Une délégation de l’Union nationale des Boulangers et Pâtissiers de Guinée a été reçue dimanche par le Chef de l’Etat, Alpha Condé.
La semaine dernière, ces boulangers avaient menacer de cesser toute activité cette semaine, en protestation contre la mauvaise qualité de la farine locale, selon eux, et d’autres difficultés qu’ils rencontrent.
Cette audience que le Chef de l’Etat leur a accordée a permis de mettre en place une commission de négociation.
Mais Alpha Condé n’a pas caché sa colère contre El hadj Alpha Oumar Sacko, le président de cette union qu’il accuse de faire preuve de mauvaise foi.
Le patron des lieux s’est proprement occupé du chef de file des boulangers avant de quitter pour laisser ses hôtes bouche bée. Il a fallu qu’il soit sensibilisé pour qu’il revienne dans la salle pour le respect, dit-on, des boulangers venus de l’intérieur du pays.
«On ne se fout pas de moi. Sacko n’est pas mon interlocuteur, c’est El hadj Fofana mon interlocuteur. Il n’y aura plus de contrat entre Sacko et moi. Il n’est même pas capable de voir un ministre, c’est le Président qu’il veut voir et c’est dire après dans les quartiers ceci et cela. Le ministre du commerce va venir, vous aller en discuter. On vous a fait venir pour ne rien, au lieu de vous parler des boulangeries modernes, il a dit dans une radio qu’il faut exporter la farine. Lui il est qui ? Grève, grève, ils n’ont qu’à grever, ils verront. C’est par respect pour ceux qui sont venus de l’intérieur que je suis ressorti pour vous rencontrer. Je vais vous dire qu’il vous a menti. J’ai appelé Sacko dès qu’on m’a informé de leur préavis de grève et il m’a dit que c’est faux. Désormais, quand il y a un problème, rencontrez le ministre du Commerce », a dit le président de la république.
Après son speech, sans écouter le président de l’Union nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée, le patron de Sékoutouréya est reparti de la salle. C’est ainsi qu’une commission de 27 membres a été mise en place pour mener les négociations.
Cette commission est composée des deux ministres en charge du Commerce et de l’Industrie, des boulangers, des responsables des usines de fabrique de farine et des représentants de la CNTG. Cette commission doit commencer à travailler dès ce lundi 16 avril 2018 afin de trouver un terrain d’entente.