Alpha Condé adresse sa compassion aux victimes des inondations

De retour du Japon où il a pris part aux assises du sommet de la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), le président de la République a exprimé mardi sa compassion aux victimes des inondations causées par des pluies diluviennes qui se sont abattues à Conakry et les villes environnantes.

 

« Je dois exprimer ma compassion à nos compatriotes qui ont été victimes des intempéries. L’Afrique n’a pas beaucoup de responsabilités dans le changement climatique. Mais c’est nous qui subissons les conséquences », a indiqué le chef de l’Etat.

 

Il affirme que « que ce soit à Conakry ou à l’intérieur du pays, beaucoup de nos compatriotes ont été victimes d’inondations. Heureusement que pour le moment, nous n’avons pas eu de pertes en vies humaines ».

 

Pour le locataire du palais Sékhoutouréyah, « tout cela est dû aux conséquences du changement climatique dont nous ne sommes pas responsables. Nous nous  battons pour que les effets de ce changement soient limités ».

Guinée-commerce extérieur: le Président Alpha Condé lance les activités du guichet unique

Le chef de l’Etat, Alpha Condé a procédé officiellement ce mardi 03 septembre au lancement du Guichet unique du commerce extérieur de Guinée (Guceg).

L’évènement a charrié tout le gratin politique et hommes d’affaires du pays. Le président de la République, Alpha Condé a procédé ce jour au lancement des activités du guichet unique, en compagnie du Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana et des autres membres du gouvernement.

Mamoudou Diané, Directeur général du Guichet unique du commerce extérieur de Guinée (Guceg) dans son discours de bienvenue, a rappelé que son institution, qui a été institué depuis le 07 juin 2017, est une avancée majeure pour l’attractivité de l’économie nationale notamment la dématérialisation, la simplification et l’accélération des procédures d’importation et d’exportation.

 

Selon lui, le Guceg est une aubaine pour tous les acteurs de l’import-export donc les opérateurs économiques, agences gouvernementales de régulation, les banques, transporteurs, manutentionnaires, consignateurs… Ils pourront désormais avoir des informations sur l’ensemble des services du commerce extérieur depuis leurs ordinateurs.

 

Le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté a également déclaré que le guichet unique va permettre de décomplexifier transactions commerciales. «Le Guceg constitue un excellent outil pour la facilitation des échanges entre tous les acteurs du commerce extérieur», a-t-il confié à guineenews.com.

Le chef de l’Etat, Alpha Condé a décliné les objectifs que le pays entend atteindre avec ce nouveau système. A savoir, doubler les ressources internes. Pour le Président, les faiblesses de l’homme peuvent être comblées par la machine « vous pouvez échanger des hommes dix fois, cela ne servira pas à grand-chose. Ceux qui sont là, on va dire qu’ils sont malhonnêtes et ceux qui viendront, il n’y aura pas de changement. Comme on ne peut pas changer les hommes avec une baguette magique. Il faut donc avoir des moyens surtout avec des nouvelles technologiques qui nous permettent aujourd’hui quelle que soit la volonté de la personne de faire la magouille, qu’elle ne puisse pas le faire. Le guichet unique rentre dans ces différentes réformes (…)», a-t-il indiqué.

Il a par ailleurs invité les personnels des impôts et des Douanes à prendre des dispositions au plus vite pour la mise en œuvre de ces réformes «les administrations douanières et impôts doivent prendre leurs responsabilités afin que la dématérialisation des processus de dédouanement soit effective et les ressources collectées soient plus sécurisées », a-t-il instuit.

Parlement: les députés votent le statut général des militaires

Tous les députés qui ont pris part à la session parlementaire ce 03 septembre ont voté en faveur du document révisé du Statut général des militaires. Ceci, malgré quelques plaintes de la part des députés de l’opposition

Le Statut général des militaires revient à l’Assemblée nationale pour amendement après les révisions de 1997, 2007, 2010 et 2012.

D’après les informations recueillies par guineenews.org, certaines dispositions du texte de loi sont caduques. Ainsi, selon Aly Kaba, le porte-parole de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, le Statut général en vigueur révèle des incohérences, des manquements et des difficultés d’application, notamment en ce qui concerne l’avancement des militaires aux grades supérieurs; la mise à la retraite; la notation des sous-officiers et militaires de rang qui s’effectuaient deux fois par an; le régime des sanctions et des congés.

