Le comité de suivi s’est de nouveau retrouvé le lundi 7 mai 2018 à Conakry.
Les discussions de cette 23e session du comité de suivi des accords politiques du 12 octobre, ont été accès sur trois points. L’audit du fichier électoral , la refondation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), et le contentieux électoral.
Général Bourema Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, président du comité de suivi s’est réjouit des avancées enregistrées dans les travaux.
«Nous sommes dans l’obligation morale, politique, sociale. J’ai la chance d’avoir au tour de la table du dialogue des élus du peuple dont certains d’ailleurs sont présidents de groupe parlementaire. Ayez donc une idée nationaliste vers ceux là qui vous ont élu pour que cette attente puisse prendre fin et que nous puissions aller au développement normal de nos communautés», a-t- il suggéré.
Sur l’audit du fichier électoral et la réforme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les groupes parlementaires au sein du comité de suivi se sont accordés à examiner ensemble le projet au niveau de l’Assemblée Nationale.
Selon l’honorable Damaro Camara, président du groupe parlementaire Rpg arc-en-ciel à l’Assemblée nationale , des commissions de travail ont été mises en place pour faire avancer les pourparlers. «On a déjà constitué une commission tripartite entre les trois groupes parlementaires et avons déjà produits et échangé des moutures de ce qui pourrait être l’amendement de la loi 016 sur la CENI. Pour ce qui concerne l’audit du fichier électoral , la même commission va d’abord recevoir la CENI pour voir techniquement qu’est ce qui doit être fait au niveau de la révision et au niveau de l’audit du fichier….».
Concernant le fichier électoral , ce député de la majorité prône le respect des institutions républicaines. «Pour ce qui concerne le contentieux, depuis plus d’un mois que nous sommes là , nous avons examiné ce problème dans tous les aspects . Nous à la mouvance, nous nous sommes dit que nous ne devons prendre aucune solution qui ira dans le sens de l’affaiblissement de la consolidation de notre jeune démocratie. Quand on a installé des institutions républicaines , il faut apprendre à les respecter. C’est ça la démocratie».
Du côté de l’opposition républicaine, les positions sont claires, la restitution des « vrais résultats » est toujours d’actualité à en croire Honorable Cellou Balde .
«La position de l’Ufdg c’était qu’on nous restitue la voix des urnes, qu’on examine nos griefs et que sur cette base après avoir mis en évidence la sincérité de nos réclamations, qu’on nous restitue cela. L’UFR défendait à ce que le statu quo soit là pour eux une façon de respecter la loi et la mouvance défendait que les élections soient partiellement reprises. Donc on avait des positions contradictoires et nous avions souhaité que cette commission soit élargie aux partenaires de la communauté internationale qui , à la réunion du jeudi passé , nous ont fait des propositions pour la résolution de ce contentieux en mettant en avant la nécessité de mettre en fin des exécutifs communaux pour amorcer le développement des collectivités locales mais également la nécessité de se tourner vers des questions essentielles que sont la vocation de la loi sur la CENI mais également d’examiner la question de l’audit du fichier électoral », a-t- il laissé entendre .
Ces acteurs politiques sont déterminés à surmonter dans la sérénité les malentendus du moment pour s’accorder sur l’essentiel.