Ce mardi 8 juillet 2025, le ministère guinéen des Affaires étrangères a accueilli une cérémonie officielle. À cette occasion, le projet de nouvelle Constitution en Guinée a été remis aux diplomates accrédités à Conakry. Cet acte symbolique marque une avancée majeure dans la transition en cours, entamée après la chute d’Alpha Condé en septembre 2021.
« Le 5 septembre n’est pas un simple coup d’État »
Face aux ambassadeurs, le ministre Morissanda Kouyaté est revenu sur les fondements du changement. Il a défendu la prise de pouvoir du général Mamadi Doumbouya, affirmant qu’elle ne pouvait être qualifiée de coup d’État ordinaire.
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« Ce n’était pas une banale prise de pouvoir, mais un sursaut patriotique. Une volonté irrésistible de sauver la Guinée », a-t-il soutenu.
Il a même parlé de « coup anti-coup d’État », expliquant que l’ancien régime avait piétiné la Constitution jusqu’à la vider de son essence. Ce contexte, selon lui, justifie l’intervention militaire du 5 septembre 2021.
Un texte pour refonder l’État, pas suspendre la démocratie
En remettant la nouvelle Constitution en Guinée, Kouyaté a insisté sur l’objectif du processus : reconstruire des institutions légitimes et durables. La transition, a-t-il dit, n’est pas une parenthèse autoritaire, mais un projet de refondation nationale.
Il a invité les diplomates à transmettre le texte à leurs gouvernements respectifs, dans un esprit de transparence et de coopération.
Le Maroc salue la démarche constitutionnelle
Parmi les diplomates présents, l’ambassadeur du Maroc, Issam Taib, a pris la parole. Il a salué les efforts du Conseil national de la transition (CNT) et la volonté de dialogue affichée par les autorités guinéennes.
« Cette Constitution reflète les idéaux et les principes de la Guinée et des Guinéens », a-t-il déclaré.
Même s’il n’avait pas encore lu le texte complet, le diplomate marocain s’est dit convaincu de sa portée symbolique et politique. Il a aussi réaffirmé le soutien du Royaume au projet Simandou 2040, un axe majeur de développement.
Dernière ligne droite : vulgariser et convaincre
Avec cette remise officielle, la phase de vulgarisation de la nouvelle Constitution en Guinée commence. Le gouvernement veut mobiliser toutes les énergies, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Le soutien de partenaires comme le Maroc renforce la crédibilité du processus.
Mais une question cruciale reste posée : cette transition constitutionnelle débouchera-t-elle sur une stabilité durable pour la Guinée ?
