L’intégralité du Conseil des Ministres du 11 juin 2020

Conakry, le 11 juin 2020 – Sous la présidence de son Excellence Monsieur le Président de la République, le Conseil des Ministres a tenu, par visioconférence, sa session ordinaire ce jeudi, 11 juin 2020, de 10h à 12H, avec l’ordre du jour suivant :

I. MESSAGE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

II. COMPTE RENDU DE LA SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL INTERMINISTÉRIEL DU MARDI 09 JUIN 2020

III. QUESTIONS DIVERSES

Au titre du premier point de l’ordre du jour.

Le Président de la République a invité à la mise en place dans les meilleurs délais du Conseil d’Administration de l’ANIES (Agence Nationale d’Inclusion Économique et Sociale) ainsi que de tous ses organes de gestion dans le but d’assurer son opérationnalisation immédiate.

Le Chef de l’Etat a donné les instructions en vue du démarrage de l’usine de traitement de la pomme de terre de Mamou, tout en rappelant les mesures d’urgence sanitaire qui doivent encadrer la venue et le séjour des experts étrangers chargés de cette opération.

Le Président de la République a instruit le Ministre du Budget d’œuvrer de toutes les diligences nécessaires afin de permettre le fonctionnement effectif dans toutes ses composantes, du Guichet Unique du Commerce Extérieur, au plus tard à fin Août prochain. Il a mis en garde les services impactés contre toute résistance aux réformes initiées dans ce cadre.

Le Chef de l’Etat a ordonné aux départements concernés la mise en place immédiate et l’opérationnalisation rapide de la Commission Nationale chargée de la gestion des biens immobiliers issus du contentieux franco-guinéen, afin d’assurer, dans ce cadre, la préservation et la récupération du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat.

Le Chef de l’Etat a invité le Ministre en charge de l’hydraulique et de l’assainissement à faire réaliser, avant les grandes pluies, les travaux de dégagement et de curage des caniveaux, en mettant à contribution les jeunes dans le cadre de travaux à haute intensité de main d’œuvre.

Le Président de la République a instruit les Ministres concernés de mettre en œuvre un programme de rapatriement volontaire des guinéens bloqués à l’extérieur par le fait de la pandémie du coronavirus. Il a rappelé que certains de nos compatriotes au Koweït, à Dubaï et en Tunisie ont déjà bénéficié de cette mesure. Cependant un tel retour doit se faire dans le strict respect de certaines précautions au départ ainsi que des obligations de confinement et de surveillance à l’arrivée à Conakry, l’objectif étant d’éviter toute réimportation du coronavirus dans notre pays qui fait des progrès indéniables dans la lutte contre la pandémie.

Le Chef de l’Etat a donné au Conseil de larges informations sur les dispositions prises et les moyens réunis dans le cadre de cette lutte contre le Covid-19 et notamment :

– Le lancement de la campagne STOP COVID-19 DANS 60 JOURS, avec pour objectif ultime d’éradiquer la pandémie dans les deux prochains mois pour autant que la collaboration des citoyens soit assurée.

– L’arrivée dans les prochains jours d’un lot de 100.000 tests rapides commandé par l’Etat qui permettra la systématisation des tests de dépistage.

– La mise à la disposition de l’ANSS de 1.200.000 masques qui s’ajoutent aux 800.000 déjà distribués et la commande d’un autre lot de masques dont certains seront mis à la disposition des élèves et étudiants en vue d’une éventuelle réouverture des classes d’examen.

– L’augmentation sensible des capacités d’accueil dans les différents centres de traitement permettant de dédier celui de Donka aux cas compliqués nécessitant une assistance médicale plus spécialisée.

Le Président de la République a instruit les autorités sanitaires à renforcer les mesures de prévention et en particulier :

– A intensifier la campagne d’explication et de sensibilisation des populations en utilisant le relais des autorités locales (Maires, Chefs de quartiers et de Districts), les médias les ONG, les notabilités, les autorités religieuses, etc… de manière à vulgariser plus largement les risques de contamination encourus ainsi que l’efficacité des mesures préconisées par les autorités sanitaires.

– A concilier les contraintes de la gestion sanitaire du Grand Conakry et les nécessités de préservation d’une activité économique minimale afin d’éviter l’effondrement du pouvoir d’achat des citoyens.

– A continuer à accorder une attention soutenue à l’endroit des autres maladies et notamment les maladies endémiques comme le Paludisme ou la rougeole et des maladies chroniques qui ont des taux de létalité plus élevé que la Covid-19.

Le Président de la République a rappelé que l’essentiel de l’effort financier déployé dans la lutte contre cette pandémie est supporté par le Budget National à l’exception de contributions reçues de quelques pays amis, de sociétés minières guinéennes et de personnes physiques et morales résidentes, l’aide multilatérale annoncée étant encore en voie de mobilisation.

Le Chef de l’Etat a indiqué que la réouverture de l’Aéroport de Conakry et la reprise des vols aériens internationaux dépendront exclusivement du programme défini souverainement par les autorités guinéennes, en fonction de l’évolution de la pandémie dans notre pays.

Le Président de la République a demandé aux membres du Conseil de s’impliquer individuellement dans la sensibilisation et dans la distribution de masques et de kits de lavage de mains afin d’inspirer, par l’exemple, tous les citoyens préoccupés par cette lutte contre la pandémie.

