Le stade de Lambanyi, à Conakry, vibrait ce samedi aux couleurs du Front Démocratique de Guinée (FRONDEG). Des milliers de partisans, drapeaux au vent, ont acclamé Abdoulaye Yéro Baldé, candidat à la présidentielle du 28 décembre 2025. Il y a lancé sa campagne autour d’une promesse phare : créer un million d’emplois pour les jeunes dès son premier mandat.
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, déterminé, a présenté sa vision d’une Guinée « debout ». Selon lui, le pays peut vaincre la pauvreté grâce à ses ressources naturelles et humaines. « Avec ce que Dieu nous a donné, aucune raison ne justifie que notre jeunesse erre sans travail », a-t-il affirmé. Il a cité l’eau, l’agriculture, le tourisme et les mines comme moteurs clés de son projet économique.
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Dans son discours, Yéro Baldé a placé l’éducation au cœur de sa stratégie. « Sans une école forte, pas de nation forte », a-t-il martelé. Il veut garantir l’égalité des chances entre zones rurales et urbaines. Il a aussi insisté sur l’éducation des filles, qu’il juge essentielle au progrès national. Les enseignants occuperont une place centrale ; il souhaite qu’ils comptent parmi les fonctionnaires les mieux traités.
Le candidat a ensuite défendu l’indépendance de la justice. « Je donnerai du pouvoir et de la liberté aux magistrats pour que chaque citoyen obtienne justice », a-t-il assuré. Il répond ainsi aux attentes d’un système judiciaire souvent critiqué.
Le social occupe aussi une part importante de son programme. Il veut améliorer le système de santé pour alléger les charges des familles, surtout celles des mères. Il promet aussi un meilleur accès à l’eau, à l’électricité et aux infrastructures de base. « La Guinée a les moyens de répondre aux besoins essentiels de sa population », a-t-il insisté.
Dans un contexte politique tendu, Yéro Baldé a appelé à une campagne apaisée. « Défendons nos idées par des arguments, pas par la provocation », a-t-il exhorté. Pour lui, l’unité nationale reste « plus précieuse que tout ».
Il a également encouragé les électeurs à rester vigilants. « Rien n’est gagné d’avance. Sécurisez vos votes, mobilisez-vous massivement. » Un message clair dans un pays marqué par de longues années de défis démocratiques.
Selon lui, ce scrutin représente une rupture après « 67 ans d’indépendance marqués par l’absence d’eau, d’électricité, d’éducation et d’emploi pour les jeunes ». Il affirme que la pauvreté « n’est pas une fatalité » et que la Guinée peut « émerger sur la scène internationale » d’ici cinq ans.
Face à une population jeune en quête d’avenir, Abdoulaye Yéro Baldé parie sur la transformation du potentiel guinéen en emplois concrets et en services accessibles. Reste à convaincre que la promesse du million d’emplois dépasse le simple slogan et peut devenir le socle d’une Guinée renouvelée.
