Le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrel, a fait une déclaration sur la situation sociopolitique en Guinée.
En effet, l’Union Européenne réaffirme son attachement à la limitation à deux des mandats présidentiels. Cette déclaration intervient alors que le président Alpha Condé continue de manifester sa volonté de briguer un troisième mandat.
Il affirme que « l’Union européenne partage les inquiétudes des autres acteurs de la communauté internationale au sujet de la détérioration de la situation politique en Guinée depuis les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars 2020 ».
Il rappelle Les conditions dans lesquelles ces scrutins se sont déroulés, « en particulier l’adoption d’une nouvelle Constitution qui permet au Chef de l’Etat de briguer un troisième mandat, soulèvent des questions de crédibilité et de transparence, le tout dans un contexte de tension sociale et politique et de risque accru de violence ».
Il assure que « L’UE est attachée à l’acquis qui a longtemps prévalu dans la région de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) concernant la limite à deux mandats présidentiels promouvant le transfert pacifique du pouvoir, renforçant ainsi l’ancrage démocratique des pays de la région ».
« Elle restera attentive aux conditions de déroulement du prochain scrutin, son caractère non-violent, libre et inclusif, et au respect des droits de l’Homme en général, préalables indispensables à la continuité de son soutien à la Guinée, et rappellera aussi le prix qu’elle attache à une gouvernance suscitant l’adhésion des populations à l’action des dirigeants, élément essentiel pour garantir le développement et la stabilité politique et sociale », a-t-il annoncé.
M. Borrel annonce également que l’Union européenne poursuivra « le dialogue avec les partenaires guinéens et se concerte avec les autres acteurs de la communauté internationale, en particulier la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie pour déterminer le suivi le plus approprié notamment pour appuyer l’émergence d’un consensus, qui fait à ce stade défaut, autour d’un processus apaisé ».