Le forum national des jeunes de la société civile guinéenne était en conférence de presse ce lundi avec le conseil national des organisations de la société civile guinéenne.
La rencontre avait pour thème: 11 ans après le massacre du 22 janvier 2007: quelle réponse de la société civile?.
Pour rappel, c’est à l’appel du mouvement syndical guinéen de l’époque avec à sa tête, Hadja Rabiatou Serah Diallo et Dr Ibrahima Fofana qu’une grève générale et illimitée a été déclenchée. La manifestation populaire qui s’en est suivie a été réprimée dans le sang par l’armée. Officiellement, 181 personnes ont perdu la vie, des centaines de blessés et des dégâts matériels importants enregistrés.
Face à la situation ni paix, ni guerre qui prévaut dans le pays, le forum national des jeunes de la société civile guinéenne a profité de l’occasion pour attirer l’attention des autorités sur la persistance de certaines pratiques ayant conduit au mouvement du 22 janvier 2007.
Pour inverser cette tendance, le forum national des jeunes de la société civile guinéenne dans une déclaration lue par son président Dr Dansa Kourouma recommande au gouvernement: la finalisation de la mise en place de la plate-forme nationale, indépendante de la jeunesse guinéenne, la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les tristes événements du 22 janvier 2007 et de rétablir les victimes dans leurs droits et dignité, l’ouverture d’un dialogue inclusif impliquant toutes les branches du syndicat des enseignants pour éviter toute grève dans le secteur, surtout à l’approche des examens nationaux, la prise en compte des préoccupations des jeunes dans les projets miniers et agricoles, l’implication des jeunes des zones minières dans la gestion des projets miniers de leurs différentes localités.
Aux partis politiques, l’implication effective des jeunes des zones minières dans les instances de prise de décision des partis politiques et à tous les niveaux, faire le lobbying auprès des institutions nationales et internationales pour obtenir la justice en faveur des victimes du 22 janvier 2007.
Au mouvement social guinéen, de renforcer l’unité d’action des différentes composantes en vue de remobiliser le forum des forces vives de la nation, adopter une position commune autour des grands enjeux politiques, sociaux et économiques.