La Guinée décroche un « B+ » de S&P, une consécration financière et un tremplin pour Simandou

C’est une forme de consécration pour un pays en reconstruction. Vendredi 19 septembre, l’agence de notation financière Standard & Poor’s (S&P) a attribué à la Guinée sa première notation souveraine : un « B+ » avec perspective stable. Une décision qui place d’emblée le pays au-dessus de la moyenne continentale et en fait la troisième économie la mieux notée d’Afrique de l’Ouest, derrière le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Selon un communiqué de la présidence de la République, cette notation « reflète la solidité des fondamentaux économiques du pays » et constitue « un préalable essentiel à la mise en œuvre du Programme Simandou 2040 ». En clair : elle ouvre grand les portes des marchés financiers internationaux et facilite l’accès à des financements cruciaux pour les projets structurants.

Simandou, locomotive de la croissance

Le rapport de S&P ne fait pas dans la demi-mesure. Il anticipe une croissance du PIB avoisinant les 10 % par an entre 2026 et 2028, portée par le lancement du titanesque projet minier Simandou – appelé à devenir la plus grande mine de fer au monde. Le gisement, à la teneur exceptionnelle de 65 %, est présenté comme un atout stratégique pour la décarbonation de l’industrie sidérurgique mondiale.

Mais l’agence salue aussi la volonté des autorités guinéennes de dépasser le simple rôle d’exportateur de matières premières. Le programme « Simandou 2040 » inclut une priorité accordée à la transformation locale, aux investissements en infrastructures et à la formation, via notamment la « Simandou Academy ».

Une gestion budgétaire rigoureuse saluée

Au-delà des perspectives minières, S&P a été convaincue par la rigueur budgétaire affichée par Conakry. Le déficit public devrait rester sous la barre des 3 % du PIB jusqu’en 2028, grâce à une hausse des recettes et une digitalisation accrue de l’administration fiscale.

Autre indicateur maîtrisé : la dette publique, estimée à 30,5 % du PIB fin 2024 après un rebasage historique des comptes nationaux. Ce rééquilibrage statistique, mené avec l’appui d’AFRISTAT, de la Banque mondiale et du FMI, a révélé une économie bien plus importante que prévu – 36,3 milliards de dollars – faisant de la Guinée la deuxième économie d’Afrique de l’Ouest francophone.

Une nouvelle crédibilité pour attirer les investisseurs

« Cette notation constitue un nouveau départ pour la Guinée », s’est félicité Djiba Diakité, ministre directeur de cabinet à la présidence et président du Comité stratégique de Simandou. « Elle démontre que nos réformes portent leurs fruits et que l’État guinéen est désormais un partenaire fiable. »

Preuve de cette crédibilité retrouvée : les discussions avancées avec le Fonds monétaire international (FMI) sont perçues comme un gage de stabilité supplémentaire.

Au-delà de la notation, le défi du développement inclusif

Reste maintenant à transformer cet accès facilité aux financements en progrès tangibles pour la population. La notation « B+ » n’est pas une fin en soi, mais un moyen de mobiliser les capitaux nécessaires pour diversifier l’économie, créer des emplois et améliorer les conditions de vie.

La balle est désormais dans le camp des autorités guinéennes. Elles devront prouver que cette reconnaissance financière internationale sert avant tout – et enfin – le développement humain.

UBA à l’ONU : le livre blanc qui veut réinventer l’avenir de l’Afrique

New York, septembre 2025 – Dans les couloirs feutrés du siège des Nations Unies, une institution bancaire africaine s’apprête à faire entendre sa voix. United Bank for Africa (UBA) Plc réunit dirigeants mondiaux et investisseurs lors de la 80e Assemblée Générale des Nations Unies pour présenter une vision audacieuse : faire du continent le moteur de la prospérité mondiale de demain.

Une feuille de route pour l’Afrique de demain

Le moment clé de cet événement sera le lancement d’un livre blanc novateur intitulé : « Miser sur l’avenir de l’Afrique : Mobiliser le capital et les partenariats pour une croissance durable ». Ce document, une première pour une institution financière africaine à l’UNGA, propose des stratégies concrètes pour libérer le potentiel économique du continent.

Le document met en avant cinq piliers essentiels :

  • Le développement du commerce intra-africain

  • Le financement des infrastructures critiques

  • L’innovation numérique et la fintech

  • Le financement climatique et la transition énergétique

  • La croissance inclusive et la création d’emplois

UBA, ambassadeur du privé africain

Sous l’impulsion de son président Tony Elumelu, UBA s’est imposé comme un acteur majeur des discussions sur l’investissement en Afrique. « Ces conversations déboucheront sur des décisions réalisables et concrètes », assure le businessman nigérian, dont la fondation promeut l’entrepreneuriat depuis des années.

Le directeur général du groupe, Oliver Alawuba, insiste sur l’urgence de l’action : « Davantage d’entreprises doivent démontrer leur engagement envers le développement du continent through des actions concrètes ». Un plaidoyer qui résonne particulièrement alors que l’Afrique cherche sa place dans la nouvelle architecture économique mondiale.

