Rapport d’Amnesty Internationale : Damantang Camara apporte un démenti

Le lundi 27 octobre, lors d’un point de presse, le ministre de la Sécurité, Damantang Albert Camara a apporté un démenti sur…

Le lundi 27 octobre, lors d’un point de presse, le ministre de la Sécurité, Damantang Albert Camara a apporté un démenti sur le rapport d’Amnesty International qui a déclaré sur la base de récits de témoins, images satellites et des vidéos authentifiées et analysées que les forces de défense et de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles sur des protestataires après l’élection présidentielle contestée du 18 octobre.

En compagnie de ses homologues de l’Administration du territoire et de la Justice, le ministre de la Sécurité a indiqué, que « ce ne sont pas uniquement les forces de sécurité qui sont présentes sur le terrain ».

Damantang Albert Camara affirme qu’il est « clairement établi et cela ne souffre d’aucune contestation, que des civils disposent d’armes de chasse calibre 12, mais aussi des armes automatiques PMAK. Cela a été démontré. Des policiers et gendarmes ont essuyé des tirs au calibre 12 et PMAK (…). Des citoyens ont été également visés par des tirs, notamment par calibre 12.

Poursuivant, il souligne que les forces de sécurité ont « découvert quelqu’un habillé en policier avec des grenades essayant de faire exploser un dépôt de carburant de station-service ».

Il soutient que la « Guinée, comme à l’accoutumée, respecte ses engagements en matière du maintien de l’ordre et sa loi spécifique sur le maintien de l’ordre ». La preuve, dit-il pour étayer ses propos, « nous sommes le seul au monde où le président a imposé qu’il n’y ait aucune personne armée dans le dispositif de maintien de l’ordre. Dans tous les pays du monde, vous avez au moins un agent dans chaque unité qui a une arme à feu et qui reste en retrait pour intervenir quand dans la foule des manifestants, il y a un danger ou une autre personne qui a une arme. Ici, c’est interdit ».

Le ministre de la sécurité a indiqué , « il n’y a aucun agent muni d’une armée à feu dans les unités de maintien de l’ordre. C’est bien la raison pour laquelle le pauvre qui s’est retrouvé à Bambeto au milieu d’une foule n’a pas pu se défendre. Il a été massacré à coup de machettes et de barres de fer, et déposé dans une poubelle sans que son unité qui a assisté à la scène ne puisse intervenir. Parce qu’ils n’étaient pas armés. C’est ça la réalité ».

Il dit ne pas exclure des « incidents d’agents isolés » qui se livrent à des « exactions ». Et pour le prouver, note-t-il, « nous souhaitons que tout le monde nous apporte la preuve. A commencer par les organisations internationales vers lesquelles se précipitent des témoins pour donner des outils et éléments pour confondre les forces de l’ordre. Nous ne demandons qu’à avoir ces preuves pour les sanctionner ».

« Dire que des consignes sont données à des agents pour tirer sur les manifestants, je m’inscris en faux », lâche-t-il, assurant que « les gens devraient avoir le minimum de bonne foi pour reconnaitre le travail qui est en train d’être fait par les agents. Ce qui fait que quatre d’entre eux ont été massacrés sans pouvoir se défendre ».