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Mali : L’Onu regrette l’expulsion de Guillaume Nguefa

L’Organisation des nations unies (Onu) dĂ©plore la dĂ©cision du gouvernement malien d’expulser Guillaume Nguefa, son responsable des droits de l’homme dans le pays, a appris APA mercredi.Le 5 fĂ©vrier, le gouvernement de transition du Mali a dĂ©clarĂ© Guillaume Nguefa Nguefa-Atondoko ANDALI « persona non grata » en sa qualitĂ© de Directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intĂ©grĂ©e des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), et de reprĂ©sentant du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Dans la foulĂ©e, M. Ngueffa a Ă©tĂ© sommĂ© de quitter le pays dans les 48 heures. 

L’Organisation des Nations Unies (Onu) a affirmĂ© qu’il avait Ă©tĂ© la cible de harcèlement et de menaces en raison de son travail au Mali, un pays en proie Ă  une insurrection jihadiste menĂ©e par des groupes affiliĂ©s Ă  Al Qaida ou Ă  l’Etat islamique. 

Les autoritĂ©s maliennes lui reprochent d’ĂŞtre liĂ© au choix d’un membre de la sociĂ©tĂ© civile qui est intervenue lors de l’examen du rapport du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Onu au Conseil de sĂ©curitĂ© sur la situation du Mali. Dans son intervention, Aminata Dicko qui fait partie de l’organisation non gouvernementale, Kisal, a dĂ©noncĂ© les exactions contre les populations civiles dans le centre du Mali. 

Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Onu souligne le besoin crucial pour les autoritĂ©s maliennes de prĂ©server les droits de l’homme, y compris en particulier la libertĂ© d’expression, qui est cruciale pour le fonctionnement d’une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique, indique un communiquĂ© de l’Onu.

Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Onu, Antonio Guterres, a exprimĂ© « sa pleine confiance dans la Minusma et dans l’engagement et le professionnalisme de son personnel pour mettre en Ĺ“uvre le mandat de la mission visant Ă  soutenir le Mali et son peuple, y compris dans la promotion et la protection des droits de l’homme ».

Selon le patron de l’Onu, la doctrine de la « persona non grata » ne doit pas s’appliquer au personnel des Nations Unies et va Ă  l’encontre du cadre juridique applicable Ă  cette mĂŞme organisation, notamment en ce qui concerne les obligations dĂ©coulant de la Charte des Nations Unies et celles relatives aux privilèges et immunitĂ©s de l’Onu et de son personnel.

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