Au-delà du symbole, des engagements concrets

Présente dans 20 pays africains et employant 25 000 personnes, UBA incarne cette Afrique qui se prend en main. La banque entend profiter de sa plateforme new-yorkaise pour transformer le discours sur l’Afrique – passant d’un continent bénéficiaire d’aide à un partenaire incontournable.

Les activités prévues lors de l’UNGA incluent une table ronde du Business Council for International Understanding et la réception annuelle de UBA. Autant d’occasions de networking stratégique entre décideurs africains et investisseurs internationaux.

Alors que les projecteurs se braquent sur New York, UBA porte une ambition simple mais révolutionnaire : que l’Afrique cesse d’être perçue comme un problème à résoudre, mais comme la solution aux défis économiques de demain. Reste à voir si la communauté internationale sera à l’écoute de ce nouveau narratif.

Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale attendu à Conakry

CONAKRY, 5 juillet 2021— Le Vice-Président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale, Ousmane Diagana, effectuera une visite officielle en Guinée du 07 au 10 juillet 2021 dans le cadre du renforcement du partenariat entre la République de Guinée et la Banque mondiale. C’est la première visite du Vice-Président en Guinée depuis sa prise de fonction en juillet 2020.

Durant la visite, Monsieur Diagana s’entretiendra avec le Président de la République, Son Excellence le Professeur Alpha Condé, ainsi qu’avec des membres du gouvernement sur les grandes priorités de développement du pays et sur l’appui de la Banque mondiale pour leur mise en œuvre.

Il rencontrera également les principales parties prenantes au développement de la Guinée, y compris des partenaires au développement, des représentants d’organisations de la société civile, des bénéficiaires de projets financés par la Banque.

Il échangera également avec les étudiants de l’université Gamal Abdel Nasser lors d’une conférence publique sur les priorités stratégiques de la Banque mondiale en Afrique de l’Ouest et centrale. La délégation visitera également des projets financés par la Banque mondiale notamment un site de prise en charge Covid-19, et assistera au lancement du projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG).

De nationalité mauritanienne, Ousmane Diagana est Vice-Président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale depuis le 1er juillet 2020. Dans ce rôle, il coordonne les relations de la Banque mondiale auprès de 22 pays et gère un portefeuille de projets, d’assistance technique et de ressources financières de plus de 40 milliards de dollars. Cette visite intervient alors que la Banque mondiale vient de finaliser sa stratégie pour l’Afrique de l’ouest et centrale, dont les quatre objectifs visent à établir un nouveau contrat social entre les citoyens et l’Etat, œuvrer à plus d’emplois de meilleure qualité, renforcer le capital humain et améliorer la résilience climatique.

Par ailleurs, la Banque mondiale a répondu à la requête du gouvernement en accordant récemment un financement de 28,2 millions de dollars pour soutenir l’acquisition de vaccins anti-Covid au bénéfice des populations.

La Guinée est membre du Groupe de la Banque mondiale depuis 1963. L’enveloppe totale de financements en faveur de la Guinée pour l’année fiscale 2021 s’élève à plus de 1 milliard de dollars, répartis sur 25 projets.

Contacts :

À Conakry : Mamadou Bah, (+224) 628 933 008, mbah3@worldbank.org

Pour en savoir plus sur les activités de la Banque mondiale en Guinée, rendez-vous sur http://www.banquemondiale.org/fr/country/guinea

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Communiqué de presse

Guinée : menace de grève dans le secteur bancaire (préavis FESABAG)

La Fédération Syndicale Autonome des Banques et Assurances de Guinée (FESABAG) menace de déclencher une grève générale. Elle l’a fait savoir à travers un préavis de grève déposé ce jeudi 1er juillet 2021. 

 La FESABAG dénonce dans son préavis de grève, un manque de volonté de l’Association Patronale des Banques (APB) de respecter le chronogramme consensuel établi de négocier dans le but d’aboutir à des résultats satisfaisants et apaisés autour de la table de négociation pour la révision de la convention collective d’août 2004.

Lisez ci-dessous le préavis de grève de la FESABAG adressé à l’association professionnelle des banques (APB) :

 

 

 

Guinée : Alpha Condé crée une cellule chargée du suivi du processus de notation financière

Dans un décret lu à la télévision nationale, Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, a annoncé le mardi 29 juin la création d’une cellule chargée du suivi du processus de notation financière en république de Guinée. Cette cellule  est placée sous la présidence du chef de l’Etat, elle a pour mission de conduire le processus permettant l’obtention de la notation financière inaugurale de la République de Guinée et d’en assurer le suivi. 

« Il est créé sous l’autorité du président de la République une cellule chargée du suivi du processus de notation financière de la République de Guinée. Elle a pour mission de conduire le processus permettant l’obtention de la notation financière inaugurale de la République de Guinée et d’en assurer le suivi. »

A cet effet,  précise le  décret, « la cellule est chargée de travailler sur les conditions requises pour permettre à la République de Guinée l’accès aux marchés internationaux de capitaux et l’amélioration de la perception risque pays par les investisseurs internationaux.  A ce titre, la cellule est chargée d’élaborer un calendrier des travaux à conduire, de préparer la documentation nécessaire et d’affiner les données statistiques à fournir aux agences de notation, de recueillir les informations sur la dette publique et de proposer les améliorations à sa gestion, d’assurer le suivi avec les agences de notation jusqu’à la publication de la notation inaugurale. »

A noter que cette cellule comprend les organes suivants: le comité de pilotage et le comité technique.

