heures que les amies de ma fille nous ont appelé, en nous disant que Mamadou est malade et qu’il est couché quelque part dans le quartier. Du coup, j’ai dit qu’on l’a tué. Elles m’ont dit ‘’non, il n’a pas été tué, il est juste malade’’. Finalement, je suis allée avec ma fille. A notre arrivée, il y avait du monde ! Mais, j’ai aperçu le bras de mon fils, couché non loin de son ami. On nous a dit qu’ils ont été pourchassés et tués par des bandits à cause de la moto », a-t-elle expliqué.
Monsieur Makiou Sall, président de la délégation spéciale de Dubréka, qui s’est rendu dans les familles des deux victimes pour présenter ses condoléances, a déploré ces assassinats perpétuels contre sa population.
« J’ai effectué le déplacement pour venir aux domiciles des défunts. J’ai fait le constat, c’est une réalité. Ce n’est pas la première fois qu’on assassine nos citoyens dans ces différents quartiers. C’est très triste, c’est déplorable. Il faudra que les responsables des quartiers et toute la population puissent prendre des dispositions pour qu’on puisse mettre fin à ces assassinats successifs. Nous allons dire à la jeunesse d’être organisée parce que les forces de l’ordre n’arrivent pas à mettre fin à cette insécurité. On a la police, on a les BAC (Brigade Anti Criminalité) dans les quartiers ; mais, cela n’arrive pas à résoudre le problème ! Donc, il faut que la population même arrive à bien s’organiser pour qu’on arrive à prendre des dispositions pour sécuriser le quartier. Aux taxis motards, je leur demande de cesser toute activité à partir de 22 heures ; car, on ne peut pas continuer à prendre le risque de travailler à cette heure-là et se faire assassiner pour sa moto. C’est pourquoi, j’ai dit qu’on va s’organiser et on le fera avec les sages et responsables de ces différents quartiers », a-t-il promis.
Cet autre assassinat relance le débat sur l’insécurité galopante dans la capitale guinéenne et ses environs.