Guinée : La FENIG soutien Vincent Bolloré 

La fédération nationale des investisseurs de Guinée était devant la presse ce lundi à Conakry. Il était question de faire le point sur la situation du port autonome de Conakry avant et pendant la société Bolloré.

Dans une déclaration lue par Ben Souleymane Diawara, chef comptable à la société Hamana SA, cette fédération a tenté de faire une comparaison sur la gestion du Port Autonome de Conakry avant l’arrivée de Bolloré et pendant Bolloré.

Selon ces commerçants avant Bolloré:

« Le port autonome de Conakry ne disposait que d’un seul Quai, les bateaux conventionnels et les bateaux à centenaires déchargent à ce seul endroit. Mais dans d’autres pays , les quais sont séparés. Les conteneurs à part et les vracs à part. C’est cette situation qui entraîne les surestaries. Les commerçants et les consommateurs perdaient environ 80 à 90 millions de dollars par an…. À titre d’exemple, quand vous signez le contrat avec l’armateur, dans une partie des clauses il est dit : la cadence du déchargement est de 1500 tonnes par jour soit 30.000 sacs. Pour un bateau de 30.000 tonnes vous devez décharger au bout de 20 jours, comme il n’y a qu’un seul Quai le bateau mettra 70 à 80 jours au lieu de 20 jours. Or, la surestarie d’un bateau est de 25 à 30000 dollars par jour, donc pour un bateau de 20000 tonnes si on paie 1000000 de dollars de surestarie faute de quai, cette somme s’ajoute obligatoirement sur le prix de revient de la marchandise. Au final, ce sont le commerçant et le consommateur qui paient la surestarie« .

À en croire ces conférenciers, leur condition de travail s’est améliorée avec Bolloré d’où leur soutien à Vincent Bolloré actuellement en conflit avec la justice française.

«Avec Bolloré, nous avons le parc conteneur. Les surestaries des bateaux en vrac et les bateaux en conteneurs sont solutionnés à près de 70 à 80% . Les bateaux déchargent avec une cadence moyenne de 1500 à 2000tonnes par jour. Les sacs sont sécurisés au lieu de se retrouver avec 40kg on a les 50kg. Le sondage a été éliminé. Les commerçants et les consommateurs ne sont plus victimes de vol.»

Pour Mohamed Kourouma PDG de Hamana SA, cette affaire de corruption n’intéresse pas sa fédération.

« Qu’il y ait corruption avec Bolloré ou pas ce n’est pas ce qui nous intéresse. Ce qui nous intéresse c’est le bénéfice que les commerçants tirent de leur commerce et cela grâce aux travaux que Bolloré a réalisé au port autonome de Conakry. Car l’aspect du port d’avant et celui d’aujourd’hui est incomparable. La Guinée avait besoin d’être au même niveau de développement que les autres pays de la sous région même avec cela, nous ne sommes pas logés à la même enseigne que Dakar, Lomé, Abidjan etc», a conclu le Président de la fédération nationale des investisseurs de Guinée.

Affaire Bolloré: l’opposition accuse Condé de « gérer la Guinée avec ses amis »

L’union des Forces Démocratiques de Guinée ( Ufdg) a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 27 avril 2018 au siège du parti sous la présidence de Cellou Dalein Diallo , président du parti.

À cette occasion, le leader de l’Ufdg s’est prononcé sur le cas Vincent Bolloré actuellement en conflit avec la justice française concernant l’obtention du port autonome de Conakry entre autres . Sans langue de bois, Dalein dénonce les conditions dans lesquelles le patron de l’entreprise Bolloré a obtenu le port autonome de Conakry. Pour lui , Alpha gère la Guinée avec ses amis .

«C’est que les gens ne savent pas , c’est que Alpha a mis l’économie du pays au service de ses amis. Alpha Condé gère la Guinée avec ses amis. Les premiers actes qu’il a posés à son accession au pouvoir en 2011, il a annulé la convention   qui donnait ce marché à NECOTRANS sans aucun motif valable. Parce que Alpha a dit lui-même qu’il privilégie ses amis. Donc il a installé Bolloré en violant en toute flagrance une convention ratifiée par la Guinée . Immédiatement après, il a pris un décret , il a dissout les maires de Kaloum, de Dixinn et de Ratoma parce qu’il a estimé que ces derniers ne l’ont pas aidé lors du 2e tour de l’élection présidentielle. Alpha est au service de ses amis , de ceux qui l’aident. Il n’est pas le président de tous les citoyens, il est président d’un groupe particulier et auquel il donne des marchés de gré à gré et des avantages en violant la loi…. », s’est-il indigné.

Poursuivant , le chef de file de l’opposition guinéenne a dénoncé les marchés de gré à gré et les recrutements partisans et parental-opérés par le président Alpha Condé .

«Les marchés publics que nous avons dénoncé, les marchés de gré à gré dans le secteur de l’énergie, que ce soit les entreprises qui , aujourd’hui, produisent de l’électricité, la route Kissidougou- Kankan, tous ces marchés sont de gré à gré qu’il a donné à ses amis. Malheureusement c’est ça la gestion de Alpha. L’égalité des chances n’existe pas, le respect des lois de la République n’existe pas . Les recrutements dans l’armée, dans la fonction publique ,sont réservés aux gens qui sont du Rpg alors que tous les guinéens ont le même droit.», a-t- il dénoncé.

Alpha Condé veut moderniser Conakry

Le président de la république Alpha Condé veut moderniser Conakry, capitale de la Guinée. L’annonce a été faite vendredi lors de la cérémonie de pose de la première pierre pour la construction de 20.000 logements à Kobaya.

Le président Condé  dans son discours a insisté sur la nécessité de bâtir une nouvelle ville à Conakry.

« Si on veut changer l’image de Conakry, il faut construise une nouvelle ville. Au fur et à mesure que nous construirons de nouveaux logements, nous démolirons les anciens bâtiments », a-t-il annoncé dans un entretien accordé à des médias en langue locale soussou.

« Ces logements sociaux sont prévus pour 250.000 habitants. Tout Kaloum peut habiter à Kobaya », a-t-il rassuré avant de poursuivre : « Il nous faire démolir tous les vieux bâtiments à Kaloum, Matam, Dixinn, mais on ne peut pas le faire si on ne construit pas de nouvelles maisons. Sinon de nombreuses familles vont se retrouver dans la rue ».

« Il faut complètement changer l’image de Kaloum, Matam, Dixinn où il y a encore des maisons qui datent de la deuxième guerre mondiale. Nous aurons plus de belles maisons à Conakry qu’à Dakar », a promis le numéro 1 guinéen qui dit savoir de quoi il parle.

Le locataire de Sékhoutouréyah affirme qu’avec la Société nationale d’aménagement et de promotion immobilière (Sonapi), il est prévu de construire 100.000 logements sociaux à Conakry, sans donner plus de détails sur le projet.

Kobaya: pose de la première pierre pour la construction de 20.000 logements sociaux

Le chef de l’Etat a procédé vendredi à la pose de la première pierre de construction de 20.000 logements sociaux à Kobaya, dans la haute banlieue de Conakry. Le projet, porté par une entreprise chinoise, comprend une zone administrative, commerciale, résidentielle, culture et loisirs et la zone des réserves naturelles.

Ces logements sociaux comporteront des appartements de 50 à 100 mètres carrés dont le nombre de chambres varie d’une pièce à cinq pièces.

’La Guinée avait, pendant la période coloniale, la Société immobilière de Guinée (SIG) pour construire des maisons sociales comme dans les pays voisins. Malheureusement, contrairement aux autres, nous n’avons pas continué et nous n’avons pas développé une politique de maison sociale. Ce qui est un très grand malheur pour le peuple de Guinée’’, a déclaré le président de la République.

