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Ministre de la justice : Mory Doumbouya « tous les guinéens ont une soif de justice »

Le ministre de la Justice et Garde des sceaux a déclaré jeudi que les autorités judiciaires traitent les guinéens sur…

Le ministre de la Justice et Garde des sceaux a déclaré jeudi que les autorités judiciaires traitent les guinéens sur le même pied d’égalité. Maitre Mory Doumbouya dit à qui veut l’entendre que les forces de sécurité procèdent à des arrestations sans tenir compte de l’appartenance politique des personnes interpellées.

Face à la presse, le Garde des sceaux a assuré que « tous les guinéens ont une soif de justice. Une justice administrée dans les règles et normes standard de justice universelle. C’est ce que les cours et tribunaux sont en train de faire dans le strict respect des lois de la République ».

Il affirme que l’Etat ne restera pas les bras croisés face à des « agissements aux antipodes des valeurs démocratiques. Et quand c’est le cas, dans un Etat qui veut se faire respecter, les cours et tribunaux sont obligés d’agir pour que force reste à la loi. Les procédures judiciaires sont menées dans le strict respect des droits de la défense ».

Aux dires de Maitre Mory Doumbouya, dans ce pays, « la justice n’a jamais arrêté un militant. Le langage politique ne rime pas forcément avec les expressions du territoire. Quand un citoyen est interpellé par les services de sécurité, soit dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre ou pour avoir commis un comportement érigé au rang des infractions, la justice ne cherche pas à identifier ou à établir un lien entre l’identité de cette personne et une formation politique ».

« Les juges n’ont pas pour mission de vérifier si la personne interpelée est d’une des quatre régions de la République de Guinée. Il n’appartient non plus aux magistrats de vérifier si la personne interpelée manifeste une opinion quelconque soit en faveur du régime en place ou des partis de l’opposition », dit-il pour mettre les points sur les i.

Le seul travail qui intéresse les magistrats, à l’en croire, c’est de vérifier « si les preuves fournies par l’accusation répondent à des exigences de preuves légales pour pouvoir fonder une incrimination et asseoir la base d’une décision. Au tribunal, nous ne demandons pas aux citoyens d’aimer le président de la République. Ça c’est une question politique ».