Au titre du deuxième point de l’ordre du jour,

Le Premier Ministre a fait le compte rendu de la session ordinaire du Conseil Interministériel du 09 juin 2020.

Le Conseil a entendu successivement

Monsieur le Premier Ministre qui a présenté une communication relative à la revue de la première phase des mesures du plan de riposte gouvernemental contre la Pandémie du Covid-19

Les mesures adoptées sont les suivantes :

I- Mesures économiques (et fiscales)

1. Subvention publique à la filière de l’anacarde

2. Appui de l’État aux producteurs de pommes de terre et d’ananas

3. Appui au financement de la campagne agricole 2020-2021

4. Facilitation/garantie de la libre circulation des marchandises (territoire national)

5. Exemption du versement forfaitaire et de la taxe d’apprentissage pour les entreprises ne procédant à aucun licenciement en 2020

6. Relèvement du plafond de la déductibilité des dons et libéralités réalisés dans le cadre la lutte contre la COVID-19

7. Exonération des cotisations à verser en 2020 à l’ONFPP

8. Renonciation à la taxe professionnelle unique sur les entités du secteur informel appartenant à un centre de gestion agréé (CGA)

9. Prise en charge partielle des pertes subies par le secteur des industries du spectacle

10. Prime exceptionnelle aux médecins et autres personnels de santé, ainsi qu’aux forces de défense et de sécurité impliqués dans la lutte contre la COVID-19

11. Un programme de nettoyage alterné des différents marchés et abattoirs sera établi par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation et le Gouvernorat de la ville de Conakry, de manière à garantir la désinfection desdits marchés et abattoirs.

II- Mesures du secteur des Banques et Assurances

1. Baisse des taxes sur les contrats d’assurance santé et vie ;

2. Fin de la double taxation sur la matière pour les exercices 2020 et 2021

3. Amélioration de la prise en charge des malades de la COVID issu du secteur financier, notamment par la systématisation des tests et une meilleure prise en charge des malades (mise en quarantaine) ;

4. Renforcement de la sécurité dans les agences pendant les périodes de paiement (des salaires et des pensions), pour renforcer les mesures de distanciation sociale ;

5. Subvention aux institutions de microfinance pour faire face aux charges salariales et aux charges liées à la pandémie.

III- Mesures du secteur de la Justice

1. Dépistage complet de l’ensemble des magistrats et des auxiliaires de justice

2. Large campagne d’information et de sensibilisation

3. Dotation des juridictions et des établissements pénitentiaires de kits de lavage de mains et en équipements de contrôle de température

4. Dépistage des personnes détenues à l’intérieur du pays

5. Désinfection des locaux (latrines, canalisations, égouts, etc.)

IV- Mesures du secteur du Tourisme

1. Réduction de moitié de la CFU et de la patente pour le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, contre le renouvellement des CDD arrivant à échéance dans le courant de l’année 2020 ;

2. Utilisation des crédits prévus pour les missions à l’étranger pour apurer la dette de l’État vis-à-vis des agences de voyages.

V- Mesures du secteur de l’Industrie

Garantie partielle des projets d’investissement financés par emprunt bancaire dans le secteur de l’industrie.

VI- Mesures du secteur du Commerce

1. Suspension de l’application des frais de DDI/DDE sur toute la période de la crise sanitaire

VII- Mesures de la Ville & Aménagement du Territoire

1. Prorogation des délais des travaux de construction (marchés publics)

2. Fourniture des kits sanitaires aux services centraux et déconcentrés

3. Renforcement des capacités de télétravail (connexion internet) pour minimiser les contacts.

VIII- Mesures de la Pêche & de l’Économie maritime

1. Mise en place d’un programme d’importation de 3 000 tonnes de poissons congelés

2. Suspension des droits de douane applicables à l’importation des produits de pêche.

IX- Mesures du domaine de l’Education Nationale

1. Dotation de kits sanitaires et de protection pour mieux préparer la réouverture des classes

2. Pulvérisation des établissements d’enseignement primaire et secondaire avant la réouverture des classes.

X- Mesures du domaine de l’Enseignement supérieur

1. Appui à la continuité pédagogique par la mise en place d’une plateforme

2. Appui aux projets de recherches pertinentes pour la riposte

Au terme des débats, ce programme a été adopté par le Conseil et les Ministres en charge des Finances et du Budget ont été appelés à soumettre la situation des dépenses effectuées et des manques à gagner subis par l’Etat du fait de son soutien au pouvoir d’achat des populations et au secteur privé national. Cette récapitulation synthétique qui ressortira secteur par secteur les financements consentis par l’Etat fera l’objet d’une large diffusion.

Madame la Ministre de la Coopération et de l’Intégration Africaine a présenté au Conseil le projet de Décret fixant les Statuts de l’Agence Guinéenne de Coopération Technique.

Elle a rappelé que depuis 2011, l’Agence Guinéenne de Coopération Technique était un service rattaché du Ministère de la Coopération Internationale et précisé que c’est dans le cadre des réformes engagés par son Département que ce service rattaché a été transformé en Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) le 16 août 2018.

La Ministre a informé que l’érection de l’Agence Etablissement Public Administratif (EPA), permettra notamment :

– D’initier et de promouvoir avec les partenaires, des projets et programmes de coopération technique, Sud-sud et triangulaire en faveur de la Guinée ;

– De mettre en place une base de données de l’assistance technique étrangère en Guinée ;

– de disposer d’un mécanisme efficace pour la valorisation de l’expertise guinéenne tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays;

– De faciliter l’accès aux financements innovants en faveur des projets et programmes de développement du pays.