C’est pourquoi, a continué Alpha Condé, ‘’nous avons lancé avec la Sonapi une nouvelle société afin de doter la Guinée de maison sociale. Nous sommes très heureux que nos amis, après avoir construit Plazza Diamond pour les grands bourgeois, aient pensé à nous accompagner pour les maisons sociales’’.

Le chef de l’Etat indique qu’il ne veut pas commettre les mêmes erreurs que ‘’les autres pays où les maisons sociales deviennent des bidons-villes.  A chaque fois que nous construirons des maisons sociales, nous exigerons des maisons de moyen et grand standings pour que les populations soient mélangées’’.

Pour le pensionnaire de Sékhoutouréyah, ‘’il ne s’agit pas seulement de construire 20.000 logements sociaux. Il s’agit de construire une nouvelle administration,  des hôtels, centres de commerce et autres. La superficie du domaine est plus grande que celle du centre-ville Kaloum. C’est le gouverneur de Conakry qui l’a dit. Moi, je ne connais pas la superficie. Plus tard, les habitants de Kaloum peuvent aménager ici s’ils le veulent’’.

Guinée: le syndicat des transporteurs menace d’aller en grève lundi

La fédération syndicale  professionnelle nationale des transports et des mécaniques générales menace d’entrer en grève à partir du lundi 30 avril .

Dans une déclaration rendue publique, elle dénonce  le non respect des engagements pris par le gouvernement, tous contenus dans un protocole d’accord signé depuis 2014.

Des engagements qui sont liés entre autres,  à la suppression par l’Etat des barrages non conventionnelles, la tracasserie routière.

 

Un cadre de l’UFDG jugé pour injures publiques

Fodeya Bangoura, secrétaire administratif de la fédération Kindia 1 de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dirigée par Cellou Dalein était devant la barre ce 25 avril 2018 au Tribunal de première instance (TPI) de Kindia.

Ce cadre du parti de l’opposition est poursuivi par Sékou Oumar Traoré, secrétaire général de la jeunesse du RPG-Arc-en-ciel à Kindia, pour coups et blessures volontaires, injures publiques, et menace de mort dans une radio privée de Conakry le 2 février dernier.

Au cours des débats, le plaignant a fait savoir qu’il avait perdu son Iphone7 d’une valeur de 9 millions 900 mille francs guinéens. Pour être à l’abri des menaces, il affirme avoir pris deux chambres et salon dans un hôtel pendant neuf jours soit 250 mille francs guinéens par nuit.

L’accusé a de son côté rejeté les faits qui lui sont reprochés. Le verdict est attendu la semaine prochaine.

Fin mars dernier, une dizaine de militants de l’UFDG avaient été condamnés par le même tribunal pour avoir manifesté dans la ville des Kindia en réclamant  « des vrais résultats » des élections communales du 4 février 2018. De son côté, Ibrahima Sory Camara communicant du parti a été condamné à 18 mois de prison ferme par le TPI de Mafanco pour « injures, diffamation et outrage » à l’endroit du chef de l’État.

Actualité politique: point de vue de Dr Ousmane Kaba

Répondant aux questions des journalistes dans une radio de la place le jeudi 26 avril, Dr Ousmane Kaba, président du parti PADES s’est prononcé sur les rumeurs autour de son possible retour au gouvernement et de celles faisant état d’une éventuelle nomination du Dr Kassory Fofana au poste de Premier ministre. Il reconnaît tout d’abord, le pouvoir discrétionnaire du chef de l’État de procéder à un remaniement de son gouvernement.

« Il y a une triple crise en Guinée : économique, sociale et politique. La rationalité dans n’importe quel pays, voudrait que l’on renouvelle le gouvernement parce qu’il y a un manque total de confiance. C’est ça la rationalité. Donc si le président veut faire un nouveau gouvernement, il est dans son rôle et dans son droit ».

À la question sur son éventuelle entrée dans le prochain gouvernement, Dr Ousmane Kaba dit n’avoir pas été contacté et si cela arrivait, il ne ferme pas la porte. « Non ! Pourquoi vous me demandez cela parce que je n’ai pas été contacté pour faire partie d’un gouvernement. Tout dépend des négociations. Je suis guinéen comme tout le monde. Tout le monde doit contribuer au développement de son pays. Mais simplement, il y a des conditions. Il ne faut pas faire partie d’un gouvernement parce qu’il faut faire partie d’un gouvernement. Ça n’a absolument aucun sens. Je veux faire partie d’un gouvernement qui veut changer la Guinée…»

Quant à une éventuelle nomination de Kassory Fofana au poste de Premier ministre, Dr Kaba s’est montré optimiste : « Si on le laisse travailler oui, parce que c’est un garçon qui décide. Cela est important. Par rapport à ce qui existe aujourd’hui, je pense qu’il peut apporter quelque chose, si les conditions sont réunies».

On accuse toujours l’entourage du  Président d’être mauvais. Qu’en dites-vous ? « Qui a été élu, l’entourage ou le président de la République ?…» s’interroge t- il?

« Un président est responsable de son équipe, il est responsable des résultats et il est responsable de la collaboration »,  a lancé Dr Ousmane Kaba.

Affaire Bolloré: un silence des autorités françaises et du CSA?

Vincent Bolloré a été mis en examen mercredi soir pour « corruption d’agent public étranger et complicité d’abus de confiance et faux et usage de faux ».

Les juges français ont des soupçons sur la manière dont le groupe Bolloré s’est vu octroyer la concession des ports de Lomé au Togo et Conakry en Guinée. La justice cherche à déterminer si l’homme d’affaires français a utilisé ou non son agence de communication, Havas, pour favoriser l’arrivée au pouvoir des présidents Faure Gnassingbé et Alpha Condé afin de décrocher ces concessions portuaires.

Le groupe Bolloré, on le sait, est extrêmement présent sur le continent africain, et pas seulement par le biais l’agence de communication Havas. Bolloré est également présent en Afrique via son groupe de médias Canal+.

Un « instrument de propagande », estime l’un des rédacteurs en chef du groupe. Jean-Baptiste Rivoire dénonce la mainmise du milliardaire français sur les contenus éditoriaux diffusés par sa chaîne.

Affaire Bolloré: la Guinée coopérera avec la France (ministre)

La Guinée coopérera à l’enquête en France contre l’homme d’affaires français Vincent Bolloré, inculpé mercredi soir pour corruption, notamment dans l’attribution de la concession du port de Conakry, a affirmé le ministre guinéen de la Justice, Cheick Sako.

« En tant que ministre de la Justice, je dis que la Guinée va collaborer avec la France », a déclaré M. Sako mercredi soir à des journalistes à Conakry, dont un correspondant de l’AFP.

De son côté, le député Fodé Oussou Fofana, vice-président du principal parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a réclamé l’ouverture d’une enquête parlementaire sur l’ensemble des marchés publics attribués depuis l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé en décembre 2010.

« Nous allons exiger la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire », a déclaré M. Fofana à des journalistes mercredi soir.

« Nous allons prendre tous les dossiers, à commencer par ce dernier, pour demander des explications au gouvernement afin que la situation soit très claire. Nous irons au fond de cette affaire pour savoir si effectivement il y a eu corruption ou pas », a-t-il dit, en référence au dossier Bolloré.

Selon l’opposant, « depuis que le président Alpha Condé est au pouvoir, tous les marchés qui ont été donnés l’ont été de de gré à gré ».

Le président Condé avait résilié le 8 mars 2011 par décret la convention de concession du terminal du port de Conakry octroyée en 2008 pour 25 ans à Getma, filiale de l’armateur français NCT Necotrans, pour la confier au groupe Bolloré, déclenchant une bataille judiciaire entre les deux rivaux.

Les magistrats français qui ont inculpé M. Bolloré notamment de « corruption d’agent étranger » tentent de déterminer si le groupe a utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour obtenir la gestion des ports de Conakry et Lomé (Togo) via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.

