En Guinée, alors que la quasi-totalité des résultats pour les élections municipales ont été proclamés, les négociations politiques ont commencé en coulisse. Car si le scrutin communal a permis d’attribuer les sièges aux différentes formations politiques, les conseillers municipaux devront maintenant élire les maires des 342 communes. Même si le RPG arrive en tête dans une majorité de villes, l’UFDG, le principal parti d’opposition, pourrait concurrencer le parti présidentiel dans certaines localités, grâce à des alliances.
Même si officiellement aucune consigne n’a été donnée par les bureaux politiques, les tractations entre partis ou candidats indépendants ont bel et bien démarré. Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), les deux principaux vainqueurs, courtisent l’Union des forces républicaines (UFR), arrivée en troisième position dans différentes localités.
« Nous sommes en phase d’observation et d’écoute » confie un de ses cadres, avant de rappeler que son parti se réclame de l’opposition, même s’il collabore avec la mouvance et le président Alpha Condé.
Alliances
En Basse-Côte, le choix de l’UFR sera décisif car dans plusieurs circonscriptions de cette région, les deux adversaires, UFDG et RPG, sont au coude-à-coude. En Guinée forestière également, grâce à un jeu d’alliance, le parti d’opposition ne désespère pas de dépasser la formation présidentielle.
Il faudra également négocier au cas par cas avec les listes indépendantes. Dans au moins trois communes urbaines, elles ont raflé une majorité de siège. A Kaloum, l’une des cinq communes de la capitale Conakry, la liste en tête, conduite par la fille du premier président guinéen, devra ainsi nouer des alliances pour conforter sa position de leader.