Des affrontements ont opposĂ© lundi au Chili protestataires et forces de l’ordre et un bâtiment a Ă©tĂ© incendiĂ© Ă Santiago, Ă l’orĂ©e d’un mois de mars oĂą sont prĂ©vues plusieurs manifestations, avec un regain de violence redoutĂ© par les autoritĂ©s.
Une manifestation s’est tenue Ă Santiago sur la Plaza Italia. A la tombĂ©e de la nuit, des personnes encapuchonnĂ©es ont affrontĂ© les policiers anti-Ă©meutes dans les rues adjacentes de cette « Place de la Dignité », comme les manifestants ont rebaptisĂ© l’Ă©picentre de la contestation qui secoue le pays depuis plus de quatre mois, la pire crise sociale depuis le retour de la dĂ©mocratie en 1990.
Un bâtiment ancien a été incendié pour la deuxième fois.
Les troubles se sont Ă©tendus Ă d’autres quartiers de la capitale, oĂą des manifestants ont Ă©rigĂ© et brĂ»lĂ© des barricades, bloquant d’importantes avenues, avant d’ĂŞtre dispersĂ©s par la police qui a utilisĂ© des gaz lacrymogènes et des lances Ă eau.
Des manifestations se sont Ă©galement produites jusqu’Ă l’aube dans d’autres villes du pays comme Valparaiso (centre) et Concepcion (sud), avec lĂ aussi des violences.
Les autoritĂ©s chiliennes craignent une escalade de la violence en mars, un mois au cours duquel plusieurs manifestations ont Ă©tĂ© programmĂ©es, notamment dès dimanche prochain, Ă l’occasion de la JournĂ©e internationale des femmes.
La crise sociale a commencé le 18 octobre suite à la hausse du prix du ticket de métro de Santiago, entraînant des protestations, des pillages et des incendies, pour un bilan de 31 morts.