SDV avait obtenu la gestion la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 du président togolais Faure Gnassingbé, conseillé dans sa campagne par Havas, tout comme Alpha Condé en Guinée.

Le groupe a démenti ces accusations dans un communiqué, faisant valoir que « les concessions obtenues au Togo l’ont été en 2001, bien avant l’entrée du groupe dans Havas, et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du n°1 (le groupe étant arrivé en seconde position lors de cet appel d’offres), défaillance constatée avant l’élection du président » Condé.

Alpha Condé annonce la rénovation de certaines universités du pays

Le président Alpha Condé s’est rendu jeudi 25 avril dans les chantiers du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Donka et de l’Université Gamal Abdel Nasser.

Lors du premier escale à l’Université  Gamal Abdel Nasser, a promis aux étudiants que son gouvernement va « tout faire pour les mettre dans de meilleures conditions »

Il a également annoncé la rénovation des bâtiments de l’établissement d’enseignement supérieur, annonçant qu’il compte sur le soutient de l’Egypte.

« Les amis égyptiens vont nous accompagner pour rénover les anciens bâtiments et surtout les doter des infrastructures modernes pour qu’ils puissent faire des vidéos-conférences » , a déclaré le président Alpha Condé sur la télévision nationale.

D’autres universités bénéficieront aussi de cette rénovation.  Il s’agit de: Sonfonia, Labé, Kankan et N’Zérékoré. Cette action vise à permettre  aux étudiants d’avoir des meilleures conditions.

Au CHU de Donka, le président de la République a affirmé qu’au-delà de la rénovation des vieux bâtiments, c’est leur équipement qui est plus important.

 » On a pu rénover cet ancien bâtiment, mais le plus important c’est qu’il fallait mettre les câbles, les installations pour pouvoir mettre VSAT dans ce bâtiment. VSAT veut dire que les malades peuvent suivre la télévision guinéenne et même internationale. Ensuite, désormais les étudiants n’ont plus besoin de venir à l’hôpital, à côté du chirurgien. Ils peuvent être en classe et suivre comment le médecin opère « , a dit Alpha Condé

Alpha Condé a aussi souligné une autre importance du VSAT.

 » Si le chirurgien est bloqué, par exemple il ne sait pas comment faire, alors il peut appeler un collègue qui se trouve à Paris ou ailleurs qui va lui dire comment faire. Donc celui là va le guider. Donc c’est pourquoi on a installé le VSAT », a-t-il ajouté.

L’équipement de cet hôpital des infrastructures technologiques fera du bloc opératoire de l’hôpital national Donka le plus moderne de la sous-région, rassure le chef de l’Etat.

Assassinat présumé d’un prisonnier : des sanctions annoncées 

Un prisonnier se serait suicidé au commissariat du 28 septembre la semaine dernière .

À cet effet, le ministère de la sécurité a rendu public ce mercredi un communiqué pour annoncer les mesures prises pour éclairer la lanterne des guinéens.

Dans ce communiqué lu à la télévision nationale par le Contrôleur général de police Aboubacar Kasse, porte-parole dudit ministère, selon don département, les circonstances de la mort ne pourront pas être élucidées avant l’annonce des mesures prises pour la manifestation de la vérité dans cette affaire.

«Le ministère de la sécurité constate avec regret la mort dans la nuit du 17 au 18 Avril 2018, dans les circonstances encore non élucidées, d’un citoyen dénommé Abdoulaye Soumah âgé de 38 ans, peintre de profession, dans la salle de garde à vue du stade du 28 septembre où il était gardé pour des faits de vol. Aussitôt informé, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn a ordonné l’ouverture d’une enquête. Le corps a été déposé à la morgue de l’hôpital Ignaace Deen et mis à la disposition du médecin légiste afin de déterminer les causes et les circonstances qui ont entraîné la mort de cette personne…», a t- il fait savoir .

Le Directeur régional de la Police de Conakry annonce des sanctions visant l’équipe du jour.

«Déjà, le commissaire spécial , les officiers et agents de faction au commissariat ce jour, sont suspendus de leur fonction et mis à la disposition de la direction nationale de la police judiciaire pour enquête. À cette douloureuse circonstance, le ministère de la sécurité et de la protection civile présente ses condoléances les plus attristés à la famille épleurée et la rassure que toute la lumière sera faite», a promis le porte-parole du ministère de la sécurité .

Ports africains: Vincent Bolloré mis en examen pour « corruption »

Après deux journées en garde à vue, le milliardaire français Vincent Bolloré est ressorti mercredi soir du bureau des juges financiers parisiens avec une mise en examen retentissante pour « corruption », dans une enquête sur les conditions d’attributions de ses concessions portuaires en Afrique de l’Ouest.

» qui reste présumé innocent pourra avoir enfin accès à ce dossier dont il n’a jamais eu connaissance et répondre à ces accusations infondées », a déclaré son porte-parole dans un communiqué annonçant la mise en examen.

L’homme d’ de 66 ans, qui avait été placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de la police anticorruption à Nanterre, a été mis en examen pour « corruption d’agent étranger » et complicité d’ »abus de confiance » et de « faux et usage de faux », a-t-on appris de source judiciaire.

Cette mise en examen, rarissime pour un chef d’entreprise français d’une telle envergure, a été décidée par les juges Serge Tournaire et Aude Buresi, connus pour avoir récemment poursuivi Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.

Le chef d’entreprise, encore aux commandes du groupe Bolloré mais qui vient de céder à son fils Yannick les rênes du géant de la communication Vivendi, est ainsi rattrapé par cette vaste enquête qui cible également deux cadres de son groupe, placés avec lui en garde à vue à Nanterre.

Présenté à son tour aux juges, le directeur général de Bolloré, Gilles Alix, a été mis en examen pour les mêmes chefs que son patron. Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international d’Havas, filiale du groupe, est lui poursuivi pour « abus de confiance » et « faux et usage de faux » mais échappe aux poursuites pour « corruption », a annoncé à l’AFP son avocat Hervé Témime.

Un quatrième homme placé en garde à vue mardi à leurs côtés, l’entrepreneur Francis Perez, a, lui, été remis en liberté mercredi vers 14H00 sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, a annoncé son avocat, Me Jean-Robert Phung.

– « Sans autre forme de procès » –

Les juges Serge Tournaire et Aude Buresi soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.

SDV a obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l’élection d’Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 de Faure Gnassingbé, qui étaient alors tous deux conseillés par Havas.

S’appuyant en particulier sur les documents retrouvés lors des perquisitions de 2016 au siège du groupe Bolloré, les magistrats soupçonnent Havas d’avoir sous-facturé ses services rendus aux deux candidats victorieux pour obtenir, en contrepartie, la gestion des concessions portuaires, selon Le Monde.

A chaque fois, la désignation de SDV a entraîné à une bataille judiciaire avec les anciens gestionnaires. S’agissant de Conakry, le français Necotrans avait, dès mars 2011, déposé une plainte pour « corruption internationale », rapidement classée sans suite par le parquet de Paris.

Bolloré avait fini par être condamné en 2013 à Nanterre à verser plus de 2 millions d’euros à Necotrans. Le groupe avait toutefois été placé en redressement judiciaire en juin 2017 avant d’être racheté par Bolloré.

Les soupçons sur les activités africaines de Vincent Bolloré ont aussi été nourris par les plaintes d’un de ses anciens associés, le Franco-Espagnol Jacques Dupuydauby, évincé du port de Lomé en 2009.

Mardi, le groupe Bolloré avait déjà « formellement » démenti avoir commis des irrégularités en Afrique, où il gère 16 terminaux portuaires.

« Les concessions obtenues au Togo l’ont été en 2001, bien avant l’entrée du groupe dans Havas, et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du n°1 (le groupe étant arrivé en seconde position lors de cet appel d’offres), défaillance constatée avant l’élection du président », a fait valoir le groupe.

