Accusé par ses opposants de se livrer à une chasse aux sorcières après l’arrestation de proches collaborateurs de Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé se défend et assure qu’il ne s’agit nullement pas d’un règlement de comptes.
Le chef de l’Etat, réélu pour un troisième mandat, accuse ses opposants d’user de la violence pour se faire entendre. « J’ai toujours été contre la violence. Nous avons une opposition formée par les anciens Premiers ministres qui pensent qu’il faut s’imposer par la force », explique-t-il à RFI.
Il affirme qu’il « n’y a pas de chasse aux sorcières. Personne n’est ciblé, sauf les gens qui sont accusés d’avoir commandité (…). Puisque nous avons arrêté des gens, c’est à la justice de trancher ».
Le président Condé promet de mettre fin à l’impunité dans le pays durant les six prochaines années. « La pagaille, ce n’est pas seulement dans la rue. C’est aussi le banditisme. La pagaille, c’est de prendre le peuple en otage. Il y a eu des morts, mais aussi biens publics et privés cassés. Il est important qu’il n’y ait plus d’impunité, que ça soit du côté des partis politiques ou des forces de l’ordre », détaille-t-il.
La pagaille, poursuit-il, « c’est aussi des policiers qui arrêtent des gens et les rançonnent. Toute personne, qu’elle soit ministre, Premier ministre, président ou simple citoyen, qui viole la loi doit répondre devant la justice, c’est tout ».