Depuis le 20 décembre, la capitale de la Guinée accueille la deuxième édition de «Conakry ville lumière» pour les fêtes de fin d’année
L’initiative est de Mathurin Bangoura, nommé à la tête du gouvernorat de Conakry en mars. « Cette inspiration m’est venue des différents voyages que j’ai effectués à l’étranger. J’ai remarqué que dans beaucoup de pays, du 1er au 10 décembre, on prépare la fête de fin d’année », indiquait le gouverneur en décembre 2016, lors du lancement de la première édition de «Conakry ville lumière».
Après une première édition réussie, la capitale vibre donc depuis le 20 décembre dernier. Comme l’année dernière, l’événement a été lancé par une soirée culturelle dans chacune des cinq communes de la capitale, où des vedettes de la musique guinéenne ont animé des spectacles de rue.
Et depuis ce 20 décembre, la ville est éclairée de guirlandes lumineuses. « C’est l’une des meilleures initiatives du gouverneur. Partout, on constate un air de fête dans la ville », apprécie Bangaly Camara, habitant de Matoto. « Cette année, nous avons décidé de célébrer cette fête de façon simultanée dans toutes les communes de la capitale et à Kassa (une des trois principales îles de l’archipel de Loos, aux environs de Conakry) », a expliqué Mathurin Bangoura.
« Conakry ville lumière » se poursuit jusqu’au 5 janvier, avec un concert gratuit de l’artiste malien Sidiki Diabaté le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre.
Dans cette Conakry illuminée et scintillante, les terre-pleins des grandes voiries ont été peints par endroits. Seul bémol: l’insalubrité qui fait contraster Conakry de nuit et celle du jour. « La ville n’est jolie à voir que la nuit. Les autorités devraient concentrer leur énergie sur le nettoyage de la ville plutôt que de gaspiller de l’argent pour la lumière », estime Alpha Abdoulaye Bah.
L’autre préoccupation des autorités guinéennes est de protéger les fêtards contre l’insécurité, notamment routière. Les accidents de la circulation sont légion dans la capitale pendant les fêtes.
Cette année, le ministère de la Sécurité a décidé de déployer entre 900 et 1.000 policiers dans les rues de Conakry pour éviter les accidents. «Nous allons cibler toutes les boîtes de nuit et y déployer nos hommes. Nous allons également déployer des agents à l’entrée de Conakry afin que ceux qui s’y sont rendu pour passer les fêtes puissent rentrer paisiblement chez eux», a expliqué Hamidou Babacar Saar, directeur national de la sécurité routière.