« Bolloré remplissait toutes les conditions d’appel d’offres. C’est un ami, je privilégie les amis. Et alors ? », s’était toutefois justifié Alpha Condé au journal Le Monde en 2016.

EDG Lambayi: visite de terrain de l’administrateur général

L’administrateur général de l’électricité de guinée (EDG) Abdenbi Atou a, en compagnie des responsables de son département, effectué une visite de terrain le mercredi 25 avril 2018 au siège de l’agence d’EDG de Lambanyi.

L’objectif de cette visite , était de constater les dégâts matériels dont l’agence a été victime lors des manifestations des jeunes dudit quartier la semaine dernière. Une manifestation liée au manque du courant électrique.

(c) journaldeconkry.com

C’est aux environs de neuf heures et demi que  l’administrateur général de l’électricité de guinée a commencé la visite des différents bureaux de l’agence. Après une vingtaine de minutes de visite, le premier responsable de l’EDG s’est félicité des qualités de travaux abattus par les responsables de ladite agence.

Prenant la parole, madame Conté Yari Diaby  chef de l’agence, a évoqué quelques difficultés auxquelles l’agence est confrontée.  Des difficultés d’ordre personnels, équipements, sécurité, eaux et l’éclatement de l’agence.

De son côté, l’administrateur a rassuré ses collaborateurs que toutes les dispositions nécessaires seront bientôt prises pour permettre le bon fonctionnement du service .

Insalubrité: l’axe cantine -Enco5 envahit par des fumées toxiques 

L’insalubrité a atteint un niveau inquiétant à Conakry.

En effet , un dépotoir d’ordures se trouve sur l’axe cantine- cite Enco5, sur la route le prince, précisément au carrefour appelé carrefour cantine. Des tonnes d’ordures  y sont déversées par jour par les populations environnantes. Ces ordures brûlées dégagent une quantité importante de  fumées nauséabondes.

Maître  Loua, propriétaire d’un atelier de menuiserie tout près de ce dépotoir raconte le calvaire qu’il vit tous les jours avec ses apprentis. « Nous souffrons énormément ici. Le dépotoir est presque arrivé dans l’atelier.  Les populations de Matoto, de Yimbeya, de la cantine viennent déverser les ordures ici. Avant c’était la nuit, mais maintenant même en pleine journée ils amènent les ordures…. »

Plus loin notre interlocuteur dénonce les décisions de feu de paille de l’état. « Il fut un moment, on voyait des camions venir ramasser les ordures ici, mais depuis près d’une année maintenant, ces camions là on disparu.  On ne les voit plus.  Je condamne l’état dans ce que nous traversons aujourd’hui.  Aucune disposition n’est prise pour nous débarrasser de ces ordures.  Mes apprentis et moi, nous sommes tous malades « , a expliqué Maitre Loua
Cet état de fait préoccupe Mamadou Moustapha apprentis menuisier.

« Nous sommes non seulement malades mais nous n’arrivons pas à faire écouler nos marchandises. Certains clients viennent, ils ont envie de s’arrêter pour acheter nos articles, mais dès qu’ ils descendent les vitres de leurs véhicules, ils les plombent et démarrent.  Tout cela à cause de la fumée. À part de ce fait, les bandits viennent se cacher derrière ces tas d’ordures pour voler les téléphones et les sacs des gens qui traversent ici tard la nuit « ,  s’est-il indigné.

Ces ouvriers lancent un appel à l’Etat pour déguerpir ce dépotoir qui se trouve être au bord de la route.

Labé: Un homme arrêté pour trafic d’espèces protégées

Un homme a été arrêté le weekend dernier à Labé pour trafic d’espèces protégées, l’homme est accusé de possession et de vente de peau de panthère qui est une espèce protégée.

C’est ce samedi 22 avril 2018 que Mamadou Ciré Barry en provenance de Tougué est venu à Labé pour vendre une peau de panthère, des agents qui guettaient là, ont cherché à savoir ce que trafiquait le monsieur, il a voulu cacher mais les agents l’ont obligé d’ouvrir son sac dans lequel ils trouvèrent cette peau de panthère.

Le chef section préfectorale des Eaux et forêts de Labé explique comment le trafiquant a été arrêté : « C’est ce samedi 22 avril 2018 que ce monsieur a été arrêté pour possession de peau de panthère, alors que la loi interdit la possession, et la vente…, il était avec un acheteur à la gare routière de Tougué où il a été arrêté », explique Diao Diallo.

La mosquée de Mali-Missidé sera inaugurée le 07 mai prochain

Communiqué de presse – Les fils du district de Mali–Missidé résidents et ressortissants, commune Urbaine de Mali, ont le grand plaisir de porter à la connaissance de tous les fidèles musulmans qu’ils organisent le 7 Mai 2018 l’inauguration de leur mosquée reconstruite sur co-financement avec l’Agence des Musulmans d’Afrique (AMA).

A cette heureuse occasion ils remercient très sincèrement toutes les bonnes volontés qui ont bien voulu leur apporter leur précieux soutien de tout genre pour la reconstruction de cette maison de Dieu fondée en 1742.

Ils invitent respectueusement tous les fidèles musulmans en général et ceux de Mali en particulier à honorer de leur présence cette importante cérémonie.

Le coprs d’un homme retrouvé ligoté dans une brousse à Siguiri

Un jeune de 35 ans a été retrouvé mort ce mardi, 24 avril 2018 non loin de la localité de Soumbaraköba dans la préfecture de Siguiri. Son corps était ligoté et sa tête explosée à l’aide d’un caillou.

Ibrahima Oularé alias « Souna », originaire de la préfecture de Faranah, était diplômé en Sociologie. Faute d’emploi, il s’est tourné vers la conduite des charrettes Siguiri. Le lundi, 23 avril 2018, il s’est rendu au marché hebdomadaire de Soumbaraköba, district relevant de la sous-préfecture de Doko. Le jeune homme a travaillé durant toute la journée avant de disparaître.

Son corps a été retrouvé ce mardi matin à quelques 300 mètres du village : « Hier, j’étais avec « Souna », nous sommes partis ensemble à la Mosquée pour prier. Au sortir de la Mosquée, il a constaté la perte de sa charrette, lui et moi avons recherché la charrette jusqu’au crépuscule en vain, moi je suis rentré à Siguiri, et lui il a continué la recherche. Ce matin, on m’a informé qu’il a été retrouvé mort à Soumbaraköba », témoigne Sidiki Kourouma, ami du défunt.

Informé de ce meurtre, le commandant de la gendarmerie départementale de Siguiri a dépêché une équipe sur le terrain pour le constat. Après le constat, l’adjudant-chef Souleymane Keita a annoncé une enquête pour en savoir plus sur ce crime : « Nous allons continuer les enquêtes, mais les premières indices montrent qu’il a été ligoté avant que sa tête ne soit écrasée à l’aide d’un caillou qu’on a trouvé à côté du corps », a déclaré le gendarme.

Après le constat des agents de sécurité, le corps d’Ibrahima Oularé a été rapatrié à Faranah pour l’inhumation. Le défunt était marié et sans enfant.

Mamou: une femme incendie la maison de sa belle famille à Kimbely

Une femme a délibérément mis incendié la maison de la belle famille où elle vivait avec son époux, a-t-on appris mardi des sources concordantes.

Les faits se sont produits le lundi passé, 23 avril 2018, aux environs de 15 heures à Barayah, un secteur du quartier Kimbely 2, au Sud-ouest dans la commune urbaine de Mamou. Madame Diallo Aïssatou Barry a décidé de brûler les objets qui se trouvaient dans la chambre conjugal après une simple altercation avec son époux.

conséquence, tout le contenu de la chambre a été consumé par les flammes qui ont réussi à atteindre même la charpente et les tôles qui servaient de toiture à la maison.

