Le président de la Transition, Mamadi Doumbouya, a officialisé le mardi 30 septembre deux engagements majeurs pour l’avenir de la Guinée. Par décrets, il a promulgué les lois autorisant la ratification d’accords de financement d’envergure, débloquant plus de 240 millions de dollars pour les infrastructures routières et de l’assainissement.
La route du désenclavement : 30 millions pour l’axe Labé-Mali
Le premier décret entérine un prêt de 30 millions d’Unités de Compte (UC) accordé par le Fonds Africain de Développement (FAD). L’objectif est clair : aménager la route inter-États qui relie Labé à la ville de Mali, en traversant Kédougou et Fongo-Limbi. Cet axe vital, longtemps laissé en déshérence, représente bien plus qu’un simple ruban de bitume. Il est la promesse d’une ouverture économique, d’une mobilité accrue pour les populations et d’un renforcement des échanges commerciaux avec les pays voisins.
La révolution de l’eau : 210 millions pour le PEAG
Le second décret ouvre la voie à une transformation profonde du secteur de l’eau et de l’assainissement. Il concerne le Projet Eau et Assainissement de Guinée (PEAG) et valide deux accords distincts :
Un prêt de 200 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement (IDA).
Un don de 10,92 millions de dollars du Fonds pour l’Environnement Mondial, administré par la Banque Mondiale (BIRD).
Au total, ce sont 210,9 millions de dollars qui seront injectés pour renforcer l’accès à l’eau potable et moderniser en profondeur les infrastructures d’assainissement sur l’ensemble du territoire. Une manne financière qui vise à répondre à un besoin criant de la population.
Une vision stratégique pour les infrastructures de base
La ratification simultanée de ces deux lois illustre la priorité accordée par les autorités de transition aux infrastructures fondamentales. D’un côté, désenclaver les régions et fluidifier les échanges ; de l’autre, garantir l’accès à l’eau potable et améliorer les conditions sanitaires. Deux piliers du développement qui, une fois consolidés, devraient poser les bases d’une croissance économique plus inclusive et durable.
Ces projets, une fois mis en œuvre, marqueront un tournant tangible dans la vie des Guinéens. Ils traduisent sur le terrain une volonté politique affirmée de combler le déficit infrastructurel du pays. La route vers le développement, désormais, a un calendrier et un financement.
