Onze (11) prisonniers de droit commun ont tenté de s’évader de la Maison centrale de Labé, dans la petite matinée du samedi, 27 janvier 2018, rapporte le correspondant régional de l’AGP.
Le procureur militaire près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé, commandant Sékou Damaro Camara a rassuré, que cette tentative d’évasion à la Maison centrale ne concerne aucun homme en uniforme condamné, vendredi, 26 janvier, dans l’affaire des violences perpétrées, en juin 2016, dans la Commune Urbaine (CU) de Mali.
«Tous ceux qui ont été condamnés à l’emprisonnement ont été déposés hier, vendredi, 26 janvier, au nombre de 18. Je suis allé jusqu’au logement particulier des militaires, à l’intérieur de la Prison civile de Labé. Je leur ai demandé de garder le calme sur la trace de leurs avocats qui ont décidé d’interjeter appel en leur faveur», a expliqué le procureur militaire de Labé.
Le bilan officiel de cette tentative d’évasion fait état d’un blessé par arme blanche, qui a été immédiatement évacué à l’Infirmerie du Camp militaire El hadj Oumar Tall de Labé, où il a été placé sous soins intensifs.
«Il y a même un certain Boubacar Bah, un détenu condamné qui a poignardé un autre détenu du nom de Sékou Loua qui se trouve à l’heure où je vous parle à l’Infirmerie du Camp El hadj Oumar Tall, où je l’ai rendu visite, personnellement», a ajouté commandant Sékou Damaro Camara.
Sur les circonstances de cette tentative d’évasion à la Maison centrale de Labé, la version la plus répandue indique, que les 11 prisonniers concernés ont voulu profiter de l’incarcération des militaires condamnés à des peines de prison ferme dans l’affaire des violences dans la CU de Mali, pour partir.
«Ils espéraient que ces militaires allaient s’ajouter à eux pour entrainer une évasion massive. L’opinion allait tout de suite accepter que ce sont les militaires détenus qui ont organisé l’évasion», a insisté le procureur militaire.
Il semble qu’au moment des faits, les 18 militaires incarcérés vendredi dormaient dans leurs cellules.
Dans la ville de Labé, plusieurs observateurs se demandent aujourd’hui comment le prisonnier, Boubacar Bah, présumé auteur de ce coup de poignard a-t-il fait pour se retrouver avec une paire de ciseaux à l’intérieur de la maison centrale de Labé ?
En attendant d’en savoir davantage avec le procureur de la République près le TPI de Labé, Zézé Béavogui qui, pour le moment, a préféré garder le silence, malgré notre insistance.
A signaler, que la situation a vite été maîtrisée par les services de Défense et de Sécurité qui ont, depuis, renforcé le dispositif autour de cette Prison civile située, dans le quartier administratif, en face de l’Hôpital régional de Labé.
Officiellement, le décompte a montré qu’aucun prisonnier concerné par le mouvement n’a réussi à quitter ce centre de détention.