Quand le feu a commencé de s’attaquer à tout le contenu de la chambre « Aïssatou s’est mit à regretter son acte. Elle a sollicité mon aide, je lui ai dit : c’est toi seul qui a allumé ce feu, tu vas le gérer seul. Ensuite, nous sommes sortis demander de l’aide aux voisins qui sont venus nous secourir. C’est comme ça que nous avons réussi à éteindre les flammes », a raconté  le beau frère de Aïssatou, Alimou Diallo

Heureusement ce feu n’a pas débordé par s’attaquer au reste du bâtiment de trois chambre et salon.

Aux dernières nouvelles, Madame Diallo Aïssatou Barry se trouverait dans les mains de la brigade mobile d’intervention N°12 où elle aurait avoué regretter son acte.

Guinée: l’ancien gouverneur Sékou Resco Camara se défend à la barre

Des hauts gradés de l’armée, dont l’ex-chef d’état major général de l’armée sous la transition militaire de 2010 Nohou Thiam, et l’ancien gouverneur de Conakry Sékou Resco Camara, sont poursuivis pour des faits d’actes de tortures qui remontent au 23 octobre 2010. Des jeunes gens ont été arrêtés dans les quartiers de l’opposition, accusés d’avoir caillassé le cortège du président de la transition Sékouba Konaté.

L’ancien gouverneur de Conakry, le commandant Sékou Resco Camara, était tout seul à la barre hier pour répondre de toutes ces accusations, balayées du revers de la main, faisant ressortir plutôt son côté humaniste, qui a plaidé pour la libération des détenus. Ces derniers auraient tous été arrêtés par des soldats de la Garde présidentielle, dirigée par feu le commandant Aboubacar Sidiki Camara dit « De Gaulle ». Au moment des faits, il était l’aide de camp du général Sékouba Konaté.

Sur le déroulement et la suite du procès, Mohamed Traoré, avocat de la défense, affirme : « Nous, avocats de la défense, attendons que le ministère public et la partie civile apportent la preuve des faits qui sont articulés contre nos clients. »

Le second accusé est le général et ex-chef d’état-major de l’armée Nohou Thiam, qui attend une nouvelle comparution.

Sur les propos tenus à la barre par l’ancien gouverneur de Conakry, Me Alpha Amadou Bah qui défend la partie civile réagit : « Il y a beaucoup d’incohérence dans les propos du commandant Resco puisqu’il a opté pour la négation. Mais je pense qu’au fil des débats, nous démontrerons que les faits qui lui sont reprochés sont fondés et que cela va aboutir nécessairement à sa condamnation. »

Les conditions de détention étaient horribles, selon le récit d’une victime, Mamadou Billaly. « D’abord, ils nous ont déshabillés. Après, ils ont versé sur nous de l’eau sale qui sentait. le gouverneur d’alors est venu et a donné l’ordre de nous mater cent coups. Là-bas, ils nous ont maltraités jusqu’à 17h. »

La prochaine audience est fixée au 25 juin 2018.

La Guinée affirme que la concession portuaire de Bolloré est conforme à la loi

La concession du groupe Bolloré de construire un port à conteneurs dans la capitale guinéenne Conakry était strictement conforme à la loi, a déclaré mardi un porte-parole du gouvernement, réagissant à l’annonce d’une enquête des autorités françaises sur les activités du groupe en Afrique.

Le milliardaire français Vincent Bolloré est interrogé par la police dans le cadre d’une enquête sur des allégations de pratiques commerciales corrompues en Afrique. Selon la presse locale, les cas étudiés concernent la Guinée et le Togo.

« La concession portuaire obtenue par Bolloré en Guinée était en stricte conformité avec les lois en vigueur« , a déclaré à Reuters Damantang Albert Camara par téléphone.

Une source importante dans le bureau du président Alpha Conde, qui a refusé d’être nommé parce qu’il n’était pas autorisé à parler, a déclaré: « nous ne sommes pas concernés par ces allégations, qui n’ont aucun sens. »

Vincent Bolloré en garde à vue pour des soupçons de corruption en Afrique

Selon une information rapportée par le journal « Le Monde », Vincent Bolloré a été placé en garde à vue ce mardi 24 avril. L’industriel français est entendu dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre pour des soupçons de corruption en Guinée et au Togo. Les activités portuaires de son groupe à Lomé et à Conakry sont mises en cause.
Une question est au centre de cette affaire, pour laquelle une information judiciaire est ouverte : comment le groupe Bolloré a-t-il obtenu les concessions de deux terminaux à conteneurs sur les ports de Lomé et de Conakry ?

Fort soupçon de corruption

Un fort soupçon pèse, celui de corruption. L’affaire commence en 2010. Havas, une filiale du groupe Bolloré spécialisée en communication conseille Alpha Condé à l’occasion de la campagne présidentielle guinéenne. La même année, le groupe s’occupe également de la communication de Faure Gnassingbé, candidat à sa réélection au Togo.

Mais voilà, ces missions de conseil auraient été sous-facturées. Le but aurait été d’obtenir en échange de ce service des concessions portuaires très lucratives. Des concessions que le groupe Bolloré obtiendra par la suite.

Documents saisis

Selon les informations du journal Le Monde, cette piste est étayée par des documents saisis au siège du groupe lors d’une perquisition il y a deux ans en avril 2016. Il s’agit donc d’une enquête de longue haleine, dont la garde à vue de Vincent Bolloré dans les locaux de la police judicaire de Nanterre est le dernier épisode en date.

Par ailleurs, le directeur général du groupe Bolloré, Gilles Alix, et le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent, ont également été placés en garde à vue mardi à Nanterre aux côtés de leur patron Vincent Bolloré, a appris l’AFP de source judiciaire. « Le groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence », a indiqué de son côté le groupe dans un communiqué.

L’Afrique, un continent stratégique pour le groupe Bolloré

Au niveau de la logistique portuaire, le groupe Bolloré a fait de l’Afrique sa terre d’élection. Il s’y est installé il y a plus de 30 ans. Bolloré Africa Logistics, la filiale du groupe sur le continent gère aujourd’hui, seule ou en partenariat, 16 ports maritimes et une vingtaine de ports secs. Des marchés que le groupe dit avoir gagné grâce à son expertise portuaire, son expérience et son réseau industriel.

Le groupe est également concessionnaire de la gestion d’un certain nombre de lignes ferroviaires en Afrique de l’Ouest, mais aussi au Cameroun. Des chemins de fer qui relient souvent les villes portuaires aux capitales des pays traversés.

Le groupe a investi deux milliards d’euros dans ces deux secteurs ces huit dernières années, et il a parfois des positions de monopole, comme en Côte d’Ivoire. Bolloré en Afrique, c’est aussi des plantations, notamment de palmiers à huile dans un certain nombre de pays d’Afrique occidentale et d’Afrique centrale

Ouverture à Conakry de 23e conférence de l’Organisation Mondiale des douanes 

La 20e réunion des experts douaniers de l’OMD-AOC s’est ouvert ce lundi à Conakry.

Les représentants de 23 administrations douanières de l’Afrique de l’Ouest et du centre dont 14 pays francophones, 5 pays anglophones et 3 pays lusophones participent à cette 20e réunion des experts douaniers. Leur mission: préparer la 23e conférence des Directeurs Généraux des douanes de l’Afrique de l’Ouest et du centre .

Le Général de Brigade Toumany Sangare, Directeur général des douanes guinéen, est revenu sur les défis qui attendent les administrations douanières.

« Cette rencontre permet aux experts douaniers, d’échanger sur les préoccupations majeures des administrations des douanes de l’Afrique de l’Ouest et du centre . Pour cette 20e réunion du comité des experts , les travaux s’articuleront autour de l’examen du rapport de la vice présidence, à l’examen du rapport du comité de finances et de pilotage , de l’examen du statut et du renseignement douanier…..», a-t-il expliqué.

