En Guinée, quinze jours après le scrutin, la quasi-totalité des résultats des élections locales a été révélée par la commission électorale. Quelques circonscriptions, dont Ratoma, l’une des plus grandes communes de la capitale Conakry, sont toujours attendues et pourraient être proclamées en début de semaine. Pour le reste et dans la majorité des villes du pays, la mouvance présidentielle domine mais se retrouve au coude-à-coude avec l’opposition dans quelques villes.
Dans son fief traditionnel de Haute-Guinée tout comme dans la région forestière, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti présidentiel, rafle la majorité des sièges dans les conseils municipaux.
En face, le premier parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), obtient une victoire écrasante dans la région de Labé, dans le centre du pays. En Guinée maritime, les résultats sont plus contrastés.
Arrivée en troisième position, l’Union des forces républicaines (UFR) fera le jeu. Pour obtenir une majorité claire au conseil municipal, les élus devront faire des alliances avec le parti de l’ancien Premier ministre, Sidya Touré.
Procès-verbaux manquants
De son côté, Conakry, cristallise les tensions. Dans deux des cinq communes de la capitale, à Dixinn et Matoto, le RPG et l’UFDG arrivent à égalité. Même si la quasi-totalité des recours déposés devant la justice n’a pas abouti en faveur de l’opposition, son chef de file continue de dénoncer l’annulation de résultats dans des bureaux de vote qui lui étaient selon lui favorables.
De source diplomatique, en plus des procès-verbaux mis de côté par les commissions de centralisation des résultats, entre 300 et 400 procès-verbaux n’ont jamais été retrouvés dans la capitale.