Lors d’un meeting samedi dernier à Nzérékoré, le chef de l’Etat, n’a pas manqué de taclé ses « détracteurs ». Il a par ailleurs indiqué, au sujet du débat constitutionnel que la voix du peuple est celle de Dieu.
« Le train de la Guinée a démarré. Des gens veulent l’arrêter, mais ils perdent leur temps », a assuré Alpha Condé au cours d’un meeting d’un meeting samedi dernier à Nzérékoré .
D’après le pensionnaire de Sékhoutouréyah, « les latins disaient « Vox populi, vox Dei », traduction française, « la voix du peuple, c’est la voix de Dieu ». Il va alors poser une question à ses « détracteurs » « comment peut-on être démocrate et avoir peur du suffrage universel ? Comment peut-on être démocrate et avoir peur que le peuple s’exprime ? »
le président de la République n’entend pas reculer face aux nombreuses manifestations en protestation de la modification de la Constitution qui secouent le pays depuis le mois d’octobre. « Soyez certains que personne ne m’intimidera », a-t-il dit à ses partisans mobilisés à la place de Nzérékoré pour, à l’en croire, « montrer à la face du monde ce que le peuple veut. Personne ne mettra les baillons dans votre bouche. Vous allez pouvoir vous exprimer librement ».
En rappel, alors que son second et dernier mandat s’achève dans un peu d’une année, de forts soupçons pèsent sur le président de la République sur sa volonté de changer la Constitution dans le but de se maintenir au pouvoir.
Malgré les marches, Alpha Condé n’en démord pas. Son ton adopté lors son adresse à la nation à la nation, à la veille de l’an 60 de l’indépendance de la République, reste le même. Il déclarait déjà « il ne s’agit pas de promouvoir des intérêts personnels ou de gérer l’avenir d’un seul homme, mais d’œuvrer pour améliorer le destin de toute une nation ».