L’opposition Guinéenne, qui a appelé à une mobilisation massive à partir de ce lundi 13 Janvier 2020, s’est vu adressé une vigoureuse mise en garde de la part du gouvernement Guinéen.
En effet, dans le but de faire barrage au projet prêté au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, le Front national de défense de la Constitution (FNDC), le collectif de partis, de syndicats et de membres de la société civile qui mène la protestation, a appelé à partir de lundi à une mobilisation « massive » et « illimitée » qui fait craindre de nouvelles violences.
Cependant, le FNDC proclame le caractère pacifique de son action. Mais dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, le gouvernement accuse une partie des leaders de l’opposition de chercher à « plonger la Guinée dans le désordre ».
« La puissance publique s’exercera dans toute sa rigueur envers ceux qui veulent troubler l’ordre public et nier aux autres Guinéens le libre exercice de leurs droits fondamentaux », assure-t-il en invoquant en particulier le risque de perturbations de l’activité économique.
Toutefois, Le gouvernement avait déjà invoqué le trouble à l’ordre public et l’absence de permis de manifester pour réprimer durement les premiers rassemblements à partir d’octobre. Il avait ensuite autorisé les manifestations sous conditions, sans que les violences cessent complètement.
Notons que, depuis mi-octobre, le FNDC a fait descendre dans la rue à plusieurs reprises des dizaines ou des centaines de milliers de Guinéens dans ce petit pays de 13 millions d’habitants.