Le samedi 24 octobre 2020, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié les résultats provisoires donnant Alpha Condé vainqueur du scrutin du 18 octobre dès le premier tour avec 59,49%.
Des chiffres que conteste le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo qui continue de réclamer la victoire.
« Alpha Condé a perdu dans les urnes, il a fait transformer les résultats en imprimant d’autres Procès-verbaux (PV) et en les faisant valider au niveau des Commissions administratives de centralisation des votes (CACV). Sinon, il n’a eu que 39% dans les urnes », assure le vainqueur autoproclamé de la présidentielle.
Ajoutant que « je détiens tous les PV dressés à l’issue du dépouillement dans les bureaux de vote. Quand il s’en est rendu compte, il a fait fabriquer des PV qui lui ont permis de se faire proclamer vainqueur par une CENI aux ordres avec 59,49% ».
« Dès lors que je me suis rendu compte qu’Alpha Condé était en train de fabriquer de faux résultats et PV pour les imposer, j’ai diffusé les vrais résultats que nous avons collectés grâce à un dispositif mis en place pour transmettre électroniquement tous les résultats à mon QG », affirme-t-il au micro de TV5 Monde pour justifier sa décision de s’autoproclamer vainqueur.
Selon Dalein, les guinéens « ne sont pas d’accord avec le holdup électoral en cours. La répression a été sauvage et sanglante. Alpha Condé a réquisitionné l’armée, déployé des forces militaires et paramilitaires dans les quartiers réputés être les fiefs de l’UFDG ».
Il affirme qu’Alpha Condé « essaie par la violence et l’intimidation de faire passer son holdup, mais on ne l’acceptera pas », avant d’assurer que le président sortant « veut faire disparaitre toutes les preuves que je détiens. C’est pourquoi, mes bureaux et le siège de l’UFDG sont occupés par l’armée ».
Il promet de continuer à se battre pour le respect de la vérité des urnes. « Mes partisans sont déterminés à défendre leurs suffrages qu’Alpha Condé tient coute que coute à voler. Il a utilisé la force pour les en empêcher, mais les gens s’organisent pour résister », souligne-t-il.
Malgré tout, mentionne le leader de l’UFDG, « nous allons nous battre jusqu’à la victoire. Il n’y a pas de recul possible ».