À moins de deux mois du scrutin présidentiel du 28 décembre 2025, une question technique mais cruciale agite les cercles politiques guinéens : que se passerait-il en cas d’égalité parfaite entre les deux finalistes au second tour ? Le code électoral, méticuleux, a anticipé ce scénario improbable mais juridiquement sensible.
La procédure en cas de match nul
L’article 131 du code électoral est sans ambiguïté. Si les deux candidats du second tour obtenaient exactement le même nombre de voix – une situation rarissime mais pas impossible –, c’est le résultat du premier tour qui deviendrait le critère départageant. Le candidat ayant réalisé le meilleur score lors du premier tour serait ainsi déclaré élu.
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Cette disposition, souvent méconnue du grand public, fonctionne comme un mécanisme de secours. Elle évite tout blocage institutionnel et empêche que l’élection ne tombe dans une impasse. Le législateur a ainsi verrouillé le processus pour qu’il y ait nécessairement un vainqueur, même dans l’hypothèse extrême d’une parfaite égalité.
Les garde-fous contre les contestations
Au-delà de ce cas d’école, le code électoral encadre strictement les délais de contestation. Toute réclamation doit être déposée auprès de la Cour constitutionnelle dans les 72 heures suivant la publication des premiers résultats par l’OTIGE. Ce délai très court vise à accélérer le processus de validation et à éviter les contentieux prolongés qui pourraient déstabiliser la transition.
Si aucune contestation n’est soulevée dans ce laps de temps, la Cour constitutionnelle proclame le candidat vainqueur sans autre formalité. Une procédure conçue pour garantir une passation de pouvoir rapide et incontestable.
Ces dispositions techniques, bien que semblant abstraites, représentent pourtant la colonne vertébrale du processus électoral. Dans un contexte politique tendu, leur robustesse pourrait s’avérer décisive pour assurer la crédibilité du scrutin et, in fine, la stabilité du retour à l’ordre constitutionnel.