La Ministre a expliqué que les agences de coopération technique sont devenues de nos jours de véritables voies d’accès à de nouveaux mécanismes de financement et de partenariat comme :

· le Fonds Perez-Guerrero de Coopération Sud-sud;

· le Fonds de Solidarité Islamique;

· le Fonds Argentin de Coopération Sud-sud et Triangulaire;

· le Fonds Chinois d’Appui à la Coopération Sud-sud.

Elle a appuyé que les agences de coopération technique facilitent en outre le transfert de technologies vers les pays en développement, le partage de compétences et de ressources nécessaires pour atteindre les objectifs de développement durable.

Madame la Ministre a justifié que la République de Guinée, pour sa part, s’est engagée très tôt dans cette voie, dès les années 80, par l’envoi d’environ sept cents coopérants guinéens dans plusieurs pays dont le Benin, le Togo, le Gabon, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, les Seychelles, le Mozambique, les Comores, l’Arabie Saoudite, pour ne citer que ceux-là.

Elle a informé que tout récemment, à la demande du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, deux équipes de médecins guinéens ont séjourné dans ce pays dans le cadre de la lutte contre la maladie à virus Ebola :

· la première équipe était composée de 39 médecins pour la région de l’équateur, pour la période du 18 mai au 29 juillet 2018 ;

· la deuxième équipe comprenait 44 médecins pour le nord Kivu, Durant la période du 02 août 2018 au 31 décembre 2019.

La Ministre a souligné que de nos jours, dans le cadre de la coopération bilatérale, des pays continuent à solliciter des coopérants guinéens lors des commissions mixtes de coopération, sans compter que la Guinée, elle-même, reste largement sous représentée au sein des organisations sous-régionale, régionales et du Système des Nations Unies.

Pour toutes ces raisons, Madame la Ministre a soulevé la nécessité pour notre pays de disposer d’une agence de coopération technique performante, bien structurée et soutenue, capable à la fois de concevoir et de participer activement à la mise en œuvre des projets et programmes de coopération technique, de faire la promotion de l’expertise nationale et d’assurer de façon efficace le suivi de l’expertise étrangère que reçoit le pays.

Madame la Ministre a sollicité du Conseil l’adoption du projet de Décret pour permettre à son Département d’accomplir efficacement sa mission de mobilisation des ressources et suivi de notre coopération avec les pays amis et les Institutions Internationales de financement.

Le Conseil a félicité Madame la Ministre de la Coopération pour sa clarté de la présentation et la pertinence du sujet qui met à jour un pan important de nos relations internationales.

Au terme des débats, le Conseil a adopté le projet de décret fixant les Statuts de l’Agence Guinéenne de Coopération Technique.

Le Ministre de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale qui a soumis au Conseil une Communication relative aux présentations du rapport Guinée de l’Examen Périodique Universel (EPU) 2015 – 2020 et du rapport initial Guinée sur les droits économiques, sociaux et culturels.

Le Ministre de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale a fait une communication sur la synthèse des missions gouvernementales guinéennes à Genève (Suisse) au titre des présentations :

1. du troisième rapport Guinée 2015 – 2020 de l’Examen Périodique Universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’homme des nations unies du 20 au 31 janvier 2020 à Genève (Suisse).

2. du rapport initial Guinée au Comité des droits économiques, sociaux et culturels des nations unies du 18 au 21 février 2020 à Genève (Suisse).

Le Ministre a précisé que l’Examen Périodique Universel (EPU) est un processus qui consiste à passer en revue, par des recommandations, tous les cinq ans, les réalisations de l’ensemble des 192 Etats membres de l’ONU en matière des droits de l’homme.

Il a rappelé qu’en 2010 et 2015, la Guinée a présenté ses rapports de l’Examen Périodique Universel (EPU). C’est pour confirmer cette régularité, consolider les acquis et identifier les défis que la Guinée a soumis, le 21 janvier 2020, devant le Conseil des Droits de l’Homme à Genève, Suisse, son troisième rapport de l’Examen Périodique Universel (EPU) 2015 – 2020. En 2015, à son deuxième examen, la Guinée avait reçu 194 recommandations parmi lesquelles elle avait accepté 179 et noté 15. Dans la perspective de son troisième passage en 2020 la Guinée a élaboré, avec le pilotage du Ministère de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale et la participation de tous les ministères et acteurs concernés, un rapport national sur le niveau de mise en œuvre des recommandations acceptées et les défis identifiés.

Le rapport de la Guinée sur les 194 recommandations émises en 2015 a été présenté, en plénière, le mardi 21 janvier 2020 au Palais des Nations de Genève, par Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice Garde des Sceaux, Chef de mission. Dans son intervention liminaire, Monsieur le Ministre d’Etat, a réaffirmé l’engagement de la Guinée à coopérer étroitement avec tous les organes de traités en matière de droits de l’homme et a présenté les avancées significatives et les défis de la Guinée auxquels la République de Guinée fait face (voir, en annexe, le discours liminaire).