Plus loin, le General de brigade Toumany Sangare parle des défis auxquels font face les administrations douanières de la région de l’Afrique de l’Ouest et du centre.

«Parmi les défis qui interpellent les administrations douanières de cette région, figure la lutte contre le terrorisme, et son financement, la facilitation du commerce, la lutte contre la criminalité, la drogue, la gestion du risque et le développement de la coopération avec le secteur privé», a-t- il souligné.

La 23e conférence des Directeurs Généraux des douanes de l’Afrique de l’Ouest et du centre débutera ce mercredi à Conakry.

 Guinée: un homme reçoit 12 balles à la poitrine

L’acte s’est produit au quartier Tobolon dans la commune urbaine de Dubreka.

En effet , dans la nuit du vendredi au samedi vers  4h du matin, Thierno Madjou Bah âgé de 40 ans, originaire de Doghol Touma dans la préfecture de Pita a été attaqué.

Chauffeur de son État, Thierno Madjou a eu le malheur de rencontrer des personnes armées alors qu’il roulait dans son véhicule  à Tobolon. Selon nos informations recueillies auprès de la victime, ces bandits étaient armés de fusils de chasse.

De Tobolon, la victime a été transporté au CHU Donka. Malheureusement, les médecins de cet hôpital n’ont pas pu extraire les « 12 » balles logées au niveau des hanches et du bras de Thierno Madjou selon les résultats des analyses effectuées par les médecins de Donka.

Vu cette difficulté,  la victime doit être évacuer ce mardi à Dakar pour une intervention chirurgicale pour extraire les balles qui se trouvent  jusqu’à présent dans son corps.

Selon certains citoyens de la localité,  les services de sécurité  ne joueraient pas pleinement leurs rôles dans l’exercice de leurs missions qui est celle de la protection des citoyens et leurs biens.

Il faut préciser que c’est la quatrième attaque à main armée enregistrée dans ce quartier à l’espace d’un mois.

Guinée: bilan mitigé pour Conakry, capitale mondiale du livre

Désignée « capitale mondiale du livre » par l’Unesco il y a un an, Conakry a passé le témoin à la ville d’Athènes ce 22 avril lors d’une cérémonie en présence du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé. Dans un pays où la majorité de la population est analphabète et l’accès à la culture réservé à une élite, les acteurs du secteur sont plus ou moins satisfaits de cette manifestation.

Sur l’esplanade du Palais du peuple de Conakry, la capitale guinéenne, des danseurs traditionnels, des acrobates et des judokas étaient présents ce 22 avril pour le passage de relai à Athènes en tant que capitale mondiale du livre pour un an. Les auteurs se trouvaient quant à eux dans les tribunes de l’évènement.

« Il y a eu un engouement, une émulation, estime Alhassane Chérif, président de l’association des écrivains en guise de bilan de l’année. Tout le monde s’est mis à écrire et 160 titres ont été édités rien que pour l’évènement « Conakry capitale mondiale du livre ». »

La plupart saluent un nouvel élan, un espace de rencontre et de médiatisation ainsi que la construction de bibliothèques et de « points de lecture » dans les quartiers.

Analphabétisme

Mais beaucoup reste à faire. « Ils sont alimentés avec des dons mais pas totalement adaptés au public guinéen, déplore Marie-Paule Huet, de la maison d’édition Gandal. C’est désolant. On a vu beaucoup de jeunes s’intéresser aux livres, mais ils appartiennent déjà à des clubs littéraires. Je ne crois pas qu’on ait eu énormément d’impact sur la population même de Conakry. »

Sansy Kaba Diakité, le commissaire de l’évènement, répond : « On ne travaille pas pour peuple. Ce n’est pas pour choquer. C’est à l’Etat, au président de la République, de faire ce travail. Ce n’est pas à nous, pendant une année, d’alphabétiser toute la Guinée », où l’analphabétisme touche de 60% de la population. Le président guinéen Alpha Condé suggère désormais d’éditer des livres dans les langues nationales pour toucher un plus large public.

Lors de son discours de clôture, le chef d’Etat s’est par ailleurs fendu d’une violente diatribe contre les enseignants guinéens, décrits comme « des gens qui nous fatiguent, qui crient, mais qui ne savent même pas parler français ». « Comment peuvent-ils l’apprendre à nos enfants ? », s’est-il emporté. En début d’année, le principal syndicat des enseignants avait mené une grève d’un mois avant d’obtenir une revalorisation des salaires.

Labé: un élève aurait été emporté par les eaux

Un jeune d’une vingtaine d’années a disparu hier dimanche 22 avril 2018 aux environs de 16 heures au niveau des chutes de Saala situées dans la sous-préfecture de Diari, relevant de la commune urbaine de Labé.

Ibrahim Norou Diallo, élève en  classe de terminale, a profité du weekend pour faire une excursion avec ses amis dans les chutes de Saala. Selon ses amis, il a plongé sans refaire signe de vie.

Après de longues recherches sans succès, ses effets personnels ont été ramenés en famille par ses amis.

Le directeur régionale de l’hôtellerie du tourisme et de l’artisanat de Labé, confirme la nouvelle à VisionGuinee et se dit peiné. ‘’J’ai appris la nouvelle la nuit. Je suis vraiment attristé’’, se désole Fodé Ismaël Camara qui promet de règlementer la visite à Saala.

« Quand vous voyez le lieu, vous allez comprendre que vous ne pouvez pas y descendre.  Les autorités de Diari doivent prendre toutes les dispositions pour interdire l’accès des lieux aux mineurs », suggère notre interlocuteur.

La famille du porté disparu et autres personnes de bonne volonté ont effectué un déplacement à Diari dans l’espoir de retrouver l’adolescent.

Politique : Condé critique les marches de l’opposition, Dalein riposte 

Le président Alpha Condé a inauguré jeudi 19 Avril 2018, les travaux de réhabilitation de la route Coyah-Dabola en passant par Mamou. À cette occasion , Alpha Condé a lancé des pics à ses opposants notamment les anciens premiers ministres sous l’ère Lansana Conté .

Le Professeur Alpha Condé dit avoir trouvé la Guinée dans une situation délicate.

«J’ai trouvé la Guinée dans un trou. On était incapable d’obtenir l’annulation de la dette de la Guinée qui faisait partie des pays pauvres très endettés (PPTE). Malgré la volonté des opposants de l’époque de nous empêcher de nous développer, en mettant les enfants dans la rue en 2011-2012, pour décourager les investisseurs, nous avons réussi à avoir le PPTE. En deux ans, nous avons pu enlever la dette que la Guinée n’a pas pu pendant 50 ans. Ce que nous avons fait, nous l’avons fait en moins de 3 ans. Qu’on mette les enfants dans la rue, personne ne peut empêcher la Guinée de se développer», a t- il lancé.

Lors de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti le samedi 20 avril, comme il fallait s’y attendre, le président de l’ Ufdg a répondu à ces affirmations de Alpha Condé. Pour Cellou Dalein Diallo, le régime Conté est fier de son bilan.

«Lorsque nous étions aux affaires sous le feu Général Lansana Conté que Dieu ait son âme, je suis ici avec ceux qui ont été mes collaborateurs, on a pas honte de ce qu’on a fait, on est fier de ce qu’on a fait. Tous les marchés qu’on a attribué dans le cadre de la modernisation des infrastructures, personne ne peut le démentir, ont été faite à l’issu d’appel à concurrence avec un dévouement transparent faisant la priorité des intérêts publics», a dit le chef de file de l’opposition guinéenne .

 

AG Ufdg: Dalein appelle ses militants à la mobilisation 

L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (Ufdg) a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi Conakry.

Lors de cette assemblée générale, Cellou Dalein Diallo, leader du parti a appelé ses militants à la mobilisation.

