L’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, et l’ancien ministre, Lounseny Camara, ont été placés sous mandat de dépôt dans la nuit de mercredi à jeudi et transférés à la prison centrale de Conakry, ont annoncé les médias locaux.
« Amadou Damaro Camara (président de la dernière Assemblée nationale sous Alpha Condé) et Loucény Camara (ancien président de la CENI, ancien ministre de l’Hôtellerie et du Tourisme et député de la dernière législature) ont été mis sous mandat de dépôt, conduits à la Maison Centrale de Coronthie pour leur détention provisoire », a rapporté, jeudi, le site Guinée Matin.com.
D’après le journal Guinée News, « c’est ce jeudi 28 avril, aux environs 0heure 45 minutes qu’ils ont quitté, sous bonne escorte des gendarmes, la Crief (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières) pour aller passer leur première nuit dans ce grand établissement pénitencier civil de Conakry ».
Selon la même source, c’est « après plus de quatorze heures d’audition ce mercredi » qu’Amadou Damaro Camara et Lounceny Camara, « les derniers baobabs du régime Condé sont tombés ».
Ils avaient été déférés en fin de matinée du mercredi 27 avril à la chambre d’instruction de la Crief après plusieurs jours d’audition à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale.
Hormis ces deux personnalités (Damaro Camara et Loucény Camara), de nombreux autres anciens hauts cadres du régime Condé continuent de défiler devant les enquêteurs pour des faits de prévarication des deniers publics.
C’est le cas par exemple de Tibou Kamara (ancien ministre conseiller personnel du Chef de l’État, cumulativement ministre de l’Industrie et des PME et porte-parole du dernier gouvernement d’Alpha Condé), Sanoussy Bantama Sow (dernier ministre des Sports du régime déchu), Médecin-Colonel Rémy Lama (Aancien ministre de la Santé), qui étaient encore face aux enquêteurs de la Crief mercredi et qui n’ont apparemment pas été situés pour le moment comme bien d’autres d’ailleurs.