Pour le Ministre, à l’issue de la présentation du rapport, le dialogue inter actif, constructif a été lancé entre la République de Guinée et ses pairs : 81 pays sont intervenus sur le rapport Guinée en posant des questions et formulant des recommandations. Les réponses de la Guinée ont essentiellement porté sur les éclaircissements autour des points : la ratification d’un certain nombre d’instruments internationaux ; les enquêtes sur les violences lors des manifestations politiques et sociales (tueries, blessures, destruction de biens matériels) ; le procès des massacres du 28 septembre 2009 ; la perspective d’élections apaisées en 2020 et la lutte contre les mutilations génitales féminines.

La République de Guinée s’installe progressivement, efficacement et durablement dans le cercle des pays respectueux de ses engagements internationaux en matière des droits de l’homme. A l’issue de cet examen qui honore la République de Guinée, les prochains efforts doivent porter sur :

– La lutte contre la violence, l’impunité lors des manifestations politiques et sociales par la culture de la redevabilité : la situation des enquêtes diligentées pour identifier, poursuivre et sanctionner tous les auteurs de violations ou abus de droits de l’homme et les dispositions prises pour y mettre un terme. Tenir en juin 2020, comme annoncé et promis, le procès du massacre du 28 septembre 2009 ;

– Le partage des 213 recommandations avec l’ensemble des parties prenantes (ministères et autres) en vue de la clarification diligente des positions de la Guinée sur les recommandations acceptées et notées (= rejetées) : notre position finale y afférente sera présentée à la session de juin 2020 ;

– La clarification de la position de la Guinée au compte de la ratification de certains instruments internationaux ;

– La production et le dépôt du 4ème rapport 2020-2025 Guinée de l’EPU : 26 juillet 2024 ;

– La poursuite de la présence de la Guinée devant les différents organes de traités des droits de l’homme.

Dans le cadre du renforcement de la dynamique de coopération, de lisibilité et de crédibilité du pays, la Guinée a décidé de soumettre, pour la première fois, son rapport sur les droits économiques, sociaux et culturels. Il est important de souligner que, dans ce domaine, notre pays était attendu depuis 1990, en application des articles 16 et 17 du Pacte : un document de base a été transmis le 1er septembre 1998. Mais, ce n’est que 29 ans après, soit le 29 mars 2019 que la Guinée soumet son rapport initial.

L’examen devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels est un processus qui consiste à évaluer, par des recommandations, tous les cinq ans, les réalisations des 169 Etats parties de l’ONU qui ont ratifié le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels signé par la Guinée le 28 février 1967 et ratifié le 24 janvier 1978.

La préparation et le suivi de l’élaboration de ce rapport initial ont été conduits sous la coordination du Ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté. Le rapport a été partagé avec l’ensemble des parties prenantes dont les départements concernés, la société civile, l’Institution Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INDH) lors d’un atelier organisé à Kindia, du 27 au 29 septembre 2018, avec l’appui technique et financier du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en Guinée (HCDH).

Le Ministre a souligné que suite à cette présentation, les débats sur le rapport ont été lancés avec les experts du Comité composé d’un président, d’un rapporteur et de 3 membres.

Suivant cette structuration du débat, question par question, le Ministre a apporté les informations, éclairages et réponses y afférents.

Au moment où le PNDES arrive bientôt à échéance avec des résultats probants, la République de Guinée a eu raison de se soumettre pour évaluation, pour la première fois, au Comité des droits économiques, sociaux et culturels des nations unies.

Pour le Ministre, la présentation de ces deux rapports à ces hautes instances des nations unies a permis de faire connaître et d’évaluer à leur juste valeur les résultats obtenus par la Guinée en matière de promotion, protection des droits de l’homme et en matière de droits économiques, sociaux et culturels.

Il a précisé que cette situation grandit et honore la Guinée comme l’attestent éloquemment les appréciations portées par les membres du Comité de l’Examen Périodique Universel (EPU) et du Comité sur les droits économiques, sociaux et cultuels suite aux présentations du :

– Rapport sur l’examen Périodique Universel (EPU) Guinée : « la quasi-totalité des pays a apprécié la qualité, la clarté et l’exhaustivité de ce rapport de la Guinée » ;

– Rapport sur les droits économiques, sociaux et culturels : « le rapport est structuré, précis complet, sincère et utile. Les réponses orales apportées, en plus, permettent de faire des recommandations utiles ».

Le Ministre a justifié que ces appréciations mettent la Guinée devant de plus grandes responsabilités pour poursuivre toutes les actions entreprises en matière de droits de l’homme énoncés dans notre constitution et dans les accords et traités internationaux auxquels la Guinée a adhéré :

– Lutter, inlassablement, contre la violence, l’impunité et la violation de ces droits par une politique de redevabilité et de sanctions ;

– Persévérer dans la promotion des droits économiques, sociaux et culturels en positionnant notre pays comme pionnier dans cette nouvelle dynamique des nations unies consistant à mettre désormais le droit au développement au cœur des droits de l’homme.

Le Ministre a informé que son département, par l’organisation d’ateliers, se chargera de la présentation et la vulgarisation de l’ensemble des recommandations faites à la Guinée pendant les examens de ces deux rapports en vue de permettre à chaque ministère et acteur concerné d’identifier son domaine d’intervention et tenir les délais de prise de position et de réponse.

Le Conseil a félicité Monsieur le Ministre de la Citoyenneté pour ce rapport très élaboré, très structuré et très pertinent sur l’évolution des questions cruciales liés aux droits humains en Guinée.

Au terme des débats, le Conseil confirme que le gouvernement approuve le rapport et que les recommandations seront prises en compte chacun en ce qui le concerne par les départements ministériels et les services publics.

