Le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana était ce jeudi 07 septembre 2018, à la télévision nationale. C’était pour se prononcer sur son bilan des cent premiers jours de gestion à la primature guinéenne. Le Premier ministre en a profité pour s’exprimer sur plusieurs autres sujets notamment sur les négociations entre gouvernement et syndicat autour des huit millions de francs guinéens comme salaire de base des enseignants guinéens.
Sur la question, Kassory Fofana est catégorique: « pas possible de payer un enseignant guinéen a huit millions ».
Ce vendredi matin, Aboubacar Soumah secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLEECG) a réagi a ces propos de Kassory Fofana. Pour lui, l’heure est aux négociations.
« Nous respectons les principes des négociations. On ne peut pas vouloir d’une chose et son contraire. A partir du moment où le gouvernement nous a fait venir a une négociation, nous attendons à recueillir quelque chose autour des huit millions. Notre protocole est très clair, ouvrir les négociations autour d’un salaire de base de huit millions de francs guinéens pour les enseignants guinéens », a-t-il rappelé.
Poursuivant, Aboubar Soumah persiste sur les huit millions.
«Il faudrait alors coûte que coûte que nous obtenions quelque chose. Le gouvernement ne peut pas nous appeler à négocier autour des huit millions et nous dire qu’il n’est pas disposé à nous donner quelque chose. Ce n’est pas possible », menace-t-il.
Plus loin, le secrétaire général du SLEECG menace de boycotter l’ouverture des classes au cas où les négociations autour des huit millions échouaient, car estime-t-il, la Guinée est très riche pour ça.
« Si toutefois les négociateurs qui représentent le gouvernement adoptent la même position que celle du premier ministre Kassory, nous nous retirerons, nous allons convoquer la base, nous allons nous réunir et prendre une décision. Pour nous, le gouvernement n’a aucune raison de nous dire qu’ils n’ont pas d’argent à nous donner car nous connaissons les détournements qui sont en train de se dérouler sans qu’aucune disposition de répression ne soit envisagée contre les prédateurs. Avec toutes les régies financières dont dispose le pays, pour nous la Guinée n’a jamais été riche que maintenant ».
En ce qui concerne l’ouverture des classes session 2018-2019, le syndicaliste demande le report de la date du 15 septembre pour des raisons qu’il a tenu à avancer: « Nous n’accepterons pas que les classes soient ouvertes le 15 septembre parce que les enseignants ne seront pas dans des bonnes dispositions. Les enseignants ne peuvent pas aller à l’école tandis que leurs enfants sont à la maison faute de fournitures. C’est pourquoi nous avons demandé à ce que la date de l’ouverture des classes soit repoussée au 03 octobre pour permettre aux enseignants et aux parents d’élevés de mieux se préparer pour une bonne rentrée des classes. »