L’opposition républicaine s’est réunie autour de son chef de file dans la soirée du lundi 30 avril. À l’ordre du jour, le « harcèlement judiciaire des responsables et militants de l’opposition » et Point sur la mise en œuvre du communiqué qui a sanctionné la rencontre de Cellou Dalein Diallo avec le Président de la République Pr Alpha Condé .
Après 5 heures de négociation, Cellou Dalein Diallo a annoncé la reprise des manifestations de l’opposition avant d’appeler leurs militants à la mobilisation devant le tribunal de première instance de Dixinn où sont convoqués 4 leaders de l’opposition.
«Nous avons décidé de reprendre nos manifestations pacifiques la semaine prochaine parce qu’il n’y a aucune volonté politique d’aller de l’avant, de rester dans la dynamique de l’apaisement et dans la décrispation de la crise. Et il n’y a aucune volonté perceptible de trouver une solution au contentieux électoral. Jeudi 3, jour de convocation des leaders de l’opposition au tribunal de Dixinn, nous allons inviter tous nos militants et sympathisants d’accompagner l’opposition pour répondre à cette convocation devant les tribunaux. Nous allons leur demander d’observer une ville morte ce jour 3 pour que l’opinion nationale et internationale sachent que nous sommes victimes de violences et de harcèlement judiciaire qui sont orientés uniquement vers les militants de l’opposition.»
Par ailleurs, les opposants au régime Condé ont exprimé leur solidarité aux opposants en conflit avec la justice guinéenne. «Nous exprimons notre solidarité avec tous les citoyens membres des partis politiques de l’opposition qui se retrouvent aujourd’hui dans les prisons de manière injuste et de manière ciblée», a dit le chef de file de l’opposition guinéenne.
Pourquoi reprendre les manifestations à une semaine du mois de ramadan? Comment est ce que les guinéens vont faire les achats pour les préparatifs du ramadan? Est ce que les opposants se manifesteront pendant le ramadan?
Voilà autant de questions qui méritent d’être posées car, comme on le sait, aucun mouvement n’est possible pendant les manifestations de rue. Le plus grand marché du pays est toujours resté fermé lors des marches et autres formes de contestation en Guinée.