AU TITRE DES QUESTIONS DIVERSES

Monsieur le Président de la République a exprimé ses plus profonds regrets et ceux du Gouvernement à l’occasion de la perte subite de Monsieur Simon Henshaw, Ambassadeur des USA en Guinée, ce mardi 09 juin 2020. Il a informé avoir présenté ses condoléances les plus émues aux autorités américaines ainsi qu’à la famille du défunt. Il a pris les décisions suivantes en vue d’honorer la mémoire d’un ami du Peuple de Guinée qu’il a marqué par son profond humanisme, son objectivité et son pragmatisme :

– M. Henshaw sera décoré à titre posthume par la République de Guinée

– Les honneurs militaires lui seront rendus au départ de la dépouille mortelle pour les USA, le vendredi 12 juin 2020

Avant de lever la séance le Président de la République a donné de larges informations sur la situation nationale, africaine et internationale.

LE CONSEIL DES MINISTRES

 

Covid-19 en Guinée: L’état d’urgence sanitaire foulé aux pieds dans les boîtes de nuits

Alors que la Guinée compte plus de 4000 cas positifs à la Covid-19, les habitants de la capitale n’en démordent pas pour ce qui est de se divertir dans l’irrespect des mesures barrières.

En effet, l’agence guinéenne de presse rapporte que plusieurs lieux de divertissement à Matam, Dixinn, Ratoma, Matoto, Kaloum et préfectures voisines de Dubreka et Coyah font le plein ou sont chauffés à blanc toute la journée, avec les portes closes jusqu’ à 21h 30 et au-delà.

Selon le média les gestes barrières sont tout simplement ignorés et rejetés par des citoyens qui privilégient ou préfèrent les délices de l’ambiance des dancings à la sécurité sanitaire. Car se rassembler et se regrouper dans les boites de nuit ou les portes sont fermées pour tromper les autorités sanitaires, constitue un acte de désobéissance civile qui frise un comportement criminel à l’égard de la santé publique.

Les clients qui se côtoient et se bousculent dans les bars et boites de nuit fermés la journée pour des scènes d’ambiance infernale ou de réjouissance risquées, pourraient être des vecteurs de transmission du Covid-19. Plusieurs tenanciers de bars-américains et de boites de nuit, ouvrent les portes pour des entrées discrètes ou clandestines des clients qui, à l’intérieur du réceptacle, s’éclatent et se défoulent avec d’autres clients aux statuts sanitaires inconnus et obscurs. Et ça se passe comme ça, tous les jours, depuis l’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire par le Chef de l’Etat.

Les directives de sécurité sanitaire du président de la République sont jetées dans la boue. Elles n’ont jamais été respectées et appliquées. Les policiers chargés de l’application des mesures de protection, jouent aux arnaqueurs dans la rue et au niveau des barrages de contrôle, érigés pour soutirer quelques billets de banques aux usagers irrespectueux des gestes barrières.

L’ouverture cachée des boites de nuit, la journée et le non-respect des directives édictées par l’OMS et le Gouvernement, font multiplier les infections et facilitent la propagation du Covid-19 à Conakry et dans les préfectures du pays.

Les plages de Conakry et de certaines préfectures voisines sont massivement fréquentées et animées au grand dam d’un état d’urgence devenu inutile et sans raison grâce à l’indiscipline de la majorité des guinéens. Les boites de nuit, les bars et les plages tournent à merveille la journée pour le bonheur des plus imprudents des guinéens.

Covid-19: 81 nouveaux cas positifs pour un total de 4 372 cas de coronavirus

Le coronavirus est toujours en expansion à Conakry et certaines préfectures ou des cas de contaminations sont enregistrés tous les jours. Sur 596 personnes testées mercredi, 10 juin, 81 personnes se sont révélées positives au Covid-19.

Et ces 81 nouveaux cas positifs portent le nombre total à 4.372 cas confirmés de coronavirus depuis le 12 mars 2020 en Guinée. Par ailleurs, si le cumul décès est à 23 morts, les statistiques du 10 juin de l’ANSS, mises à jour jeudi, 11 juin, font état de 24 nouveaux guéris/jour, ce qui donne un total de 3.033 sortis guéris.

Le taux de rétablissement ou de guérison est toujours en hausse pour un taux de létalité très rassurant.

Les performances du personnel soignant du centre de recherche et de traitement de Kindia et l’entrée en scène de la mission médicale cubaine, devraient contribuer à l’amélioration du score contre le Covid-19 ; mais le laxisme des forces de sécurité, le laisser-aller dans les quartiers et préfectures, l’ignorance des gestes barrières et le non-respect, des directives contenues dans l’Etat d’urgence sanitaire, accélèrent la propagation du coronavirus à Conakry et dans certaines régions du pays.

L’ouverture clandestine de certaines boites de nuit et plages est illustrative de ces comportements inciviques et risqués pour la santé publique.

Simon Henshaw, l’ambassadeur des Etats-Unis en Guinée, décoré à titre posthume

L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Simon Henshaw, est décédé mardi 9 juin dernier à Conakry des suites d’une crise cardiaque.

Très touché par cette disparition, le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, a honoré la mémoire du diplomate américain à travers une décoration à titre posthume. La cérémonie a eu lieu ce jeudi 11 juin 2020 au Palais Sékhoutouréya. Dans un décret lu par le secrétaire général de la Grande Chancellerie des Ordres Nationaux de Guinée, Kalil Bayo, le Président de la République a élevé à titre posthume, l’ambassadeur des Etats-Unis au grade de Commandeur de l’Ordre National du Mérite, pour sa contribution au renforcement des relations de coopération et d’amitié entre les deux pays.