«Si d’ici la fin de la semaine prochaine , il n’y a eu aucun progrès, soyez prêt et mobilisé pour reprendre la rue parce que c’est un droit constitutionnel. Si les autres recours n’ont pas prospéré , notre constitution nous donne un autre recours, c’est la rue. Nous avons recouru à la rue, on nous dit abandonnez  la rue, venez à la table des négociations. Je  ne veux pas que nos militants considèrent que c’est une faiblesse, nous voulons être rétabli dans nos droits, nous préférons que ce soit autour de la table des négociations…..», a-t- il souligné

Plus loin, le président de l’ Ufdg menace: «Mais, si ce n’est pas le cas nous exercerons notre droit de manifester dans les voies publiques , il faut que ça soit entendu . Nous nous prêtons à la négociation dans la mesure où nous pensons que nos revendications vont être examinés pour que des solutions négociées soient trouvées mais si on veut ignorer nos revendications , essayer de nous tourner en rond pour gagner du temps et de ne  pas trouver une solution, nous exercerons comme d’habitude notre droit constitutionnel, celui de manifester dans les rues. Alors préparez vous , nous n’avons rien voulu imposé, nous ne pouvons pas imposé au parti présidentiel, ni à l’état des choses qui ne sont pas fondée, nous avons des preuves irréfutables ……,»  a lancé le chef de file de l’opposition guinéenne.

«Nous allons continuer au comité de suivi, de faire preuve de bonne foi afin qu’une solution négociée soit trouvée mais si d’ici la fin de la semaine prochaine , il n’y a rien, préparez vous à exercer votre droit constitutionnel de manifester dans la rue», a-t- il dit à ses militants.

Pour rappel , le président de l’Ufdg et ses pairs avaient menacé de retirer leurs représentants au sein du comité de suivi à l’issue d’une plénière tenue au QG de l’Ufdg le jeudi dernier.

Un prisonnier se donne la mort au commissariat du 28 septembre

Un prisonnier incarcéré au commissariat du 28 septembre  s’est suicidé, a-t-on appris des sources concordantes.

Il a été retrouvé mort dans sa cellule dimanche soir.  Le prisonnier dont le nom n’a pas encore été diffusé par la police, avait été arrêté pour vol et conduit au commissariat de police du stade du 28 septembre de Conakry, le samedi 21 avril 2018.

« Après son (présumé voleur, ndlr) incarcération, il tenait à sortir de cette prison à tout prix et voulait même casser le mur de la prison à l’effet de s’évader, c’est ainsi qu’il s’est mis à donner des coups de tête au mur jusqu’à ce qu’il soit transféré vers un autre lieu. Malheureusement, il n’arrêtera pas son geste et mort s’en est suivie », a raconté une source sous anonymat.

Pour l’instant, le commissariat est entré en contact avec sa famille pour qu’elle vienne chercher son corps.

Sayon Bamba: « C’est la curiosité qui m’a influencé ……..»

Le développement d’un pays , passe forcément par le rayonnement de sa culture traditionnelle et moderne. La Guinée regorge beaucoup de talents culturels qui tentent tant bien que mal de faire valoriser sa culture sur le plan national et international. Pour illustration, votre journal en ligne, journaldeconakry.com est allé à la rencontre d’une actrice incontournable du développement de la culture guinéenne sous toutes ses formes.
Madame Sayon Bamba, puisqu’il s’agit d’elle, nous parle de ses premiers pas dans la musique, de son riche parcours et du fonctionnement de l’agence guinéenne des spectacles dont elle a l’honneur de diriger actuellement.

Bonjour madame,  présentez vous à nos lecteurs 

Je suis Sayon Bamba artiste chanteuse musicienne, comédienne et Directrice de l’agence guinéenne des spectacles, administratrice culturelle.

Vous avez grandi à Conakry, puis émigré à Marseille où vous êtes restée pendant de nombreuses années. Aujourd’hui vous vivez à Bruxelles, cela a-t-il eu une influence sur votre vie lors de votre Conakry natal?

Oui! Parce que je me considère avec tous les voyages que j’ai eu et cette chance que j’ai eu de connaître les cultures de pas mal de pays, de pas mal d’endroits de me sentir un peu comme une citoyenne du monde, je pense que c’est intéressant pour notre pays aujourd’hui. Vous savez que notre pays c’est comme si c’était une goutte d’eau dans l’océan mais en même temps une goutte assez importante et chaque pays apporte son identité et sa chance, connaître les autres pays aide aussi son pays à avancer, à se développer et à ne pas être justement cette goutte d’eau perdue. Donc les voyages m’ont servi forcément à voir les choses différemment et à proposer de nouvelles pistes aux gens de mon secteur en Guinée pour justement favoriser la visibilité de la Guinée à l’international.

Dans votre album « Dougna » sorti en 2011,  vous êtes allé vers l’électro. Est-ce que le fait d’être loin de Conakry qui vous a influencé ?

Non. C’est la curiosité qui m’a influencé. Parce que souvent on a tendance à condamner les nouvelles choses ou alors à donner son point de vue sans avoir essayé. Moi j’avais envie d’essayer parce que l’artiste a cette chance, on peut essayer des choses et puis à un moment donné  on estime que non ce que j’ai essayé ça m’a plu ou ne m’a pas plu. C’est ce qui m’a amené à aller dans l’électro. Mais je suis allée dans l’électro pas en quittant totalement le mode africain. J’ai voulu toujours essayer de faire une rencontre entre la tradition de l’Afrique de l’époque et cette nouvelle tradition. Qu’on le veuille ou pas, c’ est aussi une forme de musique traditionnelle puisque ça appartient à la génération d’aujourd’hui et nous savons que cette héritage électro fera partie forcément des traditions de l’être humain donc c’est deux traditions qui se rencontraient pour moi et c’était vraiment de la curiosité.
Quel est le rôle que joue l’agence guinéenne des spectacles?
L’agence guinéenne des spectacles s’occupe de réglementer les spectacles vivants guinéens en passant par identifier qui organise, comment, leur donner la possibilité d’organiser en leur imposant un cahier de charge qu’ils doivent respecter scrupuleusement et nous avons aussi en ce qui concerne la sécurisation des lieux par une expertise. Donc on donne l’autorisation de jouer en fonction du cahier de charge sécuritaire que propose l’organisateur. Donc nous ne devons pas donner d’autorisation d’exécuter un spectacle si nous ne sommes pas sûr que le public, les artistes qui jouent et l’opérateur ne sont pas dans un cadre sécurisé de manière effective. D’un autre côté, nous nous occupons aussi de la promotion des artistes et des spectacles vivants guinéens donc forcément de la promotion de la culture guinéenne parce que sans ce facteur de promotion il ne peut pas y avoir de spectacles. Quand on fait de la promotion, ça un retour parce que ça veut dire que notre culture commune est vendue.
Quelle relation entretien l’agence guinéenne des spectacles avec les opérateurs culturels?
L’agence guinéenne des spectacles n’a pas un grand lien avec les artistes parce que nous sommes une agence qui réglemente les spectacles. Nous nous défendons les artistes. On travaille avec les promoteurs et les producteurs. Nous exigeons que ces promoteurs respectent leur cahier de charge. Le rapport ici, c’est de protéger les artistes et les spectacles vivants . Donc, nous sommes responsables de leur bien être. Donc, tous les promoteurs culturels doivent être affiliés à l’agence guinéenne des spectacles.

 Comment arriver vous a concilié la fonction de directrice de l’Agence guinéenne des spectacle avec votre carrière de chanteuse ?

