Guinée-mort d’un jeune après les manifestations : vers l’ouverture d’une enquête

Thierno Mamadou Diallo, 19 ans, a été tué lors de heurts entre forces de sécurité et manifestants protestant contre la…

Thierno Mamadou Diallo, 19 ans, a été tué lors de heurts entre forces de sécurité et manifestants protestant contre la hausse des prix du carburant.

 

Le procureur général de Conakry a promis qu’une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de la mort par balle d’un jeune Guinéen. Il a aussi mis en garde contre toute « récupération » politique lors des funérailles initialement prévues ce lundi, mais finalement reportées sine die. Thierno Mamadou Diallo, 19 ans, a été tué mercredi dernier lors de heurts entre forces de sécurité et manifestants protestant contre la hausse des prix du carburant. Selon ses proches il n’a pas participé aux manifestations.

En conférence de presse, ce lundi matin, le procureur général de Conakry a rendu public les résultats de l’autopsie de Thierno Mamadou Diallo : « Le parquet général, sur la base du rapport médico-légal, en date du 3 juin 2022, du service médecine légal de l’hôpital Ignace Deen, porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que la cause de la mort de Thierno Mamadou Diallo est due à un traumatisme d’origine balistique tiré dans une position génuflexion probable de la victime. »

Charles Alphonse Wright a par ailleurs aussi indiqué que des « témoins des faits ont été identifiés avec la garantie de leur protection pour l’identification sans délai de l’auteur ». Le procureur de Conakry s’était par ailleurs déjà engagé à la mise ne place d’une enquête sur la mort du jeune guinéen.

J’ai reçu la famille de la victime, ils ont été clairs par rapport à leur position, ils veulent que justice soit rendue pour le repos de l’âme de leur enfant. La famille nous a dit qu’elle n’est associée ni de près ni de loin au communiqué passé par le FNDC, mais aussi d’autres groupes politiques. Les personnes qui sont en train de lancer des appels à une marche funèbre, je voudrais peut-être leur rappeler une seule chose : on ne peut pas, en lieu et place de la famille, procéder à une récupération politique ou sociale de quoi que ce soit. C’est une procédure judiciaire qui est ouverte, cette procédure judiciaire n’a pas besoin de tumultes, elle n’a besoin que de la sérénité.