Le Président de la République a indiqué que le décès de l’ambassadeur des Etats-Unis est un coup dur non seulement pour son pays et sa famille, mais aussi pour la Guinée.

Le Chef de l’Etat a précisé qu’il tenait à rendre cet hommage à ce diplomate qui a pleinement joué son rôle : « L’ambassadeur des Etats-Unis ne se contentait pas de ce que les gens racontaient sur les réseaux sociaux. Il faisait des efforts pour comprendre réellement quelle est la situation de la Guinée et avoir une vue objective et non manipulée ».

Le Chef de l’Etat a fait savoir que ce diplomate va beaucoup manquer à la Guinée dont il était un grand ami. C’est pourquoi, le Président Alpha Condé a précisé qu’en plus de cette décoration à titre posthume, l’ambassadeur va recevoir les honneurs militaires lors du départ de son corps demain vendredi, de l’aéroport pour les Etats-Unis.

Poursuivant, le Président de la République a rappelé que lors de sa visite aux Etats-Unis, ce diplomate était toujours à côté de lui et l’a aidé à mieux expliquer la situation de la Guinée.

« On aurait souhaité qu’il soit là en cette période agitée de la Guinée et où on va vers des élections. Car son bon sens et son sens de la mesure, de la vérité, allait nous aider. Mais on ne peut rien contre la volonté de Dieu » a déclaré le Président Alpha Condé.

Pour cela, il a présenté toutes ses condoléances à la délégation de l’Ambassade présente à la cérémonie avant de lui charger de transmettre cette décoration à la famille du défunt.

Le Président Alpha Condé a souligné que n’eut été cette crise sanitaire liée au Coronavirus, une grande cérémonie serait organisée en hommage au diplomate au cours de laquelle tous les ambassadeurs seraient invités.

Toutefois, le Président Alpha Condé a promis de faire visiter la Guinée à la famille du défunt après cette pandémie.

Le chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis, Audu Besmere, a exprimé toute l’émotion du personnel de cette représentation diplomatique suite à ce décès. Il a également apprécié le progrès réalisé par le défunt ambassadeur dans le cadre du renforcement des relations de coopération et d’amitié entre les deux pays. Le chargé d’affaires de l’Ambassade des USA a espéré que le personnel va poursuivre cette oeuvre afin de relever les défis qui interpellent les deux pays.

Attaque meurtrière des terroristes en Côte d’Ivoire contre un poste frontière avec le Burkina

Des individus ont attaqué les positions des Forces armées de Côte d’Ivoire, dans la matinée du jeudi 11 juin 2020 à la frontière avec le Burkina Faso. Cette attaque a fait plusieurs morts parmi les militaires ivoiriens.

Kafolo, une localité située entre Ferké et Kong a été attaquée par des terroristes ce jeudi 11 juin 2011.

Le bilan provisoire de cette attaque s’établit comme suit : une dizaine de morts, six blessés et un assaillant neutralisé, selon le Chef d’Etat-major des armées, le Général de corps d’armée, Lassina Doumbia à travers un communiqué.

« Les enquêtes sont en cours pour déterminer la nature, les circonstances et le bilan définitif de cette attaque ». Et des mesures urgentes ont été prises dans la zone, notamment la mise en alerte de toutes les troupes ainsi que le ratissage en vue de retrouver les assaillants, toujours d’après le communiqué.

Selon des sources sécuritaires, des renforts ont été dépêchés sur les lieux de l’attaque. À l’heure actuelle, les Forces armées de Côte d’Ivoire procèdent à un ratissage de la zone.

Pour rappel, cette attaque intervient quelques semaines après une opération conjointe des armées ivoirienne et burkinabé dans cette zone.

Notons que cette attaque est la plus grave sur le territoire ivoirien, depuis la crise post électorale de 2011.

La BAD octroie 3,2 millions de dollars pour 3 projets de développement en Guinée

Le Bureau national de la Banque africaine de développement en Guinée (COGN) et le gouvernement guinéen ont procédé, entre le 21 et le 26 mai derniers, à la « télé-signature » d’accords de près de 3,2 millions de dollars pour trois nouveaux projets dans la numérisation, les énergies vertes et l’appui à la compétitivité de la chaîne de valeur du miel.

Ces engagements pris par le responsable pays de la Banque, Léandre Bassolé, et Mme Kanny Diallo, ministre du Plan et du développement économique et gouverneure de la Banque pour la Guinée, renforcent le portefeuille actif de projets financés par la Banque dans le pays pour le porter à un montant d’engagements de quelque 556 millions de dollars.

Le projet de digitalisation des paiements gouvernementaux des pays de l’Union du fleuve Mano (DIGIGOV-UFM) est mis en place dans le cadre du renforcement des capacités des États en transition afin de les soutenir dans leur stratégie de mobilisation de ressources internes et d’inclusion financière. Il vise à créer en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, un écosystème de paiement numérique, gage de transparence, de sécurité, d’optimisation dans la gestion des ressources publiques et d’inclusion financière des populations traditionnellement exclues du système bancaire classique. Sa mise en œuvre doit permettre d’augmenter la part des taxes et impôts dans le PIB de 13,4% à 17% et d’accroître le taux d’inclusion financière moyen de plus de 6%.

