Mandat présidentiel en Guinée : stabilité durable ou dérive autoritaire ?

Le mandat présidentiel en Guinée pourrait bientôt passer de cinq à sept ans.Cette proposition figure dans le projet de nouvelle…

Le mandat présidentiel en Guinée pourrait bientôt passer de cinq à sept ans.
Cette proposition figure dans le projet de nouvelle Constitution présenté le 29 juin 2025 par le Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National de la Transition (CNT).

Selon lui, cette prolongation vise à renforcer la stabilité politique, réduire les tensions électorales et économiser des ressources publiques.

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« Cinq ans sont insuffisants pour bâtir un pays aux institutions fragiles », a-t-il déclaré, plaidant pour une gouvernance structurée et moins sujette aux échéances électorales fréquentes.

Des motivations économiques et sécuritaires en débat

Le Dr Kourouma avance aussi des arguments budgétaires.
Une élection présidentielle en Guinée coûte près de 500 milliards de francs guinéens.
En espaçant les scrutins, un mandat présidentiel de sept ans permettrait de dégager des marges budgétaires pour le développement.

Il affirme également que cette durée réduirait les tensions préélectorales, souvent synonymes de violences dans la sous-région ouest-africaine.

Mandat présidentiel en Guinée : entre réforme institutionnelle et crainte d’un recul démocratique

La proposition puise sa légitimité dans les consultations nationales de 2022, où la demande d’un mandat prolongé aurait été exprimée par une partie de la population.

Mais cette réforme soulève des inquiétudes. Pour certains observateurs, elle pourrait ouvrir la voie à une concentration du pouvoir, voire à une dérive autoritaire.

Alors, stabilité renforcée ou verrouillage du pouvoir ? La question divise.
Les forces politiques, la société civile et les partenaires internationaux seront-ils prêts à valider ce changement structurel ?

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