L’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo a lancé un avertissement sans équivoque au régime du général Mamadi Doumbouya. Invité sur le plateau de France 24 ce mercredi, le leader des Forces vives de Guinée a annoncé son intention de s’opposer par « tous les moyens légaux » au référendum constitutionnel prévu le 21 septembre prochain.
Diallo accuse le président de la transition de se préparer à « perpétrer un deuxième coup d’État » contre le peuple guinéen. Il justifie cette position ferme par la rupture des engagements pris par Doumbouya lors de sa prise de pouvoir il y a quatre ans.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
« Dès qu’il a voulu commettre le parjure, la confiance s’est rompue », a déclaré l’ancien Premier ministre, faisant référence à la charte de la transition que le colonel Doumbouya « avait juré de respecter ». Cette charte, selon Diallo, protégeait les libertés fondamentales et engageait le leader de la junte à ne pas participer aux futures élections.
Le président de l’UFDG a également dénoncé les conditions d’organisation du scrutin. « Ce référendum est organisé par son administration, son ministre de l’Administration du territoire – un général – et ses préfets, tous militaires ». Dans ce contexte, estime-t-il, « aucune chance existe que ce vote reflète la volonté réelle du peuple ».
Face à ce qu’il qualifie de « mascarade », les Forces vives de Guinée ont opté pour le boycott. Diallo rappelle que la culture de la fraude électorale reste « fortement ancrée » dans le pays, où « on a l’habitude de proclamer des résultats sans rapport avec la vérité des urnes ».
Nul doute que cette prise de position intensifiera les tensions politiques en Guinée à l’approche du référendum. Le régime du général Doumbouya devra maintenant composer avec une opposition déterminée à contester sa légitimité — par tous les moyens que le droit lui permet.