Le Programme de développement des mini-réseaux verts en Guinée doit soutenir l’Agence guinéenne pour l’électrification rurale (AGER) dans la mise en place de projets de 57 mini-réseaux verts dans le pays. Cette subvention du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA) permettra de financer spécifiquement des études de pré-faisabilité techniques, économiques, financières et d’impact environnemental et social des projets de mini-réseaux verts. Il s’agit des projets identifiés dans le Plan d’électrification à moindre coût élaboré par le gouvernement de la République de Guinée en coordination avec la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD).

Il est prévu que le déploiement des 57 mini-réseaux donne accès à l’électricité à environ 30 000 ménages. Les mini-réseaux devraient ainsi aboutir à la création d’une centaine d’emplois, dont 50% pour les femmes, et générer des possibilités d’utilisation productive pour au moins 100 micro et petites entreprises.

Enfin, l’exécution du Projet d’appui à la compétitivité de la chaîne de valeur du miel en Guinée, financé par le Fonds Africain pour le Commerce, a pour objectif d’accroître les revenus des acteurs de cette chaîne, en particulier les femmes. Le projet doit ainsi contribuer à la restructuration des groupements apicoles de la COPRAKAM (Coopérative de production d’arachide de karité et de miel), à l’augmentation de la quantité et de la qualité du miel, au renforcement de la capacité opérationnelle et de commercialisation de la coopérative ainsi qu’à la préservation de l’écosystème des zones mellifères et l’atténuation des effets du changement climatique.

Guinée: Le ballet des camions-remorque à conteneurs au Port

En Guinée le transport maritime fait du port autonome de Conakry, la principale porte d’entrée des marchandises en provenance de l’extérieur. Ces cargaisons sont transportées par des camions-remorque à conteneurs pour l’intérieur du pays et vers certains pays voisins comme le Mali.
C’est un véritable ballet des camions qui, avec des aller- retour, peut créer des préjudices à d’autres usagers de la route. Pour comprendre ce scénario, nous avons été reçu mercredi 10 juin 2020 par le secrétaire général du syndicat des transporteurs au Terminal à Conteneur M. Traoré Toumany.

AGP : Parler nous des transporteurs au terminal à conteneur ?
Général Toumany Traoré : Le terminal à conteneur, c’est une plateforme sur laquelle évoluent tous ceux qui transportent les conteneurs et les marchandises.
AGP : Comment ça fonctionne ici ?
Général Toumany Traoré : Au port conteneur les activités fonctionnent sous le couvercle de l’organisation syndicale, les embarquements se font par un programme d’entrée et de sortie. Compte tenu du nombre important des camions qui fréquentent la plateforme, nous sommes obligés de triller par ordre d’arrivée, une manière d’éviter le désordre dans la délivrance des documents d’autorisation.
AGP : Quels sont les impacts de votre structure sur le déroulement des activités portuaires ?
Général Toumany Traoré : Nos activités au sein de la plateforme portuaire, ont des impacts plutôt positifs que négatifs, parce que vous n’êtes pas sans savoir que nous coordonnons plus de 1.300 camions et 400 camions par jour qui entrent et ressortent du port conteneur. Sans une organisation solide, on risque d’impacter négativement les activités de manutentions et de transports des marchandises vers les destinations prévues.
AGP : Quel est l’impact de la pandémie du COVID-19 sur vos activités ?
Général Toumany Traoré : La pandémie du Covid-19 impacte négativement le déroulement des différentes activités au port conteneur, vu les restrictions imposées et contenues dans le décret instaurant l’état d’urgence sanitaire, les sorties des camions de Conakry pour l’intérieur deviennent de plus en plus difficiles compte tenu des mesures imposées à cet effet.
AGP : Quelles sont les procédures d’entrée et de sortie des camions au port conteneur ?
Général Toumany Traoré : En ce qui concerne les procédures, vous savez il y a plusieurs acteurs qui évoluent dans le domaine portuaire ; il y a principalement la douane, la compagnie maritime et les camionneurs. Aucun camion ne peut accéder au port sans être muni d’un bon d’enlèvement. C’est ce document qui
permet aux camionneurs d’embarquer des conteneurs au port pour des destinations diverses.
Lorsque le chauffeur est muni d’un bon , il est ensuite enregistré sur une liste qui est tenue par les agents syndicaux qui l’attribuent des numéros en fonction de l’heure d’arrivée et de départ.
Comme vous voyez actuellement des camions stationnés un peu partout dans la ville ; au fait la société Bolloré logistique à des problèmes de stockage des conteneurs vides, les camions viennent, mais il y a pas d’espace pour les stocker.
AGP : Quelles sont vos relations avec les douaniers ?
Général Toumany Traoré : Entant que transporteur, notre relation avec la douane est limitée. Le transporteur ne reçoit que les documents qui sont conformes au contenu de la marchandise. S’il y a des anomalies à l’intérieur des conteneurs, c’est aux douaniers d’interpeller les boites de transit pour des explications ; nous, nous sommes que des simples transporteurs, on n’est même pas à mesure de savoir ce qu’il y a à l’intérieur des conteneurs.
Il arrive parfois qu’on soit embêté par des douaniers se réclamant de la brigade mobile ; et ils érigent leur base à 40 mètres d’un bureau des douanes installé dans l’enceinte du port conteneur ; nous trouvons cela illégale. Parce qu’une brigade mobile se déplace toujours, mais celle qui est au niveau du ministre de l’industrie est stationnée toujours là ; cela est vraiment dommage et de nature à ralentir nos activités.