En respectant le planning. Vous savez la vie est une question d’organisation. Un être humain a la possibilité de faire beaucoup de choses à la fois, et si on voit la vie sur cet angle là, on y arrive. Moi j’ai un plan . J’ai un papier à la maison qui est contre un mur qui me dit tel jour je suis à tel endroit. C’est une véritable planification. Et puis l’artiste crée le plus souvent dans la nuit, quand tout le monde est couché. Pour l’instant, ma carrière artistique je l’ai ramenée au second plan. Ne pas totalement quitté le côté artistique parce que je sais qu’on peut encore continuer à aider des artistes peu connu à rentrer dans le système des musiques du monde mais ma première mission aujourd’hui que j’ai envie de défendre c’est l’agence guinéenne des spectacles.
Le 15 mars dernier, vous étiez en concert à Marseille, la ville qui vous a accueillie en terre française. Comment vous vous êtes senti lors de ce retour au « quartier » ?
Je me suis senti très bien parce que j’ai vu des personnes que je connaissais. J’ai vu un public qui ne m’a pas oublié, ça m’a fait plaisir . Des gens qui ont vu mes premiers concerts et qui étaient là et puis j’ai retrouvé aussi des musiciens avec qui j’ai joué 10 ans ou 15 ans. C’est quand même des gens qui me connaissent ou qui m’ont connu et cela à de l’importance sans oublier que j’ai mes enfants à Marseille, forcément c’était un retour à la maison . C’était très agréable pour moi .
Ce concert marquait la présentation officielle de votre cinquième disque en France baptisé « Gnogué Tombo ». Est-ce que vous pouvez nous présenter cet album ?
Cet album je l’ai écrit quand j’ai quitté Marseille pour m’installer à Conakry de nouveau et quand je suis venue j’ai commencé l’écriture par ce titre et c’est pour ça que ce titre justement est celui que j’ai choisi pour représenter tout cet album. Bien qu’il y a d’autres titres dans l’album, Gnogue Tombo qui a été le premier que j’ai écrit parle de la situation à Conakry de fait que les gens stigmatisent sur la poubelle et oublie que dans nos familles on a des poubelles encore beaucoup plus visibles qui nous dérangent plus. C’est cette décharge de la vie sociale, c’est ce mari qui ne rentre plus à la maison qui a délaissé sa femme et c’est cette pauvre femme qui n’ayant rien se retourne vers les Séries Novelas et du coup cette femme qui n’a plus aucune envie de quoi que ce soit n’a plus de temps pour son fils et puisque le fils n’a pas son père se retrouve dans la rue. Ça créé des enfants et des jeunes qui n’ont plus de père et donc qui manque d’éducation et qui sont dans la violence permanente. La montée de la violence, nous sommes tous responsables. Cette violence des jeunes, nous sommes responsables parce que nous les avons abandonné. Et tant qu’il n’y aura pas cette prise de conscience et ce retour des adultes donc de la vie familiale, du père à la mère à la maison dans la cellule familiale, nos jeunes seront à la rue. Donc, Gnogue Tombo, c’est cette déchetterie que je dénonce.

On vous annonce en Europe dans une tournée entre Juillet et Août. Quels sont les pays dans lesquels vous aller vous rendre lors de cette tournée ?

Déjà la France c’est bien. Je serai en France, en Belgique et en Hollande. J’y serai pour des concerts, mais aussi j’en profiterai pour être directrice parce que si on veut vendre les spectacles vivants , il faut aller dans les festivals, il faut aller rencontrer les gens et comme déjà je suis programmée à ces endroits, je dirais donc que j’ai la double chance en y jouant j’ai la possibilité de défendre encore plus le rouge jaune vert. Le concert à Marseille donne sur une programmation qui est déjà ficelée sur ma tournée en 2019 qui sera consacrée à la Guinée. Donc je fais partir des trois artistes guinéens, moi j’ai pensé à Sonna Tata et Lega Bah pour venir avec nous. L’idée c’est de les amener à faire des concerts qu’on appellerait « fenêtre sur la Guinée ».
Quels sont les projets de madame Sayon Bamba?
 
Les projets sont multiples et variés. Normalement en septembre je serai au Brésil pour un travail sur les cultures que j’avais initié depuis 5 ans maintenant. Cela faisait 3 ans que je n’étais pas allée au Brésil, accéder à l’agence guinéenne des spectacles n’a pas faciliter mon retour au Brésil parce que j’étais jamais disponible quand ils me sollicitaient . Vu qu’on est dans cette démarche d’ouverture et de promotion, je dois aller les voir en septembre pour pas mal de choses que nous avons à faire ensemble et puis il y aura un retour aux États-Unis.
Votre dernier mot madame 
Je vous remercie d’avoir accordé ce temps à mon humble personne. Je demande que les femmes restent vigilantes et qu’on soit mobilisée mais dans le bon sens du terme pas monter à tout prix mais se faire respecter en fonction de notre travail.

Sangoyah : sept morts dans un accident de la circulation

Le drame s’est produit dans la nuit du vendredi à samedi 21 avril 2018 à Sangoyah carrefour aux environs de 22 heures.

Selon les témoignages recueillis sur place , c’est un gros camion immatriculé 6826Rc, rempli de sable, en provenance de la cité Enco5 qui a percuté les véhicules avant de se loger dans la pharmacie de Mme Camara Asta Kouyate appelé  « Sangoyah pharmacie« .

Le système de freinage du camion ne répondait plus a rapporté quelques personnes ayant vécu la scène. Sept morts dont une femme enceinte et une fille de 6 mois, 4 véhicules fortement endommagés, 3 motos irrécupérables et un kiosque de Guinée Games endommagé. Tel est le bilan provisoire de cet  accident.

Pour    Sylla Baba , le gestionnaire de la pharmacie, les pertes sont énormes.

« Pour le moment on ne pourra rien dire car on n’a pas fait l’inventaire pour estimer le bilan de la perte, mais c’est énorme. Moi j’étais couché dans la pharmacie, 2 véhicules sont venus se loger dedans. Un motard aussi a vu le camion venir et a abandonné sa moto sur place pour sauver sa vie. Je demande aux autorités de mettre des panneaux de signalisation sur les routes. Non seulement les policiers ne font pas bien leur travail, mais on devrait interdire aux gros porteurs de rouler sur la descente», s’est-il indigné au visage froissé.

Soumah Almamy Mohamed Salif est témoin oculaire de ce drame.

«Quand on est arrivé il y avait une femme sous la voiture, elle crié pour appeler à l’aider mais on ne pouvait pas car le fer avait percé son ventre. Du coup, elle a donné le numéro de son mari, nous l’avons appelé, il est venu et on a envoyé le bulldozer est venu, tellement que le camion était chargé, on a été obligé de monter dedans déchargé le camion pour qu’on puisse le déplacer. On a récupéré la femme et ce matin son mari nous a appelé pour dire qu’il a rendu l’âme la nuit», a t- il raconté dans la tristesse.

Le Commandant de police, Hassane Soumah commissaire adjoint de la sécurité routière de Enta, déplore le non respect des codes de la route par les chauffeurs.

« Arrivé à hauteur du carrefour, selon le conducteur, le système de freinage était inopérant, il a tenté de faire le mieux mais ça n’a pas marché. Il a ramassé au moins 5 véhicules de son passage, avant de venir se loger dans la pharmacie. Le chauffeur du camion, pour le moment va bien, il est avec nous et la procédure continue son cour normal . Ce que je déplore c’est que des pauvres citoyens ont perdu la vie pendant qu’il y a des panneaux d’interdiction  existent sur les transversales. Les camionneurs savent qu’ils peuvent monter mais ils ne doivent descendre sur les transversales, c’est interdit. Mais ils s’entêtent. Le camion est arraisonné et le chauffeur sera sanctionné.»

La propriétaire de la pharmacie se trouve dans un choc profond.

Selon la sécurité routière, trois  blessés sont actuellement admis au CHU Donka et 4 l’hôpital à Ignaace Deen où ils reçoivent des soins.

Cet accident intervient quelques jours après celui de Tombolia qui avait fait 4 morts et relance le débat sur l’entretien des engins roulants surtout des gros camions.