Le Ministère en Charge du Travail constate avec regret l’installation d’un désordre inhabituel au sein du Syndicat libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) né de la dissidence d’une frange de son bureau exécutif national. S’interdisant toute ingérence dans les affaires syndicales, le Ministère rappelle que quelque soient les motifs soulevés par les intéressés, une telle dissidence doit être réglée par les instances dirigeantes de cette fédération conformément à ses textes fondateurs et règlement intérieur et dans le cadre du dialogue social tel que prescrit par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Est-il besoin de rappeler que pour mettre fin à cette dissidence, l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) dont relève le SLECG a utilisé toutes les options d’un règlement amiable de cette crise sans succès. Constatant les manœuvres et la persistance de cette frange syndicale en dépit des rappels à l’ordre et à l’unité de l’action syndicale en faveur des enseignants et enseignantes de Guinée, les bureaux exécutifs nationaux de l’USTG et du SLECG ont finalement décidé, le 9 Janvier 2018, l’exclusion de 4 membres du bureau exécutif national du SLECG.
Le Ministère en charge du Travail à travers l’Inspection Générale du Travail a pris acte de ces exclusions et informe à cet effet les partenaires du secteur et l’ensemble des enseignants et enseignantes de Guinée que Messieurs Louis M’bemba SOUMAH et El Hadj Dr. Sy Savané respectivement Secrétaire Général de l’USTG et Secrétaire Général du SLECG restent les seuls interlocuteurs du Gouvernement Guinéen pour ces structures en attendant, notamment pour le SLECG, l’organisation dans un cadre apaisé du Congrès électif conformément aux textes statutaires et règlement intérieur.
Le Gouvernement félicite l’ensemble des partenaires sociaux pour la correcte application des accords avec les syndicats, notamment le paiement de la prime de documentation aux enseignants et la régularisation des engagés non pris en charge en attendant le paiement de la première tranche d’augmentation des salaires fin février 2018.
Le Ministère en charge du Travail rappelle que la liberté syndicale est consacrée par les conventions de l’OIT et ses textes subséquents et que cette liberté s’exerce dans les limites des textes qui l’ont consacré et de l’état de droit en vigueur dans notre pays. Dès lors et quelque soient les raisons invoquées par les frondeurs, le Gouvernement guinéen n’acceptera aucun désordre dans le cadre de la représentation des partenaires sociaux de ce secteur essentiel et entend de ce fait respecter et faire respecter la loi dans toute sa rigueur.
Damantang Albert CAMARA,
Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail, Porte-Parole du Gouvernement