Signature historique d’un pacte pour la paix et la cohésion nationale

Conakry, 10 juillet 2025 – Un pacte pour la paix en Guinée a été officiellement signé ce jeudi à Conakry sous la présidence du Premier ministre Bah Oury. Cette cérémonie solennelle marque une étape majeure dans la quête d’unité, de stabilité et de cohésion sociale pour le pays.

Soutenu par les Nations Unies, ce pacte est le fruit d’un vaste travail de terrain mené par le Centre d’Innovation et de Recherche pour le Développement (CIRD), avec l’appui du PNUD, du HCDH, de l’UNFPA, et un financement du Fonds pour la consolidation de la paix (PBF) à hauteur de 3,2 millions de dollars.

Le document engage les coordinations régionales, les autorités religieuses et coutumières, ainsi que l’État, à rejeter toute forme de manipulation identitaire, à promouvoir le dialogue et à garantir les droits fondamentaux de tous les citoyens.

Un pacte pour la paix en Guinée salué par les partenaires internationaux

Dans son discours d’ouverture, la Dre Safiatou Diallo, fondatrice du CIRD, a souligné que ce pacte est le reflet des aspirations profondes des Guinéens : « Il s’agit d’un contrat moral et social conçu pour et avec le peuple, tourné vers la paix durable. »

Le Premier ministre Bah Oury, de son côté, a rappelé que ce texte prolonge les recommandations des Assises nationales de 2021. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre une justice équitable et à créer une Commission Vérité, Justice et Réconciliation.

Les partenaires techniques et financiers, notamment le représentant du PNUD, Antony Ohemeng-Boamah, et la coordonnatrice des Nations Unies en Guinée, Kristèle Younès, ont salué ce pacte pour la paix en Guinée comme une « boussole » pour un avenir apaisé. Ils ont insisté sur l’importance d’un dialogue continu et d’une gouvernance inclusive.

La Guinée trace une nouvelle voie, celle d’une nation unie autour de valeurs communes, décidée à rompre avec les divisions du passé. Ce pacte, désormais signé, devra se traduire par des actions concrètes dans chaque région, chaque communauté et chaque institution.

Libération conditionnelle de prisonniers politiques : les Etats-Unis jugent cet acte « d’une étape positive vers la réconciliation nationale »

L’ambassade des Etats-Unis se félicite de la récente libération provisoire de quatre membres de l’opposition politique après huit mois de détention provisoire. Il s’agit d’une étape positive vers la réconciliation nationale.

Ce geste contraste fortement avec l’arrestation et la détention de la figure de l’opposition Keamou Bogola Haba le 14 juillet par le gouvernement guinéen.

Cette dernière détention suggère que le gouvernement guinéen continue à arrêter et à réduire au silence les voix politiques de l’opposition.

Les Etats-Unis réaffirment que l’Etat de droit et la liberté d’expression sont au cœur d’une démocratie stable, fonctionnelle et crédible. Chacun mérite le droit de s’exprimer, comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Les Etats-Unis appellent le gouvernement guinéen à renforcer le pluralisme politique et le respect des droits de l’homme, notamment la liberté d’expression et la tenue d’audiences publiques et équitables sans retard excessif pour les personnes qui restent en détention provisoire.

Mettre fin à l’apparence de détentions pour des raisons politiques contribuera à restaurer la confiance du public et de la communauté internationale dans la démocratie guinéenne et à encourager le dialogue politique, qui ne peut réussir que si toutes les parties sont convaincues qu’il peut y avoir une issue positive.

Par l’Ambassade des Etats-Unis en Guinée

Le titre est de la rédaction de journal de Conakry