Kindia: Aucun conseiller municipal ne doit imposer une décision (M. Bouréma Condé)

Une réunion tenue mardi 9 Juin dans la salle de conférence de la préfecture a permis aux autorités régionales, préfectorales, communales et aux forces de sécurité de situer les responsabilités face aux injonctions relatives au port obligatoire des masques ; des scènes d’insurrections se sont produites lundi, 8 juin 2020, dans la ville de Kindia.

De passage à Kindia, le ministre de l’Administration du Territoire et de la décentralisation, Bouréma Condé a convoqué une rencontre avec les autorités locales autour de la décision du maire qui a tourné au vinaigre lundi 8 juin dans la ville de Kindia.

Selon Bouréma Condé «cette lutte qui est engagée contre le covid 19 est une lutte commune mais il ne revient pas à un conseiller communal de prendre une décision en dehors du niveau central c’est à dire celle du chef de l’Etat. le président de la République a pris une décision à Conakry de faire payer un montant de 30 mille à tout citoyen qui ne serait pas en règle ; le maire n’avait pas le droit de prendre une telle décision, il faut que ça cesse, personne n’a le droit de partir à l’encontre de la décision du Président de la République, même si le maire estime qu’il n’était pas au sérieux ce n’est pas vrai, un maire quand il dit un mot engage la responsabilité des autorités à tous les niveaux, alors plus jamais ça dans la ville’’.

Et le ministre de l’Administration du territoire a décidé qu’ « arrivés à Conakry nous allons étudier la situation pour prendre une décision, aucun conseiller communal ne doit prendre une telle décision ».

Le maire Mamadouba Bangoura conscient de son erreur, a demandé des excuses « pour notre ligne de conduite je présente toute mes excuses à l’autorité que vous êtes. Et sachez que rien ne sortira d’ici qui va effrayer ou qui va étrangler notre population » a promis le maire

Alpha Condé dément les rumeurs sur son état de santé

L’Etat de santé du Président de la République, Pr. Alpha Condé alimente la chronique depuis plusieurs jours. Plusieurs citoyens l’ont même pris pour mort suite à une crise largement commentée dans la rue. Pour faire taire ces rumeurs sur son état de santé, le Président Alpha Condé a dans une interview réalisée mercredi, 10 juin 2020 , affirmé qu’il est en bonne santé.

‘’Je suis en bonne santé. Je continue à faire mon sport. A cause de la pandémie du Covid-19, les médecins me recommandent de ne pas recevoir des visiteurs. Je suis le Chef de l’Etat, donc le garant de l’unité nationale. Il est donc extrêmement important qu’ils me demandent de prendre des précautions. En Guinée, les gens sont habitués à mentir. Combien de fois on a annoncé la mort du Président Lansana Conté ? Combien de fois on a dit que le président est malade ou qu’il est mort ? Il y a des gens qui se cachent derrière leur incurie politique et leur incapacité de convaincre les populations pour inventer des mensonges’’, a précisé Alpha Condé.

Pour finir, le Chef de l’Etat, a rassuré le peuple de Guinée qu’il va bien et demande à ses fidèles de rester tranquilles. Obnubilés par les rumeurs sur l’état de santé du Chef de l’Etat, des groupes de commerçants et marchands du marché Madina avaient suspendu mardi, 9 juin, toutes les opérations commerciales afin de tenir une réunion pour discuter d’un « éventuel décès du Chef de l’Etat » ;un comportement cruel et inhumain dénoncé par les clients du marché Madina.

Pour les guinéens patriotes et humains, souhaiter du malheur et de surcroît la mort à son semblable, est une attitude criminelle dont d’autres guinéens, à l’image de ces colporteurs de fausses nouvelles, font preuve sans état d’âme. Pour les Religieux, les maladies et la mort sont pour tout être vivant, un passage obligatoire.

L’ambassadeur des Etats-Unis en Guinée est décédé ce 9 juin à Conakry

L’Ambassadeur des États Unis en Guinée, Simon Henshaw a rendu l’âme ce mardi 9 juin 2020 suite à un arrêt cardiaque à son domicile sis à la Cité ministérielle à Conakry.

Simon Henshaw a été nommé le 10 août 2018. Il a présenté ses lettres de créance au président guinéen le 4 mars 2019.
Le diplomate américain avait activement contribué à la sensibilisation des populations de Conakry lors des scrutins législatifs et référendaires du 22 mars 2020 en Guinée.

Les acteurs de la classe politique en Guinée n’ont pas tardé à réagir suite à cette perte. Comme c’est le cas de Lansana Kouyaté qui a écrit: « Je viens d’apprendre le décès de l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique SEM Simon Henshaw ce mardi 9 juin 2020 à Conakry. Au nom du PE.D.N, je présente nos condoléances au Peuple américain et à l’administration qu’il a servie pendant une trentaine d’années. ».

Ou encore « C’est avec tristesse que j’ai appris le décès de l’Ambassadeur des USA en Guinée SEM. Simon Henshaw, un homme courtois, chaleureux et profondément attaché aux valeurs de liberté et de démocratie. Mes sincères condoléances à sa famille, au gouvernement et au peuple américain. », écrit Cellou Dalein sur Twitter.