Au Togo, le dialogue politique se fait toujours attendre, mais peut-être plus pour longtemps. L’opposition togolaise était à Conakry mardi 17 janvier et avant-hier lundi, à l’invitation du président guinéen, Alpha Condé, qui joue un rôle de médiateur dans cette crise politique au Togo. Objectif de la rencontre : essayer de lancer le dialogue entre le gouvernement togolais et l’opposition.
« Nous sommes préoccupés par la situation au Togo », a indiqué le président guinéen à l’issue de la rencontre avec l’opposition togolaise. « Et nous allons œuvrer pour qu’il y ait toutes les conditions d’un dialogue apaisé. »
Alpha Condé a confirmé qu’il avait proposé une date. Il a également ajouté qu’une mission serait envoyée à Lomé pour présenter aux autorités les demandes de l’opposition.
En effet, celle-ci attend d’autres gestes du pouvoir. Elle réclame la libération de tous les détenus politiques, le retour aux casernes de l’armée, ainsi que la levée de l’interdiction de manifester dans trois villes du Nord, Mango, Bafilo et Sokodé.
Les autorités togolaises, elles, répondent qu’une soixantaine de personnes a été graciée par le président. Mais que celles qui n’ont pas encore été jugées ne peuvent pas être libérées. Concernant l’armée, elles répondent que seuls les policiers et les gendarmes sont déployés pour assurer la sécurité.
Et enfin qu’il ne serait pas prudent d’autoriser les manifestations dans les trois villes du Nord marquées par des violences lors des manifestations, tant que la sécurité ne sera pas complètement revenue.