Le comité de pilotage, organe suprême de la cellule, est l’instance de validation de politique des recommandations formulées. Il formule les orientations stratégiques nécessaires à l’accomplissement de la mission de la cellule.

« Il est composé comme suit: le président de la République ou son représentant, président du comité de pilotage. Le ministre de l’Economie et des Finances, vice-président du comité de pilotage, le gouverneur de la Banque centrale, le ministre du Plan et du développement économique, le ministre du Budget, le ministre chargé des investissements et des partenariats public-privé, le président du pool économique de la présidence de la République, le coordinateur du comité technique de la cellule, rapporteur du comité de pilotage. Les personnalités sont désignées pour  leurs compétences. »

Une ministre accusée de détournement : le gouvernement apporte un démenti formel

Le Gouvernement  de la République, a appris, avec une vive indignation, par voie de presse, un prétendu détournement de deniers publics d’un montant de plus de 200 milliards GNF, dont se serait rendu coupable un membre du gouvernement en place.

Une information à sensation qui proviendrait de diverses  sources, notamment d’une prétendue commission ad hoc domiciliée au cabinet de Monsieur le Président de la République et chargée de faire la lumière sur les détournements des deniers publics et malversations financières. Il n’existe aucune commission de ce genre à la Présidence de la République.

Le Gouvernement dément formellement un scandale financier impliquant un ministre en fonction.

Les allégations, sans fondement, ni preuves avérées de détournements de deniers publics par des fonctionnaires et agents de l’Etat, sont de nature à ternir l’image, la réputation, la crédibilité et la légitimité de l’institution présidentielle et du Gouvernement.  De telles conjectures jettent le doute dans l’opinion et causent un énorme préjudice aux institutions nationales et personnalités publiques.

Le Gouvernement de la République, afin d’éclairer la lanterne publique et lever toute équivoque, à propos des faits allégués,  se réserve le droit  de saisir, autour de cette affaire montée de toutes pièces, la Haute autorité de la communication (HAC),  pour interpeller les professionnels des Médias, à propos de la diffusion de fausses informations.

La justice pourrait être aussi saisie pour identifier, à des fins de poursuites judiciaires, toutes les potentielles sources de désinformations.

Enfin, Monsieur le Premier Ministre rappelle que l’engagement solennel et irréversible de Monsieur le Président de la République, son Excellence, Professeur Alpha Condé  de ‘’ gouverner autrement’’, est fondé sur la transparence, la rigueur, la justice et l’éthique dans la conduite et la gestion des affaires publiques ainsi que sur le respect scrupuleux des Lois de la République.

Fait à Conakry, le 26 novembre 2020
Dr. Ibrahima Kassory FOFANA
Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Le Chef de l’Etat inaugure le bureau local de la BAD à Conakry

Le Président Alpha Condé a procédé le mardi 23 juillet 2019, à l’inauguration du bureau local de la Banque africaine de développement (BAD), à la cité des Nations dans la Commune de Kaloum.

L’ouverture du bureau local de la BAD fermé depuis 1992, dénote des bonnes relations de coopération entre la Guinée et cette institution financière. La ministre du Plan et de la Coopération, Kanny Diallo l’a confirmé dans sa déclaration, et a par la même occasion, souligné que depuis l’avènement d’Alpha Condé au pouvoir, le volume d’investissement de la BAD en Guinée a atteint plus d’un milliard de dollar US. Un appui financier qui, selon la ministre, intervient dans les secteurs de la bonne gouvernance, l’énergie, l’agriculture et les infrastructures.

Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a remercié les autorités guinéennes pour avoir facilité la mise en place de ce bureau tout en soulignant qu’elle est là pour investir en faveur du développement du pays. Il a apprécié le leadership du Président Alpha Condé dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture pour le développement de la Guinée en particulier et l’Afrique en général. Il a aussi ajouté que les efforts du pays pour la croissance économique ont encouragé la hausse du volume d’investissement de la BAD à 300%. Le président de l’institution financière a par ailleurs rassuré que la banque restera toujours aux côtés de la Guinée pour favoriser son émergence.

Pour sa part, le Chef de l’Etat a salué la réinstallation de la BAD dans son pays, ainsi que ses différentes œuvres pour contribuer à son développement. Notamment l’engagement de celle-ci pour la réalisation du barrage Foumi qui contribue à l’amélioration de la fourniture d’énergie et de l’agriculture à travers l’irrigation. Et ce, tout en exprimant son souhait de voir les populations guinéennes plus prospères avec le développement de l’agro-industrie.

Alpha Condé a également salué la présence du patron de Afriland First Bank, Paul Fokam, dont l’appui a permis le développement de la MUFFA en Guinée. Il a par la suite, quitté la cérémonie après la visite des bureaux du nouveau siège.