Aly Kaba, interrogé par guineenews.org ajoute: «la dissémination de dispositions relatives à une même matière dans plusieurs chapitres ainsi que la consécration à tort des statuts particuliers des militaires par décrets et non par la loi.»

Le député rappelle que le «présent projet de loi ne doit donc pas être perçu comme ayant pour objet la refonte du Statut général en vigueur, mais plutôt comme une adaptation aux besoins et aux spécificités de l’armée guinéenne. En outre, il met en exergue les exigences liées à l’efficacité des forces armées et qui fondent l’état militaire, en l’occurrence l’esprit de sacrifice, la discipline, la disponibilité, la loyauté et la neutralité. Il permet aussi de définir et d’approfondir la réflexion sur l’état militaire, le régime particulier des libertés, les droits et devoirs du militaire ainsi que les garanties qui lui sont accordées, les règles de recrutement, le plan de carrière, la hiérarchie militaire, les règles de discipline et de cessation de l’état militaire.»

Bien que le président du groupe parlementaire libéral démocrate, le Dr Fodé Oussou Fofana, a formulé des plaintes contre trois dispositions du projet de loi, il a tout de même demandé à ses collègues de réserver un vote positif en faveur du texte. Ses griefs portent sur l’article 136 qui interdit aux militaires retraités de constituer un syndicat, mais aussi sur d’autres dispositions relatives aux sanctions et à la situation matrimoniale des nouvelles recrues.

«J’ai parlé tout à l’heure d’une jeune fille qui doit être recrutée dans l’armée. Elle doit être obligée de rester pendant cinq ans sans se marier, sans tomber en grossesse, tout simplement parce qu’elle veut intégrer l’armée. Monsieur le ministre de la Défense nationale, revoyez un peu cette situation. Vous avez une jeune dame qui veut être militaire. Pendant qu’elle a plus de 25, au même moment, il y a un jeune qui veut l’épouser et vous dites qu’elle ne doit pas se marier. Si elle veut être dans l’armée elle doit attendre cinq ans. Si la formation c’est pendant deux mois ou six mois, quand elle a fini, donnez-lui la possibilité de se marier», analyse Dr Fodé Oussou Fofana

Il ajoute: «Je prends le cas d’un Général de l’armée qui a servi pendant 30 ans. Ce militaire commet une faute, vous ne dites même pas quelle est la faute, quelle est la gravité de la faute, et vous dites qu’à cause de cela il va non seulement être sanctionné, mais il va être radié de l’armée et perdre tous ses droits, même sa retraite.»

Et puis, la loi a été adoptée par l’ensemble des députés présents à la plénière.

Xénophobie: des Guinéens victimes d’attaques à Johannesburg en Afrique du Sud

Les ressortissants Guinéens sont eux aussi en proie à des actes de haine perpétrés contre les étrangers en Afrique du Sud. Bon nombre d’entre eux ont vu leurs boutiques pillées.

Johannesburg, la capitale sud-africaine est surchauffée. Aucun n’étranger n’échappe aux actes de vandalisme et autres attaques menés par les Sud-africains. Ces derniers accusent les étrangers de voler leurs emplois.

Les Guinéens vivant dans cette partie du globe ne sont pas épargnés. Ils vivent désormais en reclus, la peur au ventre. Plusieurs ont vu leurs commerces détruits.

Un ressortissant guinéen vivant dans le quartier Alberton-Nord à Johannesburg, a confié à nos confrères de africaguinée.com des scènes de violences. «Ce qui se passe ici actuellement est très dangereux. Tous les étrangers sont persécutés sous l’œil des autorités et de la police qui ne font absolument rien. C’est lorsqu’ils finissent de voler, ils font du mal aux étrangers que les autorités interviennent», raconte-t-il avant de conter l’histoire d’un de ses amis et compatriotes: «j’ai un ami ici qui travaille dans un quartier de la capitale. Lorsqu’il a vu le déferlement de violence, il a eu peur. Il a pris sa femme pour la confier dans une famille sud-africaine. Il est reparti dans son magasin y dormir. Vers 2H du matin, il a demandé à la police de l’accompagner pour voir si sa boutique n’a pas été attaquée. Quand ils sont arrivés, 80% de son contenu était vidé.»

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a condamné les actes de xénophobie de ses compatriotes.