Plusieurs familles déguerpies à Kaporo-rails continuent de dormir à la belle-étoile dans les décombres de leurs maisons ravagées par les Bulldozers du département de la ville et de l’aménagement du territoire.
Le constat est amer sur les lieux : des femmes âgées, des enfants, des jeunes, passent la nuit dehors, exposés aux moustiques, aux reptiles et à d’autres dangers. Abandonnées par le gouvernement, ces familles qui n’ont nulle part où aller habiter demandent de l’aide aux personnes de bonne volonté afin de quitter dans ces décombres. Africaguinee.com les as rencontrées. Agée environ de 80 ans, madame Adama Oury Bah passe la nuit sur les ruines de son ancienne habitation avec toute sa famille. L’octogénaire explique le calvaire de sa famille. « Depuis que notre maison a été détruite nous sommes là, nous n’avons nulle part où aller, nos enfants qui sont à l’école ont perdu cette année. Nous passons la journée ici et la nuit aussi nous dormons ici. Nous avons confié nos biens ailleurs mais nos enfants, nos petits-enfants et nous, nous sommes toujours là parce qu’on n’a pas eu où habiter. Nous gagnons difficilement la nourriture. C’est grâce à ceux qui viennent nous rendre visite avec le peu qu’ils nous donnent, que nous arrivons à acheter la nourriture», a expliqué la vielle dame.
KoumbaTenin Diallo aussi vit le même calvaire. Elle donne les raisons qui l’ont poussée à rester dans ces décombres. « On ne peut pas prendre tout ce monde pour aller chez quelqu’un parce que c’est gênant. C’est pour cette raison que nous dormons ici jusqu’à ce qu’on ait un endroit où aller même si on nous prête ou en location pourvu qu’on ne gêne ou fatigue personne chez lui », a aussi expliqué cette infirme. El hadj Abdoulrahmane Diallo passe également la nuit dans les ruines de son ancienne maison de Kaporo-rails. Il lance un appel aux personnes de bonne volonté pour l’aider à avoir une habitation. « Jusqu’à présent nous n’avons même pas l’espoir d’avoir un endroit où aller passer la nuit à plus forte raison penser à un endroit où habiter. Nous passons la nuit dans ces décombres-là, on mange ici, c’est ici qu’on se lave, nous faisons tout ici. Nous demandons à l’Etat de nous monter où aller parce qu’actuellement la location est excessivement chère. Nous demandons aussi aux bonnes volontés de nous venir en aide. Ici nous sommes à la merci des moustiques parce que même quand tu te couches dans une chambre, ils te piquent à plus forte raison quand tu passes la nuit dehors », fulmine cette victime expliquant les bagages de sa familles ont été volés.